🇲🇽 🇺🇸 « Exode de la pauvreté » : quelle est cette caravane de migrants en route vers les États-Unis ? (Luis Reygada – L’Humanité / Euronews)


Lundi 8 janvier au matin, la caravane de migrants autoproclamée « Exode de la pauvreté » a repris son périple en direction du nord du Mexique pour atteindre les États-Unis.

Des personnes migrantes dans les rues de Tapachula, dans l’État du Chiapas (Mexique), en route vers les États-Unis, le 24 décembre 2023. © AFP

Partie de la ville de Tapachula, à la frontière avec le Guatemala, le 24 décembre 2023, la plus grande caravane formée depuis plus d’un an était alors composée d’environ 8 500 citoyens de plus de vingt nationalités. On comptait parmi eux des hommes, des femmes – parfois enceintes –, des familles entières, des enfants de tout âge, des bébés ainsi que des mineurs non accompagnés principalement originaires d’Amérique centrale, du Venezuela et de Cuba.

« Nous sommes les plus pauvres parmi les plus pauvres, nous migrons par nécessité afin d’offrir un meilleur avenir à nos enfants » témoignait Luis Cruz au micro de la chaîne continentale latino-américaine Telesur. Il assurait avoir décidé de s’unir à la caravane, avec ses proches, après avoir attendu plus de six mois en vain une régularisation de sa situation administrative.

Au bout de neuf jours de marche le long de la côte du Chiapas, la caravane s’était autodissoute à hauteur du village de Mapastepec, le 2 janvier, après avoir parcouru 105 kilomètres. De nombreux migrants avaient accepté de se rendre aux autorités mexicaines sous promesse d’obtenir des visas humanitaires, ou encore d’être transférés à la capitale afin d’y entamer un processus de régularisation. Se disant avoir été trompés par les agents gouvernementaux, 2 000 ont reconstitué la caravane, qui a atteint, lundi soir, le village Los Corazones, dans l’État d’Oaxaca.

Fin décembre 2023, les responsables mexicains, soumis à des pressions de la part de gouvernement Biden pour freiner les flux migratoires, avaient exhorté leurs homologues états-uniens à considérer les sanctions économiques infligées à Cuba et au Venezuela comme une « cause fondamentale » de la migration dans la région… sans y parvenir. 

Vendredi dernier, lors d’une conférence de presse, le président López Obrador a demandé aux États-Unis d’approuver un plan de développement de vingt milliards de dollars dans les pays d’Amérique latine et des Caraïbes, la suspension du blocus toujours en vigueur contre Cuba, la levée de toutes les sanctions dirigées contre le Venezuela ainsi que l’octroi à au moins dix millions d’Hispaniques vivant aux États-Unis du droit de séjourner et de travailler légalement. (…)

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La plus grande caravane de migrants depuis plus d’un an (Euronews)


Pour aller plus loin, voir De la diversité des migrations du corridor centraméricain (Lucie Laplace / Club Médiapart)