Mexico : au moins 25 morts dans l’effondrement d’un pont au passage d’une rame de métro (Le Monde / AFP / Reuters)

L’accident, qui s’est produit sur la ligne 12 du métro qui traverse le sud de la capitale mexicaine, a fait au moins 25 morts et près de 80 blessés, selon un bilan préliminaire. Le gouvernement a décrété trois jours de deuil national, du 4 au 6 mai.

L’accident s’est produit près de la station Olivos, sur la ligne 12 du métro.
Photo: Luis Cortes / REUTERS

Le Mexique a entamé, mardi 4 mai, la recherche des responsabilités dans l’accident survenu dans la nuit sur une ligne aérienne du métro de sa capitale qui a fait au moins 25 morts et quelque 80 blessés, selon un dernier bilan.

Les regards se tournent notamment vers celui qui était le maire de la ville au moment de l’inauguration, le 30 octobre 2012, de cette ligne « maudite », l’actuel ministre des affaires étrangères et potentiel candidat à l’élection présidentielle de 2024, Marcelo Ebrard, un vieux routier de la politique locale.

Dans la matinée, devant la presse, le président de la République, Andres Manuel López Obrador, a immédiatement promis « une enquête approfondie, sans égard d’aucune sorte, pour chercher à connaître la vérité (…), à partir de laquelle la responsabilité sera établie ».

Marcelo Ebrard, présent à la conférence de presse, a évoqué un « jour triste pour tous »« Je me mets à l’entière disposition des autorités », a-t-il déclaré. Le gouvernement a décrété trois jours de deuil national, du 4 au 6 mai.

Des mineurs parmi les victimes

Le bureau du procureur de Mexico a annoncé que l’enquête porterait sur les crimes d’homicide involontaire et de dommages matériels. L’enquête a été confiée au parquet fédéral et à celui de la ville de Mexico, et recevra l’appui d’experts internationaux indépendants.

Présente à cette conférence de presse, la maire de Mexico, Claudia Sheinbaum, a déclaré que des mineurs figuraient parmi les victimes. Vingt et une personnes sont mortes sur les lieux du drame, trois à l’hôpital.

Alors que la poussière des décombres n’était pas encore retombée, la presse locale a évoqué les polémiques qui avaient surgi au moment de la construction de cette ligne d’environ 25 km qui traverse le sud de la capitale, ainsi que ses problèmes récurrents de fonctionnement.

La ligne 12 est l’une des deux lignes du métro mexicain qui ne fonctionne pas sur pneumatiques, à l’instar du métro parisien, mais sur voie ferrée traditionnelle.

Depuis le début des opérations, une usure des rails et des roues des trains avait été détectée, qui avait forcé en mars 2014 le successeur de M. Ebrard à suspendre le service dans douze stations. Une étude avait alors conclu à des problèmes de conception, d’exploitation et d’entretien des voies.

« Il se peut que ce soit de la négligence »

L’accident s’est produit dans la nuit de lundi à mardi, vers 22 heures, heure locale, près de la station Olivos, après l’effondrement d’un pont de douze mètres de haut qui a fait plonger à son passage une rame du métro dans le vide. Tout le secteur a été bouclé par la police et l’armée qui ont dressé un périmètre de sécurité. Des grues sont entrées en action pour soulever les blocs de béton et de métal, et dégager ainsi d’éventuels survivants. (…)

(…) Lire la suite de l’article ici


Accidente en la línea 12 de metro de Ciudad de México
(El País)


Voir également :
– Derrière la catastrophe meurtrière de Mexico, pots-de-vin et malfaçons (Rosa Moussaoui / L’Humanité / article réservé aux abonné.e.s)
La 12, ligne dorée et maudite du métro de Mexico (François-Xavier Gomez / Libération / article réservé aux abonné.e.s)