Nicaragua: l’information toujours baillonnée (Kassandra / Blog Médiapart)

Deux ans jour pour jour, après l’incursion violente de la police dans les locaux du média en ligne “Confidencial”, l’occupation policière se poursuit. Aujourd’hui, la tentative de son directeur, Carlos Fernando Chamorro, de tenir une conférence de presse sur place a été violemment réprimée par la police anti-émeute.

Deux ans jour pour jour, après l’incursion violente de la police dans l’édifice qui abritait le média en ligne “Confidencial”, les programmes de télévision “Esta Semana” et “Esta Noche” ainsi qu’une ONG environnementale, l’occupation policière se poursuit. Après la confiscation du média (incluant tout le matériel), les émissions “Esta Semana” et “Esta Noche” ont été interdites d’émettre au sein du système de transmission au Nicaragua (mais continuent sur YouTube). Une grande partie de l’équipe de journalistes, y compris, Carlos Fernando Chamorro, ont dû s’exiler au Costa Rica voisin. Une opportunité que n’ont pas eu le temps de saisir Miguel Mora et Lucia Pineda Ubau, respectivement propriétaire et rédactrice en chef de la  la chaîne 100% Noticias, lorsque, quelques jours plus tard, leurs locaux étaient attaqués par la police et les deux journalistes arrêtés et placés en détention pendant cinq longs mois. Par ailleurs, une dizaine d’ONG, dont le Centre Nicaraguayen de défense des droits humains (CENIDH) avaient subi le même sort: locaux occupés et saccagés et personnalité juridique retirée. Depuis lors, toutes les recours déposés auprès de la justice nicaraguayenne, sont restés sans effet. Aujourd’hui, la tentative du directeur de Confidencial, Carlos Fernando Chamorro, de tenir une conférence de presse devant son ancien lieu de travail a été violemment réprimée par la police anti-émeute. Il était accompagné de Vilma Nuñez de Escorcia (âgée de plus de 80 ans), présidente du CENIDH, qui a été molestée par les forces de l’ordre. (…)

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