🇧🇴 Bolivie : mandat d’arrêt à l’encontre d’Evo Morales pour “traite d’être humain” (Clémentine Eveno / L’Humanité)


Le Parquet bolivien a annoncé, lundi 16 décembre, avoir émis un mandat d’arrêt pour « traite d’être humain à l’égard d’une mineure » contre l’ex-président Evo Morales, pour avoir eu une relation avec une adolescente avec laquelle il aurait eu une fille en 2016.

L’ex-président bolivien Evo Morales durant une conférence de presse à Cochabamba, en Bolivie, le 4 octobre 2024. © Fernando Cartagena, AFP

Un mandat d’arrêt pour « traite d’être humain à l’égard d’une mineure » a été émis contre l’ex-président de gauche Evo Morales, qui avait gouverné la Bolivie entre 2006 et 2019. Une annonce, lundi 16 décembre, de la procureure en charge de l’affaire, Sandra Gutiérrez. Il est reproché à l’ancien président d’avoir eu une relation avec une adolescente avec laquelle il aurait eu une fille en 2016. Une « mesure exceptionnelle de détention provisoire de six mois » a par ailleurs été « demandée », a déclaré dans la soirée le procureur général Róger Mariaca.

La procureure Sandra Gutiérrez a expliqué ne pas avoir révélé plus tôt l’existence de ce mandat d’arrêt car « l’affaire est très complexe », du fait qu’elle implique un ancien président, qui a nié les accusations à plusieurs reprises. Elle a par ailleurs souligné que deux jours avant de l’émettre, les partisans de l’ex-président ont mis en place des barrages routiers qui ont duré 23 jours. En effet, ses soutiens, estiment qu’il s’agit d’une « persécution judiciaire » à son encontre.

La police a tenté à plusieurs reprises d’arrêter Evo Morales, réfugié dans l’État du Chapare (centre), a précisé Sandra Gutiérrez. Mais « il était impossible de procéder à l’exécution du mandat d’arrêt » car « de nombreux policiers ont été victimes d’agressions et de tentatives d’assassinat de la part des bloqueurs », a affirmé la procureure. (…)

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