Élections du 7 février en Équateur (revue de presse)
L’Équateur votera le 7 février 2021 pour choisir le successeur de Lenín Moreno et de nouveaux députés. Dans un contexte de crise sanitaire et économique, dans un paysage politique fragmenté, un an et demi après le grand mouvement populaire d’octobre 2019, l’élection équatorienne pourrait donner le ton dans la région où de nombreux rendez-vous électoraux vont se succéder dans les prochains mois.
Revue de presse
Début de campagne pour les élections présidentielles en Équateur en février prochain (Elise PIA / Espaces Latinos / 13 janvier)
Ce sont environ 13,1 millions d’équatoriens qui devront se rendre aux urnes le 7 février prochain pour choisir entre 16 candidats à la présidentielle et élire 137 parlementaires et 5 députés andins. Une élection compliquée par la situation sanitaire et différents scandales qui ont émaillé les nominations des candidats. Le pays qui compte actuellement 200 000 cas de covid-19 a en effet dû mettre en place certaines mesures pour réguler la campagne qui a commencé le 31 décembre dernier et devra se faire avec des meetings réduits et en suivant strictement le protocole sanitaire.
Au-delà des problèmes logistiques, c’est bien le processus de nomination de certains candidats qui a posé problème. Álvaro Noboa, l’homme d’affaires surnommé “le roi de la banane” qui brigue pour la sixième fois l’élection présidentielle avait vu son parti disqualifié par le CNE (Conseil National Electoral), l’organisme chargé d’organiser les élections, car il ne disposait pas d’un nombre de signatures suffisant. Cette décision avait été contestée par le TCE (Tribunal du contentieux électoral) qui avait finalement décidé d’accorder au parti de Noboa le droit de se présenter. Devant le refus de quatre membres du CNE de respecter cette décision, Angel Torres, juge du TCE, a décidé dans un jugement rendu le 6 janvier de les révoquer, permettant potentiellement à Noboa de revenir dans la course à la présidence. (…)
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L’Équateur se prépare à une élection présidentielle dans un paysage politique fragmenté (Malena Reali / Le Monde)
La présidentielle, prévue le 7 février, devra définir si le corréisme revient au pouvoir, alors que l’ancien président Rafael Correa, condamné à huit ans de prison pour corruption, n’a pu s’y présenter.
Après la Bolivie, la gauche s’apprête-t-elle à revenir en Equateur ? Ce pays sud-américain doit se rendre aux urnes le 7 février. Seize candidats ont été retenus pour le scrutin présidentiel, dont le premier tour aura lieu en même temps que les élections législatives qui renouvelleront les 137 membres de l’Assemblée nationale. Ce paysage politique fractionné reste marqué par la figure de l’ancien président Rafael Correa, qui habite désormais en Belgique et reste l’ombre titulaire de la gauche équatorienne, près de quatre ans après son départ.
Les derniers sondages ne laissent pas identifier de favori évident. Andres Arauz, soutenu par Rafael Correa, esten tête des intentions de vote, à 37 % selon le sondage de l’institut Market. Son espoir est de gagner dès le premier tour, en remportant 40 % des suffrages et dix points d’avance sur le candidat suivant. Derrière lui figure le banquier et homme d’affaires Guillermo Lasso, issu du mouvement libéral-conservateur CREO, à 30 %. Le leader et militant indigène Yaku Perez arriverait troisième et affiche 10 % des intentions de vote. Toutefois, à trois semaines de l’élection, près d’un électeur sur deux n’aurait pas encore arrêté son choix, et les sondages affichent des fluctuantes variables entre les candidats.
Il y a quatre ans, l’actuel président, Lenin Moreno, était le candidat d’Alianza Pais, la coalition de gauche fondée par M. Correa. Dès sa prise de pouvoir, en avril 2017, il annonce pourtant 2 milliards de dollars (1,65 milliard d’euros) de coupes budgétaires, procède à la privatisation d’un certain nombre d’entreprises publiques et promulgue des réformes parrainées par le Fonds monétaire international (FMI). Des mesures qui lui ont fait rompre tout lien avec son mentor et ont entraîné son exclusion du parti qui l’a fait élire. Aujourd’hui, la candidate d’Alianza Pais, Ximena Peña, n’atteint pas 1 % des intentions de vote. (…)
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Équateur. Andrés Arauz, nouveau visage de la « révolution citoyenne » (Rosa Moussaoui / L’Humanité)
Le candidat corréiste à la présidentielle entend rompre avec les diktats du FMI pour engager une politique de relance des dépenses sociales et des investissements publics. Son ombre planait, dimanche, sur le débat télévisé entre les candidats à l’élection présidentielle ; son nom a été cité des dizaines de fois. Andrés Arauz, seul, n’a pas mentionné son mentor : l’ex-président socialiste équatorien Rafael Correa, auquel succédait, voilà quatre ans, son vice-président, Lenin Moreno, aussitôt rallié, de la façon la plus brutale qui soit, aux diktats du Fonds monétaire international. Après cette obscure parenthèse, marquée par le soulèvement de 2019 contre l’austérité, violemment réprimé (7 morts, 1 343 blessés, des centaines d’arrestations), Correa, condamné pour corruption au terme d’une mascarade judiciaire, déchu de ses droits politiques et contraint à l’exil, a vu en Arauz un successeur loyal. (…)
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Interview de Matthieu Le Quang, chercheur en Sciences politiques à Quito, Équateur (Les 2 Rives)
Dans quel contexte sanitaire, économique et sociale se déroulent les élections ? Des élections en pleine crise institutionnelle. Un point sur la campagne électorale en cours.
Pour rappel, FAL avait interviewé Matthieu le Quang en juin 2020.
Équateur : Crise sanitaire et approfondissement du néolibéralisme autoritaire. Une visioconférence à retrouver ici
Retrouvez notre dossier sur le mouvement d’octobre 2019 en Équateur ici
¿Dispersión, polarización o repolarización? (Pablo Ospina Peralta / Nueva sociedad)
El 7 de febrero, Ecuador elegirá al sucesor de Lenín Moreno, un gobierno marcado por la incompetencia y la corrupción. Las encuestas muestran que tres opciones pueden llegar a la segunda vuelta: el correísmo, representado por el joven Andrés Arauz, que promete un futuro ya vivido en el pasado; el empresario Guillermo Lasso, con un discurso neoliberal; y el dirigente indígena Yaku Pérez, que de manera sorpresiva tercia entre los otros dos con un discurso ambientalista y de referencias ancestrales. Las elecciones locales de marzo de 2019 en Ecuador batieron un récord en el número de candidatos: los más de 80.000 aspirantes eran casi el triple de quienes se presentaron en las elecciones locales cinco años antes. Las presidenciales previstas para el 7 de febrero de 2021 ya tienen su propio récord: 16 candidaturas, el mayor número desde la formación de la República en 1830. (…)
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Dispersion, polarisation ou repolarisation ? Élections présidentielles en Équateur (Pablo Ospina Peralta / Traduction en français par Le Grand Continent)