Pérou : communiqué du Comité de Solidarité avec Cajamarca-Paris / Perú: comunicado del Comité de Solidaridad con Cajamarca-Paris (fr./esp.)



Non à la tentative de destitution présidentielle ! Mobilisation unitaire !

Au Pérou, nous sommes face à une nouvelle crise politique et à la menace d’un coup d’État parlementaire de la part des représentants de la droite la plus réactionnaire alliés à la CONFIEP (équivalent du MEDEF). Ceux qui ont perdu les élections n’ont jamais accepté les résultats du processus électoral démocratique qui a donné la victoire à Pedro Castillo.

Depuis le 28 juillet, ils ont tenté par tous les moyens de renverser  le gouvernement de Pedro Castillo en cherchant la destitution présidentielle. Les concessions accordées par le gouvernement tant en ce qui concerne le  programme que la composition  du gouvernement (“démission” de Hector Bejar, Iber Maravi, Guido Bellido) ont provoqué des divisions au sein des forces populaires et ont isolé le président Castillo de ses bases mais n’ont pas arrêté la brutale offensive réactionnaire.

Au Parlement tout d’abord, sous prétexte de réactivation économique, les droits du travail historiques de tous les travailleurs ont été bafoués au moyen d’un ensemble de projets de lois du travail les remettant en cause. Désormais, l’approbation d’une loi inconstitutionnelle qui limite la question de confiance de l’exécutif et ne respecte pas l’équilibre des pouvoirs ouvre le chemin à la destitution présidentielle.

La crise sanitaire, sociale, économique la plus grande de l’histoire, rendue évidente par la pandémie – mais conséquence de trente ans de politique néolibérale – n’est pas terminée : paralyser les actions et monopoliser les énergies du gouvernement élu qui tente d’en affronter les conséquences est tout simplement criminel.

Le peuple exige des solutions urgentes pour ses problèmes de santé, d’alimentation et d’éducation.

Le peuple exige également des solutions urgentes pour résoudre ses conflits avec les multinationales qui saccagent les ressources naturelles, contaminent l’environnement, accaparent l’eau et la terre, mettant en danger sa santé, son avenir et sa vie.

Le peuple “invisible” marginalisé, oublié, a fait entendre sa voix de protestation à travers son vote, exigeant dignité et respect. Il est fatigué des jeux de pouvoir d’une élite politique corrompue, de l’instabilité politique et de l’ingouvernabilité; il n’acceptera pas un nouveau Manuel Merino et exige le respect du vote populaire.

Dans ce contexte, seule l’unité et la mobilisation de toutes les forces populaires favorables aux changements profonds dont le Pérou a besoin peut stopper l’offensive réactionnaire en cours.

Le Comite de Solidarité avec Cajamarca, depuis Paris,

-exige que le Tribunal Constitutionnel se prononce sur le caractère inconstitutionnel de la loi qui légifère la question de confiance, loi qui a été approuvée le 19 octobre, rompt l’équilibre des pouvoirs et menace la démocratie;

– lance un appel à toutes les organisations, collectifs, associations, partis , représentants des forces démocratiques qui composent la communauté péruvienne résidente à Paris mais aussi aux organisations démocratiques françaises pour faire entendre ensemble leur voix de protestation et organiser une mobilisation unitaire face à cette situation dangereuse et à la menace d’un coup d’état parlementaire.

POUR UNE PROTESTATION ET UNE MOBILISATION UNITAIRES


Comunicado del Comité de Solidaridad con Cajamarca-Paris
¡No a la tentativa de vacancia presidencial ! ¡Movilización unitaria !

En el Perú, estamos frente a una nueva crisis política y a la amenaza de un golpe parlamentario de parte de los representantes de la derecha mas reaccionaria aliados a la CONFIEP. Los perdedores de las elecciones nunca acceptarón los resultados de las elecciones democráticas que dieron la victoria a Pedro Castillo.

Desde el 28 de julio, trataron por todos los medios de derrocar al gobierno buscando la vacancia presidencial ; Las concesiones hechas por el Gobierno tanto a nivel de programa como de los miembros de su equipo ( “renuncias” de Hector Bejar, Iber Maravi, Guido Bellido) provocaron divisiones en las fuerzas populares, aislaron al Presidente Castillo de sus bases pero no pararon esta brutal ofensiva reaccionaria.

Desde el Congreso de la Repùblica, con el pretexto de reactivación económica, primero atentaron a los derechos laborales históricos de todos los trabajadores a través de un paquete de proyectos laborales. Ahora con la aprobación de una ley inconstitucional que limita la cuestión de confianza del Ejecutivo, no respetando el equilibro de poderes, se abre el camino a la vacancia presidencial. (…)

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