Élections du 28 novembre au Honduras (revue de presse)

Au Honduras les électeurs et électrices se sont rendu.e.s aux urnes dimanche 28 novembre pour élire un nouveau chef de l’État pour succéder à Juan Orlando Hernández du Parti National, qui ne se représentait pas et qui est mis en cause dans des affaires de crime organisé et de trafic de drogue. La candidate de gauche Xiomara Castro a revendiqué dès dimanche soir la victoire face à Nasry Asfura, dauphin du président de droite sortant. La droite au pouvoir, devancée d’une vingtaine de points par la candidate de la gauche, a reconnu, mardi 30 novembre, sa défaite à l’élection présidentielle, alors que les résultats partiels portent sur plus de la moitié des suffrages. Outre leur président, les électeurs devaient élire députés et maires.


La candidate à l’élection présidentielle du Honduras Xiomara Castro, à Tegucigalpa, le 28 novembre 2021. LUIS ACOSTA / AFP

Xiomara Castro va devenir la première femme
présidente du Honduras
(Le Monde avec AFP)

Nasry Asfura, le candidat du Parti national au pouvoir, a déclaré avoir personnellement félicité Mme Castro, qui a promis de « former un gouvernement de réconciliation ».

La voie vers la présidence du Honduras est ouverte pour Xiomara Castro. La droite au pouvoir, devancée d’une vingtaine de points par la candidate de la gauche, a reconnu, mardi 30 novembre, sa défaite à l’élection présidentielle, alors que les résultats partiels portent sur plus de la moitié des suffrages.

« Je me suis réuni avec Xiomara et toute sa famille. Je suis allé chez elle pour la féliciter personnellement (…). Je la félicite pour son triomphe et je souhaite qu’en tant que présidente élue Dieu l’illumine et la guide pour que son gouvernement fasse ce qu’il y a de mieux », a déclaré son concurrent, le candidat du Parti national (PN, droite) au pouvoir, Nasry Asfura, dans un message vidéo. M. Asfura s’était engagé à respecter le résultat du vote et avait demandé que ne coule « pas une goutte de sang ».

Le PN continuera de « travailler avec force et depuis l’opposition pour prendre soin de la démocratie », a dit, pour sa part, le secrétaire du comité central du parti, Kilvett Bertrand. « Vous pouvez constater le climat de paix et de tranquillité qu’il y a dans le pays », a-t-il souligné. (…)

(…) Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a salué une élection « libre et juste », et félicité la gagnante. « Nous sommes impatients de travailler ensemble pour renforcer les institutions démocratiques, promouvoir la croissance économique et combattre la corruption », a-t-il tweeté. (…)

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Forte participation à la présidentielle de dimanche
Xiomara Castro revendique la victoire
(RFI / AFP)

La participation des électeurs s’est établie au niveau « historique » de 62%, a annoncé dimanche soir le Conseil National électoral (CNE), annonçant de premiers résultats partiels.

Avec les bulletins de plus de 41% des centres de vote dépouillés, Xiomara Castro, épouse de l’ancien président Manuel Zelaya renversé en 2009 par un coup d’Etat, obtient 53,46% des suffrages, tandis que son adversaire du Parti National (PN, droite) Nasry Asfura obtient à peine plus de 34% des voix.

Mme Xiomara Castro a promis dès dimanche soir de « former un gouvernement de réconciliation » et d’instaurer une « démocratie participative ». « Je tends la main à mes opposants, car je n’ai pas d’ennemis », a-t-elle dit en promettant de chasser « la haine, la corruption, le trafic de drogues, le crime organisé…» À la tête du parti Libre, Xioamara Castro, 62 ans, n’en est pas à sa première candidature à la présidentielle. En 2013, M. Hernández l’avait battue d’une courte tête et était ensuite passé outre la Constitution pour se présenter pour un second mandat en 2017. Sa douteuse réélection sur le fil face à la star de la télévision Salvador Nasralla avait déchaîné de violentes manifestations. sous le spectre de la fraude, qui a fait près de trente morts en 2017.

En 2021, les circonstances ont changé. Outre le fait que plusieurs candidats à la présidentielle ont choisi de se retirer pour soutenir Xioamara Castro, le risque de fraude lors du scrutin est moindre, analyse Víctor Meza, directeur de l’ONG Centro de Documentación de Honduras : « et bien que la possibilité de fraude reste un danger potentiel, je peux affirmer catégoriquement que les chances de réaliser une fraude comme celle de 2017 sont pratiquement impossibles. En d’autres termes, la fraude n’est pas exclue, mais les chances de la réaliser sont infiniment plus faibles. » (…)

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La candidate de gauche Xiomara Castro
est en tête de l’élection présidentielle
(Le Monde avec AFP
)

Avec 53 % des voix, elle compte une confortable avance sur son adversaire de droite, Nasry Asfura, à 34 %. Mais le dépouillement est loin d’être fini et la menace de fraudes et de troubles plane.

Journée d’élection présidentielle au Honduras le 28 novembre 2021: Xiomara Castro du parti LIBRE © REUTERS/ José Cabezas

La candidate de gauche Xiomara Castro (Parti liberté et refondation, Libre, gauche) prend l’avantage pour la présidence du Honduras face au dauphin du président de droite sortant, dans un pays en proie à la violence des trafiquants de drogue, qui ont étendu leur corruption jusqu’au plus haut niveau de l’Etat.

La participation des électeurs s’est établie au niveau « historique » de 62 %, a annoncé, dimanche 28 novembre soir, le Conseil national électoral (CNE), donnant les premiers résultats partiels.

Avec les votes de 16 % des bureaux de vote dépouillés, Xiomara Castro, épouse de l’ancien président Manuel Zelaya, renversé en 2009 par un coup d’Etat, obtient plus de 53 % des suffrages, tandis que son adversaire de droite, Nasry Asfura, n’obtient que 34 %. Le CNE a cependant insisté sur le caractère provisoire de ces résultats et a exhorté les candidats et les électeurs à attendre les résultats définitifs. La menace de fraudes et de troubles plane sur le scrutin et son dépouillement.

42 000 militaires et policiers mobilisés

« Ils vont tenter de provoquer le peuple. Nous savons qu’il y a du désespoir, particulièrement chez ceux qui gouvernent depuis douze ans », a mis en garde Mme Castro après avoir voté, alors qu’au moins 31 personnes ont été tuées durant la campagne. Le candidat du parti au pouvoir s’est quant à lui engagé à respecter le résultat du vote et a demandé que ne coule « pas une goutte de sang ». Les autorités ont mobilisé 42 000 militaires et policiers pour surveiller les 5 755 bureaux de vote dans le pays et parer à des troubles éventuels.

Outre leur président, les électeurs devaient élire députés et maires. Le Honduras est dirigé depuis plus de dix ans par le Parti national (PN), sous la férule de Juan Orlando Hernández, soupçonné par les États-Unis d’être impliqué dans le trafic de drogue. (…)

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Xiomara Castro, une présidente de gauche au Honduras
(Vadim Kamenka / L’Humanité)

«  Nous avons gagné ! » a lancé Xiomara Castro. C’est historique. À 62 ans, elle devient la première femme présidente du Honduras.

Photo : AP Photo/Moises Castillo

Largement en tête dès le premier tour avec 53,6 % des voix sur les 51 % de votes dépouillés, elle brise plus de cent ans de bipartisme. Historique encore car Xiomara Castro, qui a fondé le parti Liberté et Refondation (Libre), bat la droite en défendant la construction d’un « État socialiste démocratique ». Un véritable changement idéologique représenté par « une femme engagée envers ce peuple hondurien, contre un modèle qui, ces dernières années, s’est consacré à créer de la pauvreté, de la misère et de l’exclusion » (…)

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