Mobilisations et répression en Colombie (revue de presse fr./esp.)

Suite au mouvement de grève du 28 avril et aux manifestations massives qui ont suivi, le peuple colombien a obtenu le retrait provisoire du projet de réforme fiscale d’Iván Duque et la démission du ministre des Finances, Alberto Carrasquilla, mais la mobilisation ne faiblit pas car, si c’est bien ce projet qui a mis le feu aux poudres, la population s’inscrit dans une contestation globale de la politique néolibérale et anti-démocratique du gouvernement. La répression contre les manifestations est d’une extrême violence. Et le bilan est lourd. La communauté internationale s’en inquiète et des mouvements de solidarité se développent.


Manifestation à Bogotá contre le projet de réforme fiscale le 1er mai 2021. 
Photo : Juan Barreto AFP

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Manifestations réprimées en Colombie:
«On évince les revendications sociales et économiques»
(interview de Mathilde Allain par Jean-Baptiste Marot / RFI)

En Colombie, malgré le retrait du projet vivement contesté de réforme fiscale et la démission du ministre des Finances, les manifestations se poursuivent. Avec près de 20 morts et 800 blessés, ce lourd bilan n’est pas un motif pour faire taire la grogne des Colombiens. Dans un pays où la majorité de la population vit du secteur informel, la pauvreté a explosé passant de 37 à 45%, faisant de la Colombie un des pays les plus durement touchés par la crise sanitaire. Décryptage de Mathilde Allain, maîtresse de conférences en science politique à l’Institut des hautes études de l’Amérique latine.

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“Les aspirations sociales et populaires sont très fortes
(Entretien avec Christophe Ventura par
Vladimir de Gmeline -Marianne)

Anadolu Agency via AFP

En Colombie, la répression violente des manifestations contre la réforme fiscale du très droitiste président Ivan Duque met en lumière les fractures du pays, miné par les inégalités et un passé fait de guerres fratricides et de meurtres. Mais pour la première fois, une opposition de centre gauche est en mesure de changer la donne aux prochaines élections présidentielles. L’intervention de la police et de l’armée, notamment dans la capitale Bogotá, mais aussi à Cali et à Medellin, a causé la mort de 18 manifestants et d’un policier, et fait près de 900 blessés. Dans ce pays particulièrement touché par la pandémie, les difficultés économiques et la montée de la pauvreté, sur fond d’instabilité sécuritaire chronique, ont abouti à une explosion à l’annonce du contenu de cette réforme, retirée le dimanche 2 mai. Christophe Ventura, directeur de recherche à l’Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS), a répondu aux questions de Marianne.

Marianne : Une réforme fiscale, retirée depuis, a mis le feu aux poudres à Bogotá, où les manifestations réprimées violemment ont causé la mort de dix-huit civils et d’un policier. Quelle en était la nature ?

Christophe Ventura : Elle comprenait une augmentation de la TVA sur les biens de première nécessité et l’élargissement de l’impôt sur le revenu. C’est une réforme qui organisait l’augmentation de l’impôt indirect, en faisant peser l’effort sur les classes populaires et moyennes, et l’impôt sur le revenu. Le système fiscal colombien est déjà très régressif, c’est-à-dire que les plus modestes paient plus que les plus riches, là on passait à un stade encore plus inégalitaire. Mais le gouvernement d’Ivan Duque a un plan qui est tracé, ce n’est pas une nouveauté. La première étape, la réforme des retraites, avait déjà donné lieu à des manifestations monstres en 2019, un an après son élection. Nous sommes à l’étape suivante, la réforme fiscale. Celle de la refonte du marché du travail, qui va dans le sens d’une plus grande flexibilité, est prévue dans un troisième temps. (…)

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“La police se comporte comme sur un terrain de bataille”
(Entretien avec Jacobo Grajales par Julie Gacon /
Enjeux Internationaux / France Culture)

Un manifestant touché par un cocktail Molotov lors d'affrontements avec la police,  pendant une manifestation contre un projet de réforme fiscale, à Cali, en Colombie, le 3 mai 2021.
Cali, le 3 mai 2021. Photo: Luis Robayo – AFP

Les manifestations qui ont éclaté il y a une semaine, à l’origine contre un projet de réforme fiscale depuis lors retiré, sont réprimées par policiers et soldats encouragés par Ivan Duque. On compte déjà une vingtaine de morts. À leur déclenchement il y a une semaine, les manifestations en Colombie avaient pour objet un projet de réforme fiscale, depuis retiré. Mais les Colombiennes et les Colombiens continuent à défiler dans les rues de Bogotá, de Medellín, de Cali… comme ils l’avaient fait fin 2019 avant que la pandémie ne fasse rentrer tout le monde chez soi. Le mécontentement est plus global contre le gouvernement de droite.

Le président Iván Duque, prétextant que les troubles sont organisés par des groupes armés qui voudraient prendre le contrôle des anciens fiefs des Farc, ne cesse d’envoyer de nouveaux renforts de policiers et de militaires… Le Défenseur du peuple, l’entité publique qui veille sur les droits, avait recensé lundi matin19 morts, 89 disparus plus de 800 blessés. (…)

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«On vit un cauchemar»
(Benito Pérez / Le Courrier)

La répression a été particulièrement violente à Cali. Photo : Keystone

En Colombie, la contestation d’un projet fiscal, durement réprimée, a tourné à la révolte sociale. Le Courrier a récolté plusieurs témoignages, corroborés par de nombreuses vidéos.

Des agents qui tirent à vue sur les piquets de grève, qui tabassent des personnes à terre, incendient des maisons ou matraquent à moto, l’armée qui prend position dans les villes et les campagnes du pays, la grève générale entamée il y a une semaine en Colombie a pris une tournure des plus violentes. Malgré le retrait ce week-end du projet de réforme fiscale à l’origine de la mobilisation et la démission du ministre de l’Économie, le mouvement de contestation s’approfondit, alors que le président, Iván Duque, s’efface de plus en plus derrière le chef des Armées, Eduardo Zapateiro. Selon les sources, entre dix-huit et trente personnes auraient été tuées par les forces de sécurité. On compterait également un millier de blessé·es et une centaine de disparu·es.

Signe de l’intensité de la répression, les envoyé·es de l’ONU en Colombie rapportent des menaces de la part des forces de l’ordre. Dans un premier temps, la mission avait même affirmé avoir essuyé «des tirs», ce que l’ONU a ensuite démenti. Quoi qu’il en soit, le Haut-Commissariat aux droits humains a condamné hier un «usage excessif de la force». «Nous sommes profondément alarmés par les événements dans la ville de Cali en Colombie, où la police a ouvert le feu sur des manifestants, tuant et blessant un certain nombre de personnes selon des informations disponibles», a déclaré Marta Hurtado. La porte-parole onusienne a également appelé les manifestant·es au calme, à la veille de nouvelles actions de protestation. (…)

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Colombie : pourquoi la colère sociale ne retombe pas
(Yurany Arciniegas / AFP / 6 mai)

La Colombie connaît sa deuxième semaine de manifestations contre le gouvernement, malgré le retrait de la réforme fiscale voulue par le président conservateur, Ivan Duque, qui avait mis le feu aux poudres. Syndicats, étudiants, indigènes et d’autres secteurs sont désormais mobilisés contre les politiques de santé, d’éducation, de sécurité et les violences policières. Une quarantaine de manifestants ont, selon des ONG locales, été tués.

“Il ne s’agit pas s’opposer à une seule loi”, explique Benjamin Paba, psychologue de 53 ans venu manifester à Bogotá, mais de marcher pour une “meilleure éducation” et pour exiger la poursuite du processus de paix avec les membres de l’ancienne guérilla des Farc.

Comme lui, les Colombiens ne sont pas descendus dans la rue pour une seule raison. Ils ne manifestent plus seulement contre le plan de réforme fiscale, mais expriment désormais un ras-le-bol général contre les politiques de santé, d’éducation, de sécurité, contre les inégalités sociales et l’aggravation de la pauvreté dans le pays. (…)

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Reportage de France 24 (5 mai 2021)

Colombie : près d’une vingtaine de morts et une démission
(France 24 / AFP / 4 mai)

Les manifestations contre le projet de réforme fiscale du gouvernement ont fait près de 20 morts en cinq jours en Colombie, où le ministre des Finances a démissionné lundi. Les violences qui ont marqué les manifestations récentes contre une réforme fiscale en Colombie ont fait près d’une vingtaine de morts et plus de 800 blessés, et le ministre des Finances a démissionné, lundi 3 mai, face à une mobilisation qui ne semble pas faiblir. “Mon maintien au gouvernement rendrait difficile l’édification rapide et efficace des consensus nécessaires” pour mener à bien une nouvelle proposition de réforme, a déclaré Alberto Carrasquilla, qui était ministre des Finances et du Crédit public depuis l’arrivée au pouvoir du président Ivan Duque en août 2018. (…)

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La répression du président Duque s’accentue
(Anne Proenza / Libération)

Répression samedi 1er mai à Bogotá.
Photo : Juan Barreto / AFP

La répression contre les manifestations qui durent depuis le 28 avril est violente. Et le bilan est lourd : mardi, l’ONG Temblores, qui a mis en place une plateforme de suivi des violences policières confirmait 31 morts. Les autorités, elles, parlent de 19 morts dont un policier, plus de 800 blessés et au moins 87 disparus. Surtout, les témoignages de violences des forces de l’ordre colombiennes – tirs à bout portant, détentions arbitraires – continuent d’affluer de toutes les villes de Colombie : à Cali où la mobilisation – et la répression – est la plus intense, mais aussi à Bogotá, Medellín, Barranquilla ou dans des villes moins grandes comme Bucaramanga, Manizales, Ibagué ou Pasto.

La mission des Nations Unies en Colombie a dénoncé «des menaces et agressions de la part de la police» contre une équipe de défenseurs des droits de l’homme dont elle faisait partie, tandis que de Genève, le rapporteur du bureau des droits de l’homme déclarait «sa profonde préoccupation pour les événements dans la ville de Cali où la police a ouvert le feu sur les manifestants», soulignant que «la majorité des manifestations sont pacifiques». 

La plupart des victimes sont des étudiants, des jeunes gens, et les médias ont passé en boucle le cri poignant d’une maman apprenant la mort de son fils de 19 ans à l’hôpital d’Ibagué face aux policiers : «Vous avez tué mon fils unique, tuez moi aussi.»

Sans jamais s’exprimer directement sur ces violences, si ce n’est pour dénoncer des «actes de vandalisme terroriste», le président de droite Iván Duque a annoncé dimanche le retrait de la réforme fiscale à l’origine des manifestations, puis la démission, lundi, d’Alberto Carrasquilla, le ministre des Finances qui l’avait proposée. Sans que cela ne freine les mobilisations. Car il annonçait aussi en même temps le déploiement de l’armée dans le cadre «d’une assistance militaire» à la police, contre l’avis des maires des principales grandes villes de Colombie. (…)

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Appel au calme de la communauté internationale
(France 24 / AFP)

La communauté internationale s’est inquiétée, mardi, de la répression des manifestations en Colombie contre le gouvernement de droite, qui a fait une vingtaine de morts et des centaines de blessés. De nouvelles protestations sont attendues mercredi. L’ONU, l’Union européenne, les États-Unis et des ONG ont appelé au calme, mardi 4 mai, en dénonçant la répression des manifestations en Colombie, qui ont fait une vingtaine de morts et des centaines de blessés. Le président, Iván Duque, a fermement affirmé son soutien aux forces de l’ordre, alors que des postes de police ont été attaqués à Bogotá et que des routes étaient bloquées par des manifestants. (…)

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Iván Duque, le pari de la guerre intérieure
(Rosa Moussaoui / L’Humanité)

L’ONG Tremors recensait, mardi, 31 morts à l’échelle du pays. Luis Robayo/AFP
L’ONG Tremors recensait, mardi, 31 morts dans le pays. Photo : Luis Robayo / AFP

Nouvelle journée de manifestations, mercredi, en Colombie, où l’ultradroite au pouvoir répond à la révolte populaire par une répression meurtrière.

Les images tournées par les habitants de Bogotá, de Medellín ou de Cali, envoyées comme des bouteilles à la mer, saisissaient ces derniers jours de véritables scènes de guerre : le feu nourri des unités anti-émeute tirant à balles réelles sur des foules pacifiques, les voltigeurs à moto fauchant des adolescents à l’arme de poing, les corps criblés, meurtris ou sans vie gisant au sol, dans des mares de sang, et dans la nuit lacérée d’étincelles, les assourdissantes vociférations de l’artillerie lourde.

Sous la pression d’un soulèvement social inédit, le président colombien, Iván Duque, a finalement retiré, dimanche, son projet de réforme fiscale décuplant l’imposition des plus humbles pour mieux épargner les riches. Ce projet de loi dite de « solidarité durable » prévoyait, entre autres, une hausse de la TVA sur les services publics vitaux (électricité, gaz, assainissement) et jusque sur les services funéraires… La promesse d’une nouvelle mouture de cette réforme pour l’expurger des mesures les plus controversées n’a pourtant pas suffi à éteindre la colère (…)

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À Cali, la répression tourne au carnage,
la police tire à balles réelles
(Rosa Moussaoui / L’Humanité)

Les Colombiens dans la rue contre une hausse des impôts
Photo : Daniel Muñoz  / AFP

Sous pression des mobilisations populaires, le président d’ultradroite Iván Duque a retiré, dimanche, son projet de réforme fiscale, contesté jusque dans son camp, dans l’attente d’une nouvelle version de cette loi. Mais il n’a pas renoncé (…)

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Après quatre jours de répression et dix-sept morts,
le pouvoir retire une réforme fiscale décriée
(Marie Delcas / Le Monde)

Des manifestants célébrent le retrait de la réforme fiscale du président colombien, Ivan Duque, place Bolivar à Bogota, le 2 mai.
Manifestation place Bolívar à Bogotá, le 2 mai. Photo : Fernando Vergara / AP

Un manifestant brandit une pancarte. « Quand le peuple sort manifester en pleine pandémie, c’est que le gouvernement est plus dangereux que le virus », peut-on y lire. Dès le 28 avril, les mécontents étaient dans la rue, par dizaines de milliers, pour dire leur opposition au projet de réforme fiscale présenté par le gouvernement d’Iván Duque. Les manifestations ont duré quatre jours et se sont soldées, de source officielle, par la mort de 18 civils et d’un policier.

Dimanche 2 mai, à l’heure du déjeuner, le président Iván Duque (droite) est apparu à la télévision pour annoncer qu’il faisait marche arrière. « Je demande au Congrès le retrait du projet présenté par le ministre des finances et l’élaboration urgente d’un nouveau projet, fruit de consensus, pour éviter l’incertitude financière. »

La réforme fiscale, annoncée comme le projet-phare de son mandat et présentée le 15 avril au Congrès, a vécu. Alors que l’élection présidentielle de 2022 est déjà dans le viseur des politiques, le chef de l’État vient de perdre une manche. « Le peuple a gagné. Il a appris la force de l’action collective », a twitté l’ex-maire de Bogotá et candidat présidentiel, Gustavo Petro. À gauche d’un échiquier politique très divisé, M. Petro arrive aujourd’hui en tête des intentions de vote.

Police extrêmement brutale

Est-il légitime de manifester en temps de distanciation sociale ? Alors que la Colombie subit de plein fouet une troisième vague de contaminations due au coronavirus particulièrement violente et que le taux d’occupation des lits de réanimation dépasse 95 % dans toutes les grandes villes, la question a opposé les syndicats et les organisations sociales qui appelaient à la mobilisation aux autorités. La réponse des manifestants a débordé les espoirs des premiers et les craintes des secondes. Bogotá, Medellán et Cali ont été le théâtre des rassemblements les plus nombreux.

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Face à la grève générale et aux mobilisations massives,
le gouvernement retire sa réforme
(Djibril Ichen / Révolution permanente)

Photo : AFP

En Colombie, des mobilisations massives ont réussi à faire reculer le gouvernement d’Ivan Duque sur sa réforme fiscale. Le mouvement se poursuit toujours et ouvre une importante crise politique pour le régime qui répond par une répression sanglante.

Dans les principales villes de Colombie, un mouvement massif contre le projet néo-libéral de réforme fiscale du gouvernement a démarré le 28 avril dernier, le #28A, à l’appel des principales centrales syndicales du pays. Le recul tactique du gouvernement de droite qui a retiré la réforme dimanche dernier, n’a pas freiné les manifestations. Les mobilisations continuent toujours et ont entraîné ce lundi la démission du ministre des finances, Alberto Carrasquilla, ministre sous l’ancien président Uribe, ayant travaillé au FMI et à la Banque Mondiale.

Une réforme fiscale pour faire payer la crise aux travailleurs et aux classes populaires

Cette réforme fiscale qui a suscité une colère légitime, prévoyait une application de la taxe sur la valeur ajoutée aux produits de premières nécessités (produits alimentaires comme les œufs, le lait, le café etc) et une augmentation de la taxe d’habitation. Une autre disposition de la loi prévoyait également de nouveaux cadeaux au patronat via un allègement fiscal pour les entreprises privées. (…)

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Más de 1.078 casos de violencia policial,
Cali escenario del horror
(Carlos Pizarro|Angélica Pérez|Melissa Barra / RFI)

Cali, el 3 de mayo de 2021. AP – Andres Gonzalez

Según el último reporte de la ONG Temblores, especializada en monitorear el accionar de la fuerza pública, en Colombia se registraban hasta el miércoles 1.078 casos de violencia policial durante los ocho días de paro nacional y movilización social: 37 víctimas de violencia homicida, 22 de agresiones oculares y 10 de violencia sexual. Las protestas se tornaron particularmente violentas en Cali donde se dio una arremetida represiva en barrios como Siloé, suroeste de la ciudad. La noche del lunes pasado, los habitantes de esta barriada popular vivieron una noche de horror cuando la policía y el Escuadrón Móvil Antidisturbios (ESMAD) dispersaron, con gases lanzados desde un helicóptero y disparos, un velorio pacífico de la comunidad en honor a los muertos de la represión. Cinco personas fallecieron durante el operativo elevándose a 24 los homicidios en la capital del Valle en ocho días de paro nacional y protesta social, muertes atribuidas a la Policía y a la ESMAD, según las ONGs Temblores e INDEPAZ.

RFI recogió algunos testimonios de jóvenes víctimas de la violencia policial en el operativo. (…)

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Las voces de la peor noche de represión de las protestas :
“Esto es una cacería”
(Santiago Torrado / Juan Miguel Hernández Bonilla /
Camila Osorio / El País)

La violencia policial registrada en las grandes ciudades colombianas alarma a la ONU y la UE. La noche del 3 de mayo será recordada como una de las más dolorosas de las protestas contra el Gobierno en Colombia. “Básicamente esto es una cacería”, dice Luna Giraldo Gallego, estudiante universitaria en la ciudad de Manizales, que ha estado documentando la represión de la policía contra sus compañeros. “Yo he salido todos los días a protestar, desde el 28 de abril, pero nada ha sido como lo de anoche”.

Desde hace poco más de una semana, la represión de la policía y militares en las calles ha sido documentada de forma aleatoria por ciudadanos como Gallego, que con sus móviles denuncian una violencia desbordada en los barrios trabajadores de las mayores capitales: Bogotá, Medellín, Manizales o Cali. La ONU y la Unión Europea han mostrado su preocupación por estos abusos.

La ciudad de Cali ha sido una de las localidades donde la represión ha sido más violenta. El 28 de abril, un policía asesinó a Marcelo Agredo Inchima, un chico deportista de 17 años que formaba parte de las protestas contra la reforma tributaria del Gobierno: después de empujar a un policía en una moto, el uniformado le disparó, y el cadáver del joven fue llevado por unos pocos transeúntes en pánico. Días después, en la noche del 2 de mayo, la policía disparó a Nicolás Guerrero, un artista de 22 años que grababa enfrentamientos entre los manifestantes y las autoridades en el norte de la ciudad. “Yo escuché los disparos y, aunque pensé primero que la policía usaba armas de goma, en realidad era armas de fuego”, cuenta Juan David Gómez, abogado que también filmaba las protestas. “Resulta que a Nicolás le dan en la cabeza, la policía apaga la luz de las calles, y yo estaba en una gasolinera que tenía luz. El muchacho tenía la cabeza reventada. Murió a nuestros pies, a los pies de 20 o 30 personas que lo auxiliamos, y lo vimos agonizar. Es la primera vez que veo un muerto ante mis ojos”. (…)

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Cascada de condenas contra la represión de las protestas
(Euronews)

Cascada de condenas de las comunidad internacional contra la represión de las protestas antigubernamentales en Colombia, que desde el pasado miércoles ha dejado al menos una veintena de muertos y cientos de heridos. Algunas fuentes hablan de una treintena e incluso más fallecidos, pero esta información no la hemos podido confirmar. La Unión Europea ha criticado con dureza la violencia empleada contra los participantes en las manifestaciones contra la ya retirada Reforma Tributaria impulsada por el Ejecutivo de Iván Duque: “condenamos las muertes” de 19 ciudadanos y de un policía, ha dicho el portavoz de la Comisión, Peter Stano, y “al mismo tiempo confiamos en que las instituciones colombianas investiguen los abusos y violaciones de los derechos humanos y de las libertades civiles”. (…)

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Violaciones a los derechos humanos en la violenta represión policial
(Amnesty Internacional Argentina)


Colombia perdió el miedo, el paro vive
(Medios Libres Cali / Wambra)

Un gobierno más peligroso que una pandemia hace que un pueblo digno se convoque masivamente para la protesta, carnavales en las calles en exigencia de derechos, puestos de policía convertidos en bibliotecas populares, pueblos, comunas y barrios en una gran fiesta de la resistencia popular en Colombia. Su respuesta, fuerza policial desmedida y un presidente que militariza al país. Ambas caras de un mismo territorio hacen parte del histórico paro de abril de 2021. Toda Colombia para unida, en contra del mal gobierno.

A pesar de los acuerdos para la terminación del conflicto y la guerra en Colombia firmados por el gobierno y la guerrilla de las FARC-EP en 2016; el paramilitarismo y el narcotráfico le dan continuidad a la guerra en el país. El centro democrático (partido del Expresidente Álvaro Uribe y del actual Presidente Iván Duque) son los responsables de perpetuar la guerra y enfocar su poder hacia el control político y financiero del país. A febrero de 2021 se registran 252 firmantes de paz asesinados, desmovilizados de la guerrilla de las FARC. Cuatro años después de su firma el avance de la implementación no supera el 75% y los puntos sustanciales frente a la transformación de las condiciones estructurales del conflicto, como por ejemplo el punto de acceso, redistribución y tenencia de la tierra sigue siendo una deuda histórica en Colombia y la base de la profunda desigualdad en el país.

Esta desigualdad que se agudizó con la llegada de la pandemia, dejó al descubierto la inoperancia y la incapacidad estatal para pensar en el bienestar de las personas, las decisiones tardías frente a los cierres de aeropuertos y el establecimiento de controles estrictos en la entrada de extranjeros, dejaron en jaque al país. Aunque el país vive el tercer pico de la pandemia del covid-19, la nación entera se encuentra en una grandísima ola de violencia, pobreza y corrupción, donde el hambre es uno de los mayores problemas. La guerra baña de sangre nuestro territorio, en lo que lleva el año 2021 se reportan 57 líderes sociales asesinados, 20 de ellos indígenas en su mayoría del departamento del Cauca; 158 feminicidios en los primeros 3 meses del año, masacres en los territorios y violencia en las calles y campos. (…)

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Voir également notre revue de presse du 29 avril et les deux communiqués de solidarité de France Amérique Latine
Colombie : violence économique et répression en pleine pandémie /
FAL solidaire du peuple colombien en lutte. Les institutions françaises et européennes doivent exiger l’arrêt de la répression.

Colombie : “paro nacional” du 28 avril 2021. Multiples manifestations contre un projet de réforme fiscale