🇨🇱 Le Chili approuve une loi intégrale contre les violences faites aux femmes (Agathe Ripoche / Espaces Latinos)


Le Chili vient d’adopter une loi intégrale pour prévenir, sanctionner et éradiquer les violences faites aux femmes. Une bonne nouvelle pour les féministes chiliennes qui œuvraient depuis sept ans à ce projet.

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Depuis son élection en 2022 à la tête du Chili, Gabriel Boric avait assuré que cette loi contre les violences était une priorité législative pour le pays. Deux ans après, cette promesse se concrétise enfin. Elle est le fruit d’un travail acharné des féministes, ex-ministres, parlementaires et du ministère des Droits des femmes qui travaillent depuis sept ans avec un seul objectif : inscrire cette loi dans la Constitution chilienne. C’est donc chose faite depuis le 6 mars 2024, soit deux jours avant la journée internationale des droits des femmes, où la loi intégrale contre les violences faites aux femmes a fait son entrée dans la Constitution.

Jusqu’à présent au Chili, seules des mesures immédiates pouvaient être prises en cas de violences intra-familiales. Désormais, la loi étend son champ d’application aux délits et agressions qui surviendraient en dehors des relations familiales ou affectives. Elle renforce également le rôle juridique du Service national de la femme et de l’égalité de genre, service public chilien, qui pourra désormais agir plus rapidement en cas de féminicides ou suicides forcés, garantissant aide et représentation juridique gratuite aux victimes.

Le texte donne également une définition plus précise de la violence de genre. Sera donc considérée comme telle « toute action ou omission causant la mort, des blessures ou souffrances à une femme en raison de son genre, sans distinction du lieu où elle se trouve, que ce soit dans l’espace public ou privé ; ou une menace ». La définition de violence est même étendue plus largement aux différentes formes que peut prendre celle-ci. Par exemple, la loi entend ainsi par violence aussi bien des violences physiques que psychologiques, sexuelles, économiques ou encore gynécologiques. Le but étant avant tout d’œuvrer pour prévenir ces violences avec la mise en place de programmes et protocoles.

Un autre point important est à souligner dans ce texte. Ce dernier va plus loin que la protection des femmes puisqu’il reconnaît également comme violence de genre toute violence exercée sur les enfants et adolescentes dans le but d’atteindre leur mère ou tutrice. Ces derniers ne sont donc plus considérés comme des témoins mais comme des victimes. (…)

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