🇲🇽 Mexique: sombres révélations sur l’armée après une attaque informatique (Gwendolina Duval / RFI)


Après le Chili, le Salvador, et la Colombie, l’armée mexicaine a été victime d’une gigantesque attaque informatique il y a quelques jours. Perpétrée par un groupe de hackers latino-américains activistes, les Guacamayas, ces derniers ont pénétré dans le système informatique de l’institution militaire et dérobé environ six terabytes de données. Beaucoup d’informations sensibles y étaient contenues.

Des soldats de l’armée mexicaine en exercice militaire dans la région de Jamay, État de Jalisco, le 21 janvier 2022. AFP – ULISES RUIZ

Il s’agit de plusieurs millions de documents, parmi eux des échanges de mails. On les appelle « les sedena leaks » pour Secretaria de Defensa Nacional. Beaucoup de ces informations n’avaient jamais été rendues publiques. Alors au Mexique, les révélations s’enchaînent dans la presse des suites de cette fuite massive. Elles mettent en cause les différents systèmes de corruption dans le pays, mais aussi les pratiques parfois douteuses de l’armée et son influence immense sur les pouvoirs publics. Ces polémiques sont d’autant plus gênantes dans un contexte où le pays se militarise à coup de mesures qui confient encore plus de pouvoir à l’armée.

Agressions sexuelles couvertes

Ces documents volés attestent que l’armée mexicaine serait intervenue auprès du gouvernement pour influencer l’élaboration d’une réforme qui place la garde nationale sous contrôle militaire. Très controversée, elle a été adoptée il y a quelques semaines. La méfiance de la société civile vis-à-vis de l’armée se renforce, ces millions de mails et de rapports qui ont été dérobées à l’institution révèlent petit à petit leurs secrets.

Plusieurs cas d’agressions sexuelles commises par des militaires et étouffées en interne, mais aussi des affaires d’espionnages de civils : certaines archives expliquent comment les faits et gestes d’activités, défenseurs des droits de l’homme et journalistes ont été épiés à travers l’usage de logiciels. (…)

(…) Lire la suite de l’article ici