Le Mexique, toujours aussi dangereux pour les journalistes (François-Xavier Gomez / Libération)

Au moins sept reporters ont été assassinés dans le pays en 2020. Les Philippines, l’Afghanistan et l’Iran sont d’autres points noirs pour la liberté d’informer, dénonce le Comité pour la protection des journalistes.

Le matin du 9 novembre, Israel Vázquez Rangel, 33 ans, était tué par balles à Salamanca, dans l’État mexicain de Guanajuato, dans le centre du pays. Il s’apprêtait à transmettre en vidéo la découverte de restes humains dans un sac poubelle sur la page Facebook de son journal, El Salmantino. Selon un décompte de l’Agence France-Presse, il était le septième journaliste tué dans l’exercice de ses fonctions au Mexique en 2020.

Andrés Manuel López Obrador, président du Mexique depuis deux ans, s’était engagé à protéger les journalistes ciblés par le crime organisé. Photo Alejandro Cegarra. Getty Images

D’après le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), une ONG basée aux Etats-Unis, le Mexique a été, une année de plus, le pays le plus dangereux pour exercer le métier d’informer. Dans son rapport annuel dévoilé ce mardi, le CPJ constate, au niveau mondial, une recrudescence des homicides de reporters : 26 contre 10 en 2019. L’ONG ajoute qu’elle enquête sur 15 cas supplémentaires pour déterminer si la mort est liée à l’activité journalistique des victimes. En revanche, indique le CPJ, le nombre de décès en zone de guerre est en forte baisse : il concerne 3 journalistes, tous tués en Syrie lors de bombardements. Et 274 reporters seraient actuellement emprisonnés. (…)

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