🇺🇾 Le nouveau président de gauche de l’Uruguay entre en fonction (Matilde Campodonico et Isabel Debre, The Associated Press / L’actualité)
Yamandú Orsi, ancien maire de gauche et professeur d’histoire, a pris ses fonctions de nouveau président de l’Uruguay samedi, à la tête d’un gouvernement qui s’est engagé à renforcer le filet de sécurité sociale tout en inversant des années de stagnation économique.

L’investiture d’Orsi, 57 ans, marque le retour du Front large de l’Uruguay – un mélange de centres gauches de modérés, de communistes et de syndicalistes radicaux – après une interruption de cinq ans par le président conservateur sortant du pays, Luis Lacalle Pou.
Des acclamations ont éclaté alors que M. Orsi prêtait serment devant le Congrès samedi à Montevideo, la capitale de l’Uruguay. À l’extérieur de la Chambre, sur la place principale de la ville, des milliers d’Uruguayens qui regardaient sa prestation de serment sur des écrans géants ont crié leur soutien.
La cérémonie a eu lieu trois mois après la victoire présidentielle de M. Orsi dans une course électorale remarquablement civilisée entre deux modérés, saluée comme un antidote à la polarisation qui s’empare de la région. Dans son discours, il a critiqué la désillusion croissante envers les normes démocratiques en Amérique latine, qui a entraîné un glissement vers la droite, de l’Argentine voisine au Salvador.
«Nous savons tous bien que nous devons chérir notre construction démocratique à une époque où la logique d’exclusion et les expressions de défiance envers la politique traditionnelle prolifèrent», a déclaré le président Orsi dans son discours inaugural devant un rassemblement de dirigeants nationaux et étrangers au palais législatif de Montevideo. Il a déclaré : «Soyons toujours adversaires, mais jamais ennemis. Et éloignons-nous autant que possible du cynisme.»
La veille de la cérémonie, M. Orsi a dîné à Montevideo avec ses homologues régionaux partageant les mêmes idées, dont le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva, le Colombien Gustavo Petro et le Chilien Gabriel Boric. (…)
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Pour rappel, voir :
– En Uruguay, le retour de la gauche (Roberto López Belloso / Monde Diplomatique)
– Présidentielle en Uruguay : avec Yamandú Orsi, la gauche de retour au pouvoir (Luis Reygada / L’Humanité)