🇦🇷 Argentine. Les sbires de Milei agressent et violent une militante des droits humains (Carlos Schmerkin / Blog Mediapart)


Le 5 mars, une militante des droits humains et féministe appartenant à l’association HIJOS a été agressée par “deux individus qui l’attendaient à l’intérieur de son domicile, après avoir forcé la porte”. L’association rapporte qu’« elle a été attaquée, battue, abusée sexuellement et a reçu des menaces de mort de la part de ses ravisseurs ».

Communiqué HIJOS © HIJOS

Les agresseurs, entrés illégalement à son domicile, l’ont menacée avec des armes à feu puis lui ont dit clairement : « Nous ne sommes pas venus pour te voler, nous sommes venus pour te tuer, ils nous paient pour ça », précise le communiqué de HIJOS du 20 mars. L’association avait retardé sa déclaration afin de garder leur militante en lieu sûr.

Dans une interview accordée à El Destape Radio, Agustín Cetrángolo, membre de l’association, a expliqué que leur militante « avait demandé de l’aide lorsqu’elle avait réussi à se détacher” et que “l’association a appris les faits par l’appel d’un médecin qui, arrivé à la maison de la militante, a informé « qu’elle était attachée et bâillonnée et que les pompiers ont du casser la porte pour entrer ».

“Lorsque la camarade a réussi à appeler à l’aide, une personne a décrit les agresseurs”, a ajouté Cetrángolo, soulignant que “des renseignements sur la militante avaient déjà été recueillis” et que les agresseurs « avaient volé des documents concernant l’association HIJOS” et que les auteurs avaient peint sur le mur les mots VLLC: Viva la libertad carajo, (Vive la liberté, bordel), le slogan préféré de Javier Milei.

Selon le journal Página 12, les voisins lui ont raconté que, quelques jours auparavant et sous des prétextes différents, des hommes s’étaient renseignés et avaient demandé où elle habitait. Dès qu’elle est entrée, elle a été “saisie par le cou et les bras, l’empêchant de bouger et de parler”, comme l’indique le rapport établi par la police le lendemain de l’agression. Ses mains et ses pieds ont été attachés avec du fil de fer. Un morceau de tissu lui a été enfoncé dans la bouche. On lui a ordonné de se coucher sur le dos et lorsqu’elle a refusé, elle a été battue. Les agresseurs l’ont emmenée dans sa chambre, l’ont jetée sur le lit et ont abusé d’elle. Ils l’ont avertie avant de quitter l’appartement : “Maintenant, nous allons partir, si tu cries, nous reviendrons et nous te tirerons une balle”, indique le journal. (…)

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