Morales réélu en Bolivie: démonstration de force des deux camps, plus de trente blessés (AFP/ Libération)

Huit jours après la réélection controversée d’Evo Morales, partisans et adversaires du président bolivien ont mobilisé leurs troupes dans les rues du pays, et désormais de la capitale, et une trentaine de personnes ont été blessées.

Les opposants au président avaient prévenu qu’ils feraient de cette semaine un moment décisif, répondant à l’appel de Carlos Mesa, le candidat libéral battu, à envahir la capitale.

La contestation a donc gagné La Paz: dès le matin, des riverains ont dressé des barricades pour entraver la circulation dans le sud de la ville, à Achumani, sur l’une des artères principales, entraînant des échauffourées entre chauffeurs de bus et manifestants d’opposition, selon des médias boliviens.

De nombreux partisans d’Evo Morales s’étaient également mobilisés. Le président socialiste âgé de 60 ans, au pouvoir depuis 2006 et réélu dès le premier tour pour un quatrième mandat, avait averti que l’opposition préparait «un coup d’État».

«C’est le dernier jour pour eux demain», a déclaré lundi soir Evo Morales lors d’un discours devant une assemblée de plusieurs milliers de personnes, dans la ville voisine de La Paz, El Alto.

«Ils ont décidé de se rassembler et d’encercler le palais présidentiel. Je ne sais pas si c’est de la violence ou non, mais je suis sûr que les mineurs, les ouvriers du pétrole, les paysans, les ouvriers des usines, les syndicats vont défendre la politique du gouvernement», a dit M. Morales.

«Nous allons continuer les mobilisations démocratiques et pacifiques», a de son côté assuré Carlos Mesa. «C’est ou la prison ou la présidence», a-t-il ajouté lors d’une gigantesque manifestation sur une autoroute au sud de La Paz (…)

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