Ouragan Eta : plus de 180 morts au Panamá, au Honduras, au Costa Rica et au Nicaragua (Le Monde / AFP)
La tempête poursuit sa progression vers Cuba, le Mexique, et la Floride, qu’il devrait atteindre en début de semaine. L’ouragan Eta poursuit sa course dévastatrice en Amérique centrale. Plus de 150 personnes ont péri au Guatemala, dans des glissements de terrain provoqués par la tempête, a annoncé vendredi 6 novembre le président du pays, Alejandro Giammattei.
Eta, qui avait touché terre mardi sur la côte caraïbe du Nicaragua en puissant ouragan de catégorie 4 avec des vents de 140 km/h, s’est progressivement affaibli rejoignant le Honduras. Ses pluies torrentielles ont affecté cette semaine six pays d’Amérique centrale, faisant, outre le lourd bilan guatémaltèque, une trentaine de morts au Panamá, au Honduras, au Costa Rica et au Nicaragua.
« D’ici lundi matin, de fortes pluies causées par Eta provoqueront des inondations soudaines catastrophiques et dangereuses à travers une partie de l’Amérique centrale, ainsi que des glissements de terrain », a averti le Centre américain de surveillance des ouragans (NHC). Le NHC prévoit également qu’Eta menacera durant le week-end le sud-est du Mexique puis Cuba, la Jamaïque, les îles Caïmans et le sud de la Floride.
Le Guatemala endeuillé
Le village indigène de Queja, dans le nord du Guatemala, a été presque entièrement enseveli dans un glissement de terrain. Inondations et routes coupées ont empêché les équipes de secours de rejoindre le village jeudi, mais une escouade militaire y est parvenue vendredi et a commencé à rechercher des survivants dans les décombres.
Des refuges ont été ouverts pour accueillir les sinistrés, comme à Morales (dans le Nord-Est), ont constaté jeudi des journalistes de l’Agence France-Presse (AFP). « Toute ma maison s’est remplie d’eau. J’ai tout perdu. Mes poules et mon petit cochon ont été emportés par la rivière en crue », se lamente Eliseo Gonzales, un chauffeur à la retraite, qui a trouvé refuge dans le stade de la municipalité.
Alerte rouge au Honduras
Au Honduras, la vallée de San Pedro Sula, deuxième ville et capitale industrielle du pays, est envahie par les eaux et des habitants se sont réfugiés sur les toits de leurs maisons. De nombreux ponts et routes ont été coupés par les inondations et des glissements de terrain ou des coulées de boue. Les pluies torrentielles ont affecté plus de 330 000 personnes au Honduras, dont plus de 2 700 ont été évacuées, a annoncé l’agence gouvernementale pour les catastrophes Copeco. Les autorités ont placé le pays en alerte rouge (maximale) et le président hondurien Juan Orlando Hernandez a ordonné à l’armée de mobiliser ses hélicoptères et ses barques pour évacuer les populations sinistrées. (…)
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