🇪🇨 Les gardes indigènes d’Équateur, protecteurs de la forêt amazonienne (TV5 Monde)


Des membres des communautés autochtones gardiens de leur territoire ancestral réunis à Sinangoe, en Équateur, le 10 février 2022 – Rodrigo Buenda

Au cœur de l’Amazonie équatorienne, les cris des gardes indigènes résonnent au son de “Garde, garde!” et “Force, force!”. Visages peints et lances à la main, ils se rassemblent pour défendre leurs territoires face à l’exploitation pétrolière et minière, ainsi qu’au braconnage.

Le soleil n’est pas encore levé sur les bords de la rivière Aguarico, dans la communauté de Sinangoe, au nord-est de l’Equateur. Ils sont environ trois cents hommes et femmes à se réunir ce dimanche pour la première assemblée de la garde indigène.

Depuis l’aube, ces groupes de volontaires patrouillent dans la forêt. Ils s’assurent qu’aucun chasseur, mineur ou autre chercheur de pétrole ne pénètre dans la jungle.

“La Garde n’est pas un groupe subversif, ce n’est pas un groupe paramilitaire comme ils (les autorités gouvernementales) le disent, nous sommes des protecteurs de notre territoire, des défenseurs de la vie et de la terre”, explique à l’AFP Alexandra Narváez.

Les yeux bridés, la peau brune et les cheveux tressés, Alexandra Narváez est membre de la tribu Cofán. Avec Alex Lucitante, autre leader de la communauté, ils ont remporté le prix Goldman pour l’environnement pour leur lutte contre l’exploitation minière dans la région de Sinangoe.

Mais la réunion du jour ne rassemble pas que les Cofán. Ce sont douze communautés indigènes qui sont venues pour l’occasion. Au programme de la rencontre: affiner leurs tactiques de protection de la forêt.

Boa sur le visage

Les Cofán se reconnaissent à leurs chemises vertes et à la peinture noire dont ils s’enduisent le visage pour représenter des animaux tels que le boa. Les Siekopai, quant à eux, portent des coiffes à plumes et se colorent le nez. Les femmes Waorani se maquillent de peinture rouge autour des yeux.

Leurs lances à la ceinture, les gardes sont en réalité plus modernes qu’ils n’y paraissent. Ils repèrent les intrus dans la forêt à l’aide de GPS et de caméras qu’ils ont eux-mêmes installées, explique Alexandra Narváez. Ils surveillent aussi l’intrusion d’étrangers à l’aide de drones. (…)

(…) Lire la suite de l’article ici