Équateur quelques jours avant les élections du 7 février (revue de presse)

L’Équateur votera le 7 février 2021 pour choisir le successeur de Lenín Moreno et de nouveaux députés. Dans un contexte de crise sanitaire et économique, dans un paysage politique fragmentéun an et demi après le grand mouvement populaire d’octobre 2019, l’élection équatorienne pourrait donner le ton dans la région où de nombreux rendez-vous électoraux vont se succéder dans les prochains mois.

Parmi les seize binômes qui se présentent à l’élection présidentielle, les favoris sont menés par l’économiste Andrés Arauz, soutenu par l’ex-président Correa, l’ancien banquier de droite Guillermo Lasso, et le leader indigène Yaku Pérez.


Présidentielle en Équateur : «Il faut complètement changer les politiques économiques» (interview de Matthieu Le Quang par RT France)

C’est une élection décisive pour l’Équateur, dirigé depuis quatre ans par un président élu sur un projet socialiste, mais appliquant une politique libérale. Matthieu Le Quang, chercheur en sciences politiques, revient sur ce scrutin.


Présidentielles en Équateur: un référendum sur Correa? (Marie-France Chatin / RFI)

Des sympathisants de l'ex-président équatorien Rafael Correa, le 8 janvier 2021 à Quito.
© RODRIGO BUENDIA/AFP

Le chef de l’État sortant, Lenín Moreno ne se représente pas. La présidentielle doit définir si le corréisme revient au pouvoir alors que l’ancien chef de l’État, Rafael Correa, condamné à huit ans de prison n’a pu s’y présenter. Il habite désormais en Belgique et reste l’ombre titulaire de la gauche équatorienne quatre ans après son départ. Son dauphin, Andres Arauz est en tête des intentions de vote. Son espoir est de gagner dès le premier tour, devant le banquier et homme d’affaires Guillermo Lasso, issu du Mouvement libéral-conservateur. Le leader et militant indigène Yaku Perez arriverait troisième. L’élection présidentielle de dimanche, un référendum sur Correa ?

  • Emmanuelle Sinardet, professeure de Civilisation latino-américaine à l’Université Paris Nanterre. Responsable du Centre d’Études Équatoriennes.
  • Olivier Dabene, professeur de Science politique à Sciences Po. Chercheur au CERI et Président de l’Observatoire politique Amérique Latine et Caraïbes.
  • Guillaume Long, analyste au Centre for Economic and Policy Research, CEPR à Washington et ancien ministre des Affaires étrangères d’Équateur. 

Débat à écouter ici ou ci-dessous


Équateur: la fin d’une campagne électorale marquée par la crise sanitaire (Éric Samson / RFI)

C’est une campagne électorale atypique qui se termine en Équateur. Pour cause de pandémie, les 16 binômes présidentiels n’ont pratiquement fait campagne qu’à la télévision et sur les réseaux sociaux, avec peu de présence sur le terrain. Ici, le candidat Andres Arauz dans les rues de Quito.
Andrés Arauz dans les rues de Quito. 
AFP – RODRIGO BUENDIA

C’est une campagne électorale atypique qui se termine en Équateur. Pour cause de pandémie, les seize binômes présidentiels n’ont pratiquement fait campagne qu’à la télévision et sur les réseaux sociaux, avec peu de présence sur le terrain. Le 7 février prochain, les électeurs équatoriens doivent élire président, vice-président ainsi que les députés de l’Assemblée nationale et du Parlement andin. L’ancien président Rafael Correa, condamné par la justice, espère un retour en force de ses partisans dans un pays où la crédibilité de la classe politique est au plus bas, comme constaté dans plusieurs petits villages de pêcheurs de la côte Nord de l’Équateur par notre correspondant.

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Encore plus endetté à cause de la COVID, l’Équateur élit son président (Le Journal de Montréal)

L’Équateur, qui s’apprête à élire dimanche son nouveau président, est confronté à un endettement externe chronique ainsi qu’à une crise financière aggravée par la pandémie et l’instabilité des cours du pétrole, son principal produit d’exportation. Après la manne pétrolière dont a bénéficié son prédécesseur, le socialiste Rafael Correa (2007-2017), l’actuel président Lenín Moreno argue qu’il a dû gérer de sérieuses difficultés économiques, au point de devoir demander l’aide du Fonds monétaire international (FMI). (…) Les favoris pour l’élection présidentielle sont l’économiste de gauche Andrés Arauz, 35 ans, dauphin de l’ex-président Correa, et l’ancien banquier de droite Guillermo Lasso, 65 ans, ainsi que, loin derrière eux, le leader indigène Yaku Pérez, 51 ans, aligné à gauche. (…)

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En Équateur, la population se prépare à élire le remplaçant du président Lenín Moreno (Elise Pia / Espaces Latinos)


Avec une quinzaine d’élections prévues sur le continent, l’année 2021 s’annonce chargée en élections du côté de l’Amérique latine. Avant la présidentielle péruvienne et les élections constituantes au Chili en avril, ou encore les législatives mexicaines en juillet, c’est dimanche prochain du côté de l’Équateur que commence cette tournée électorale. Le 7 février, 13 millions d’Équatoriens se rendront aux urnes pour choisir un successeur à Lenín Moreno et de nouveaux parlementaires nationaux et andins. La grande impopularité du président sortant, couplée à la crise économique et sanitaire qui ravage le pays, a laissé la population polarisée et il est probable qu’un second tour soit nécessaire pour élire son remplaçant. Car peu importe le vainqueur du scrutin, c’est bien la fin de l’ère Lenín Moreno qui se joue début février, aucun des candidats ne souhaitant poursuivre son projet politique. Il faut dire que sa présidence aura été l’une des plus chaotiques de l’histoire récente du pays. Élu en 2017 avec 51% des voix dans la continuité du mandat de Rafael Correa dont il était vice-président, il entame un virage néolibéral quelques mois après son entrée en fonction. Moreno promeut alors le développement de l’industrie minière, des alliances avec le secteur privé et diverses mesures d’austérité pour pouvoir obtenir l’aide du Fond monétaire international. Ces réformes seront à l’origine de nombreuses tensions sociales qui culmineront lors de manifestations massives entre le 2 et le 13 octobre 2019. Fortement réprimées par le gouvernement et les forces armées, celles-ci s’étaient conclues par un triste bilan : entre 8 et 11 morts, 1 507 blessés et des centaines d’arrestations. En 2020, le gouvernement a également été critiqué pour sa gestion de la pandémie de Covid-19. (…)

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Présidentielle en Équateur : Moreno hors-jeu, vers un retour du corréisme au pouvoir ? (Meriem Laribi / RT France)

Andrés Arauz, Quito, 26 janvier 2021. 
Photo: Rodrigo Buendia / AFP


Après le Mexique, l’Argentine et la Bolivie, l’Équateur va-t-il revenir à gauche de l’échiquier politique latino-américain ? Seize candidats se présentent au premier tour de l’élection présidentielle du 7 février, qui se tient en même temps que les élections législatives qui renouvelleront les 137 députés de l’Assemblée nationale. En tête des sondages pour la présidentielle, trois hommes ont toutes leurs chances de se retrouver au second tour. Et comme l’écrit l’ancien ministre des Affaires étrangères de l’Equateur, Guillaume Long, dans Le Monde diplomatique, à travers ces trois candidats, les Équatoriens vont devoir choisir entre «trois projets» pour l’avenir de leur pays, laissé dans une profonde crise économique par le président sortant Lenín Moreno qui ne se représente pas. Et pour cause : la candidate de son parti, Ximena Peña, est créditée de moins de 1% des suffrages par les sondages.  Alors qu’il avait été élu en 2017 pour poursuivre la «révolution citoyenne» engagée par son prédécesseur Rafael Correa (2007-2017) dont il avait été le vice-président, Lenín Moreno a rapidement fait volte-face, mettant en œuvre des réformes d’austérité qui ont été saluées par le Fond monétaire international (FMI) et l’ont aidé à revenir dans les bonnes grâces de Washington. Dès sa prise de pouvoir, il annonçait ainsi deux milliards de dollars de coupes budgétaires et privatisait un certain nombre d’entreprises publiques. (…)

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Trois projets pour l’Équateur
(Guillaume Long / Le Monde Diplomatique)

Le 7 février 2021, les Équatoriens éliront leur prochain président. Le chef de l’État sortant, M. Lenín Moreno, s’est employé à dynamiter l’héritage de la gauche, dont il est pourtant issu. La débâcle à laquelle il a présidé constitue un revers pour les conservateurs et les intellectuels égarés qu’il était parvenu à séduire. Mais l’espoir va-t-il pour autant faire son retour dans le pays? Le 7 février 2021, les Équatoriens éliront leur prochain président. Le chef de l’État sortant, M. Lenín Moreno, s’est employé à dynamiter l’héritage de la gauche, dont il est pourtant issu. La débâcle à laquelle il a présidé constitue un revers pour les conservateurs et les intellectuels égarés qu’il était parvenu à séduire. Mais l’espoir va-t-il pour autant faire son retour dans le pays? (…)

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En Équateur, le poulain de l’ex-chef de l’État Rafael Correa favori de l’élection présidentielle (Marie Delcas / Le Monde)

Fin de campagne électorale d’Andrés Arauz (Quito 4 février 2021 / AFP / RODRIGO BUENDIA)

Andrés Arauz est en tête des sondages pour le scrutin de dimanche dans un pays miné par la récession. Sur la place d’El Arbolito, à Quito, des centaines d’Équatoriens sont venus assister au dernier meeting d’Andrés Arauz, candidat à l’élection présidentielle du dimanche 7 février. « La victoire, dès le premier tour ! », promet sur la scène le jeune économiste de 36 ans. Inconnu du grand public il y a encore six mois et fort peu charismatique, M. Arauz se maintient en tête des sondages. Explication ? « Arauz président, Correa présent », scandent les manifestants derrière leurs masques : M. Arauz est le poulain de l’ancien président Rafael Correa qui, de 2007 a 2017, a défendu le « socialisme du XXIe siècle » et dirigé son pays d’une main de fer. « Je n’avais jamais entendu parler d’Arauz, admet Alma, employée de service. Mais je fais confiance à Rafael Correa. C’est le meilleur président que nous ayons eu. C’est lui qui a exigé que mes patrons m’inscrivent à la sécurité sociale. » Détesté par la droite libérale, autant que par les écologistes, les Indiens, les défenseurs de la liberté de presse et les militantes proavortement, Rafael Correa a été condamné en avril 2020 à huit ans de prison pour une affaire de détournement de fonds. Il entend garder la main sur le jeu politique équatorien. Pour l’emporter dès le premier tour, M. Arauz doit obtenir 40 % des voix et plus de 10 points de différence avec son principal adversaire. Le défi est de taille quand on sait que seize candidats – quinze hommes et une femme – sont en lice. Les deux principaux rivaux de M. Arauz sont l’ex-banquier Guillermo Lasso, 65 ans, candidat de la droite conservatrice, et Yaku Pérez, 51 ans, écologiste au sourire éclatant du parti indien Pachakutik. M. Pérez recueille plus de 10 % des intentions de vote, un record pour un candidat indien. Il entend bien créer la surprise et se hisser au second tour. (…)

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Dans les tourments de la crise, la nostalgie du corréisme (Rosa Moussaoui / L’Humanité)

Andrés Arauz, entouré de partisans, lors d’un meeting à Salcedo, le 31 janvier.
Dolores Ochoa / AP / Sipa

À la veille des élections générales, le candidat de gauche à la présidentielle, Andrés Arauz, devance toujours ses concurrents dans les sondages. Il promet de rompre avec l’austérité du sortant, Lenín Moreno, rallié aux politiques du FMI. À l’orée du parc de la Carolina, devant le siège de campagne déserté de Ximena Peña, la candidate officiellement soutenue par le président sortant, Lenín Moreno (et créditée de moins de 1 % des intentions de vote), une adolescente assise à terre, adossée à un tronc d’arbre, allaite un bébé et tend la main aux rares passants. Des affiches bleues vantant les « capacités » du candidat de droite, le banquier Guillermo Lasso, pendent, fatiguées, aux lampadaires. Au passage d’une caravane électorale, deux femmes brandissent, à bout de bras, des drapeaux orange à l’effigie du candidat progressiste, Andrés Arauz, en jurant qu’il n’y aura qu’un tour. « Je soutiens un projet pour le peuple, on a besoin d’une bonne santé, d’une bonne éducation et de travail. Il est temps de remettre le pays sur les rails », assène Amparito Comboy. Les concurrents partis, cette fleuriste regagne en courant le kiosque qu’elle a laissé sans surveillance : un parasol vert, des seaux, quelques brassées de roses. Morne campagne, dans les rues de la capitale équatorienne, devenue l’épicentre d’une nouvelle vague de la pandémie de Covid-19. Les Quiteños ont moins la tête aux urnes et aux seize candidats en lice qu’aux hôpitaux déjà asphyxiés, au travail qui se fait rare, aux revenus qui fondent, dans un pays étranglé par la récession économique. (…)

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Présidentielle en Équateur: le candidat indigène plaide la réconciliation (Médiapart / AFP)

Yaku Pérez/ Photo AFP
RODRIGO BUENDIA 

Le leader indigène Yaku Pérez, l’un des trois favoris à la présidentielle de dimanche en Équateur, a appelé mercredi à la réconciliation avec la nature et s’est dit sûr d’un second tour, lors de sa dernière caravane électorale à Quito. Cet avocat de gauche a plaidé pour « la réconciliation avec mère Nature, la réconciliation de tous les Équatoriens » et pour un « pacte éco-social », avant de rejoindre sa ville natale de Cuenca, chef-lieu de la province d’Azuay (sud) pour y clôturer sa campagne jeudi, comme le prévoit la loi. Derrière l’économiste Andrés Arauz, dauphin de l’ancien président Rafael Correa (2007-2017), et l’ex-banquier de droite Guillermo Lasso, cet écologiste farouche défenseur de l’eau est l’un des trois favoris dans la course à la succession de Lenín Moreno, dont le mandat de quatre ans s’achèvera le 24 mai. Yaku Pérez, âgé de 51 ans, est radicalement opposé à l’extraction minière. Il a déjà gagné en 2019 une consultation populaire visant à protéger les páramos – landes humides des Andes et importants réservoirs d’eau – de Quimsacocha dans la province d’Azuay, dont il est le préfet (gouverneur). (…)

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