🇵🇪 Pérou : le scandale du «Rolexgate» (revue de presse)


Au Pérou, la présidente Dina Boluarte est impliquée dans plusieurs affaires, dont la dernière concerne des faits présumés d’enrichissements illicites liés à des montres Rolex qu’elle est soupçonnée de ne pas avoir déclarées dans son patrimoine. Son domicile dans la banlieue de Lima ainsi que son bureau présidentiel ont été perquisitionnés le 30 mars dans le cadre de cette affaire. Six des dix-huit ministres du gouvernement ont annoncé leur démission. Dina Boluarte a été entendue vendredi 5 avril par le ministère public. Elle fait également l’objet d’une enquête pour « génocide, homicide aggravé et blessures graves », après la mort de plus d’une cinquantaine de personnes durant les manifestations qui ont suivi la destitution de Pedro Castillo et son accession à la tête du Pérou. Revue de presse.

Pérou : une Présidente, des montres de luxe et une perquisition (Benjamin Delille / Libération / AFP / 30 mars)

Une sombre affaire de montres de luxe non déclarées empoisonne la présidente péruvienne déjà contestée par la rue. Son domicile a été perquisitionné ce samedi 30 mars.

La Présidente du Pérou, Dina Boluarte, en novembre 2023. (Carlos Barria/Reuters)

Décidément, la présidence de Dina Boluarte n’est pas un long fleuve tranquille. Ce samedi 30 mars, les Péruviens se sont réveillés avec les télévisions du pays en boucle sur le domicile de la présidente, à Surquillo, dans la banlieue de Lima, cerné par des enquêteurs. On y voit des policiers forcer la porte d’entrée du domicile à l’aide d’une barre de fer. Et d’autres, en ligne, formant un rempart dans les rues adjacentes pour couper la circulation. En tout, la perquisition a mobilisé peu après minuit une quarantaine d’agents et de magistrats selon l’AFP «dans le but de fouiller la maison et saisir des montres Rolex». Politiquement, l’image est terrible pour la cheffe déjà contestée de l’État péruvien.

Il s’agit du dernier épisode d’un scandale qui dure depuis le 15 mars dernier. Ce jour-là, le site d’information La Encerrona publie une série de photos de Dina Boluarte prises entre 2021 et 2022 alors qu’elle n’est encore que vice-présidente au service d’un gouvernement supposément de gauche et antisystème. Sur chacune d’elles, différentes montres Rolex ornent son poignet. Problème : cette jolie collection a priori hors de prix ne semble pas avoir été déclarée dans son patrimoine. S’ouvre alors une enquête pour enrichissement illicite à laquelle la présidente oppose une défense pour le moins bancale.

Elle assure d’abord ne posséder qu’une seule montre, achetée bien avant sa prise de fonction et grâce à ses économies personnelles. Puis promet de présenter des montres, au pluriel, avec des justificatifs d’achat. «Je suis entrée au Palais du Gouvernement avec les mains propres et j’en sortirai avec les mains propres, comme je l’ai promis au peuple péruvien», assure-t-elle, bien consciente du caractère explosif de l’affaire dans un pays miné par la corruption – son ancien Premier ministre, Alberto Otarola, vient de démissionner début mars après l’ouverture d’une enquête pour trafic d’influence à la suite de la diffusion d’enregistrements audios le compromettant. Son camp n’a eu de cesse depuis de dénoncer une machination politique destinée à la déstabiliser, elle et son gouvernement.

La perquisition de ce samedi 30 mars intervient à la demande du procureur de la nation après le rejet par le parquet de la demande de Dina Boluarte de présenter elle-même les montres de luxe et les documents relatifs à leur acquisition. «Ce qui s’est passé est une atteinte intolérable à la dignité de la présidence de la République et de la nation qu’elle représente», dénonce aujourd’hui son nouveau Premier ministre Gustavo Adrianzén (centre droit) selon qui l’intervention judiciaire s’appuie «sur des dispositions juridictionnelles discutables». La présidente, qui était à la résidence officielle du Palais du gouvernement au moment de la perquisition, réserve ses mots pour des déclarations «au Parquet quand il la convoquera». En cas de mise en examen, elle ne pourra être jugée qu’à l’issue probable de son mandat, en juillet 2026.

C’est donc un nouveau scandale pour cette présidente de soixante-et-un ans déjà visée par une enquête autrement plus grave. Elle est accusée de «génocide, homicide aggravé et blessures graves» après la mort de cinquante manifestants pendant les troubles qui ont suivi son accession pour le moins polémique au sommet de l’État, en décembre 2022. (…)

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Au Pérou, le scandale du « Rolexgate » conduit à la démission six ministres du gouvernement de Dina Boluarte ( Huffpost / AFP / 2 avril)

La présidente du Pérou est accusée d’enrichissement illicite, concernant des Rolex qu’elle n’aurait pas déclaré dans son patrimoine.

Photo de famille au Pérou: la présidente Dina Boluarte entourée de son nouveau gouvernement, le 1er avril 2024. Gouvernement conduit par Gustavo Adrianzén nommé en mars. REUTERS – Sebastian Castaneda

Une affaire de montres de luxe qui vire à la crise gouvernementale. Au Pérou, six des dix-huit ministres du gouvernement ont annoncé leur démission, ce lundi 1er avril, en pleine enquête contre Dina Boluarte, la présidente de la République, pour des faits présumés d’enrichissement illicite liés à des Rolex qu’elle est soupçonnée de posséder. La présidente nie en bloc les accusations.

Si Victor Torres, ministre de l’Intérieur, a invoqué des « problèmes familiaux » pour annoncer son départ à la sortie du conseil des ministres, sa démission a été suivie, quelques heures plus tard, de celle de cinq de ses collègues : les ministres de l’Éducation, de la Femme, du Développement agraire, de la Production et du Commerce extérieur. Autant de responsables qui n’ont fourni aucune raison concernant leur départ.

La démission du tiers de l’équipe gouvernementale intervient deux jours après une perquisition surprise au domicile de Dina Boluarte et de son bureau présidentiel. Les policiers et magistrats étaient à la recherche de montres Rolex que la présidente est soupçonnée de ne pas avoir mentionnées dans sa déclaration de patrimoine.Si elle a assuré n’en posséder qu’une, le parquet lui a ordonné de présenter toutes ses montres en sa possession lors d’une convocation prévue ce vendredi 5 avril. Pour l’instant, la défense de la présidente affirme que la police a bien trouvé quelques-uns de ces bijoux lors des opérations au palais du gouvernement, mais aucune Rolex. (…)

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Dina Boluarte empêtrée dans le scandale des Rolex, l’exécutif et le Congrès désavoués par l’opinion publique (RFI / 5 avril)

Au Pérou, la présidente, Dina Boluarte, est toujours engluée dans le scandale dit du « Rolex Gate » pour l’achat, et la non déclaration présumée, de montres de luxe. Le Parquet, qui doit entendre la présidente ce vendredi, a ouvert à son encontre une enquête pour « enrichissement illicite ».

L’affaire dite du « Rolex Gate » ne cesse de prendre de l’ampleur au Pérou. Samedi dernier, le domicile de la présidente et son bureau ont été perquisitionnés. Mais les enquêteurs on fait chou blanc. Dina Boluarte doit être entendue aujourd’hui (vendredi) par le parquet pour s’expliquer sur l’origine inconnue des montres, quatre Rolex, mais aussi de bijoux Cartier, le tout estimé à plus de 500 000 dollars. Il y a aussi des virements bancaires suspects, de plusieurs centaines de milliers de dollars, que la présidente aurait perçus, rapporte notre correspondante à Lima, Amanda Chaparro.

Dina Boluarte garde le silence sur le fond de l’affaire. Lors de son unique allocution devant la Nation, samedi dernier, elle se posait en victime d’une machination. « La présidente est attaquée systématiquement, déclarait-elle. Assez d’utiliser certains médias pour générer le chaos et l’incertitude ! Assez de vouloir créer des écrans de fumée et un complot contre le pays ! »C’est dans ce contexte que le Congrès – l’unique chambre parlementaire – a donné mercredi son vote de confiance au gouvernement conduit par le nouveau Premier ministre du Pérou, Gustavo Adrianzén, nommé par Dina Boluarte. Cet avocat de centre droit de 57 ans a remplacé début mars Alberto Otarola, après la démission de ce dernier visé par une enquête pour trafic d’influence. Son gouvernement est le troisième en seize mois (…)

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La présidente du Pérou interrogée par la justice dans le cadre du “Rolexgate” (France 24/ 6 avril)

La présidente du Pérou Dina Boluarte a été entendue vendredi 5 avril par le ministère public dans le cadre d’une enquête pour “enrichissement illicite” présumé, un scandale portant sur des montres de luxe et des bijoux qui fragilise son gouvernement.

Reportage de France 24

L’interrogatoire dans le bureau du procureur a duré cinq heures et demie. La présidente du Pérou Dina Boluarte a été entendue, vendredi 6 avril, par le ministère public dans le cadre d’une enquête pour “enrichissement illicite” présumé. L’investigation concerne la façon dont elle a obtenu plusieurs montres Rolex et bijoux ; un scandale qui fragilise son gouvernement.

Le Parquet avait sommé la présidente âgée de soixante-et-un ans d’apporter lors de cette convocation les objets de valeur qu’elle n’aurait pas déclarés dans son patrimoine lors de sa prise de fonction en décembre 2022.

Après son audition, Dina Boluarte a déclaré que les montres de luxe en question lui avaient été prêtées par un ami, gouverneur de la région andine d’Ayacucho.”Je dois admettre que ce fut une erreur d’accepter ces montres prêtées par mon ami Wilfredo Oscorima”, a déclaré Dina Boluarte dans un communiqué diffusé par la télévision d’État, en précisant avoir “déjà rendu” les montres Rolex. (…)

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