🇨🇴 Ouverture de négociations de paix avec la principale dissidence des FARC (La Presse / AFP)
Le gouvernement colombien et la principale faction de la dissidence des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), qui a rejeté l’accord historique de 2016, ont ouvert lundi 16 octobre des pourparlers de paix accompagnés d’un cessez-le-feu de trois mois.
« Aujourd’hui, nous mettons formellement en place cette étape de la politique de paix, de la politique de vie : la phase de dialogue », a annoncé Danilo Rueda, Haut commissaire pour la paix du gouvernement.
Les discussions ont commencé à Tibu, dans le nord-est du pays, dans une région de production de feuilles de coca, principal ingrédient de la cocaïne, entre le gouvernement du président Gustavo Petro et le groupe connu sous le nom de « EMC-FARC » (pour « État-major central »).
Les pourparlers devaient débuter dimanche dernier, mais ont été reportés d’une semaine. Les négociations visent à démobiliser 3500 rebelles et à mettre un terme définitif à leur insurrection armée.
« Au nom de toute la guérilla des FARC […] nous ratifions devant vous tous nos délégués à la table de dialogue avec le gouvernement national », a déclaré le porte-parole de l’EMC Andrey Avendaño.
Avec le lancement officiel de ces négociations, un cessez-le-feu bilatéral de trois mois a également débuté, selon un décret publié par le ministère de la Défense. Il prendra fin le 15 janvier à minuit, à moins d’être reconduit.
Camilo Gonzalez Posso, chef de la délégation gouvernementale à la table des négociations, a souligné que ce décret vise à « respecter la vie sous toutes ses formes » et à « éviter d’affecter la population civile ».
L’ouverture de ces négociations a été annoncée mi-septembre dans le département du Cauca (sud-ouest), autre région de culture du principal ingrédient de la cocaïne dont la Colombie est le premier producteur mondial et où des attentats récents et des affrontements avec l’armée ont fait de nombreux morts. (…)
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