Pérou : vers un deuxième tour de l’élection présidentielle le 6 juin 2021 (revue de presse et premières analyses fr.esp.)

Quelque 25 millions de Péruviens ont été appelés à désigner un nouveau président et à renouveler le Congrès dimanche 11 avril. Le pays est l’un des plus durement touchés par la pandémie. Il est aussi très instable sur le plan politique. Après le dépouillement de près de 94 % des bulletins de vote, Pedro Castillo comptabilisait 19 % des suffrages et Keiko Fujimori 13 %. Plus de 17 % des électeurs ont glissé un bulletin blanc ou nul dans l’urne.

Pedro Castillo, instituteur et syndicaliste, présenté par le parti Perú Libre, a créé la surprise en arrivant en tête du premier tour. Face à lui, Keiko Fujimori, fille de l’ancien autocrate Alberto Fujimori (1990-2000), postule pour la troisième fois à la présidentielle. Elle a fait campagne pour le parti Fuerza Popular avec des propositions autoritaires, et anti-corruption, alors qu’elle est elle-même accusée d’avoir illicitement financé ses candidatures précédentes.

Le second tour de l'élection présidentielle au Pérou opposera le 6 juin Pedro Castillo, le candidat de la gauche radicale, et Keiko Fujimori, la représentante la droite populiste.
Le second tour de l’élection présidentielle au Pérou opposera le 6 juin Pedro Castillo, candidat de la gauche radicale, et Keiko Fujimori, la représentante la droite populiste. 
© Sebastian Castaneda, AFP

Au Pérou, un enseignant de gauche
crée la surprise au premier tour de la présidentielle
(Eva Moysan / Libération)

Dans un Pérou fragmenté, c’est un instituteur de gauche radicale, Pedro Castillo, qui sort en tête du premier tour de l’élection présidentielle. Après le dépouillement d’environ 90% des bulletins, il récolte un maigre score de 18,8%, mais qui lui permet de devancer clairement la candidate de droite populiste, Keiko Fujimori, à 13,2%.

Pedro Castillo s’est rendu aux urnes à cheval le 11 avril à Cajamarca au Pérou. 
(REUTERS)

L’enseignant et leader syndical crée la surprise, lui qui n’était crédité que de 3% d’intentions de vote il y a quelques semaines. Le deuxième tour aura lieu le 6 juin. À la veille du scrutin, qui s’est tenu dimanche, une ribambelle de candidats tournait autour des 10% d’intentions de vote dans les sondages et pouvait espérer se qualifier pour le second tour. Pedro Castillo, novice en politique, n’y figurait pas. L’autre surprise, c’est la deuxième place de Keiko Fujimori, qui a finalement doublé l’économiste libéral Hernando de Soto (12%), au terme d’une journée de coude à coude, lundi. La fille de l’ancien président Alberto Fujimori (au pouvoir entre 1990 et 2000) est une figure bien connue de la politique péruvienne. Elle a déjà été deux fois au second tour de la présidentielle. La cheffe du parti Fuerza popular (Force populaire) a été arrêtée plusieurs par la police et a effectué plusieurs séjours en prison. En mars, le parquet a requis trente ans de prison à son encontre dans le cadre de l’enquête sur le scandale Odebrecht, qui a éclaboussé les politiciens d’Amérique latine. (…)

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Un duel Castillo-Fujimori
gauche radicale contre droite populiste
(France 24 / AFP)

Le second tour de l’élection présidentielle au Pérou opposera le 6 juin Pedro Castillo, de la gauche radicale, et Keiko Fujimori, la représentante la droite populiste. Les deux candidats, que tout semble opposer, vont s’affronter dans ce scrutin qui risque de polariser le pays. 

L’instituteur Pedro Castillo, représentant de la gauche radicale, et la candidate de la droite populiste, Keiko Fujimori se sont qualifiés pour le second tour de la présidentielle au Pérou, selon des résultats quasi définitifs rendus publics mardi 13 avril. Loin de rassembler le pays après de récurrentes crises politiques, le second tour de la présidentielle risque de grandement polariser le Pérou. En récession en raison de la pandémie, secoué par des crises institutionnelles à répétition, la dernière en novembre voyant défiler trois présidents en une semaine, le pays andin est quasiment ingouvernable depuis 2016. 

Sans compter la défiance qui règne entre la population et ses représentants politiques, alors que nombre d’entre eux sont dans le collimateur de la justice pour d’innombrables scandales de corruption.

Des candidats aux antipodes

Au second tour, le 6 juin, s’opposeront deux candidats aux antipodes qui n’ont recueilli à eux deux dimanche que 32 % des voix : l’instituteur novice Pedro Castillo, 51 ans, et l’expérimentée Keiko Fujimori, 45 ans, candidate malheureuse au deuxième tour en 2011 et 2016. 

Tandis que l’une prône le libéralisme économique, fidèle au courant fujimoriste lancé par son père, l’ex-président Alberto Fujimori (1990-2000), le syndicaliste Pedro Castillo, qui avait pris en 2017 la tête d’un mouvement de grève des enseignants, préconise un rôle actif de l’État en matière économique, y compris le recours aux nationalisations.

Il défend également un changement de Constitution pour mettre fin aux abus du libéralisme. Keiko Fujimori défend la Constitution actuelle promulguée par son père en 1993 et qui favorise l’économie de marché.

Le chef de file de Peru Libre, l’un des rares partis péruviens de gauche qui défend le régime du président socialiste vénézuélien Nicolas Maduro, est également en faveur du contrôle par l’État des richesses énergétiques et minérales du pays (gaz, or, argent, cuivre, zinc, étain, plomb et lithium). (…)

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Pedro Castillo en tête, en attendant le deuxième tour le 6 juin
(Eduardo Ugolini / Espaces Latinos)

Vingt-cinq millions de Péruviens ont voté dimanche 11 avril pour élire leur président et 130 députés au Parlement. L’instituteur et syndicaliste candidat de la gauche est suivi de près par Keiko Fujimori, du parti de droite populiste Fuerza Popular. Candidate pour la troisième fois, elle se hisse en seconde position sans paraître affectée par les accusations de corruption dont elle fait l’objet.

Photo : La Croix – Yahoo

Selon les estimations provisoires, aucun candidat n’a polarisé l’attention de la société péruvienne. Celui de la gauche radicale, Pedro Castillo, avec 19,10 % des voix semble posséder une longueur d’avance sur la fille de l’ex-président Alberto Fujimori (1990-2000) de la droite populiste (13,36 %), suivi de l’homme d’affaires d’extrême droite, considéré comme le « Bolsonaro péruvien », Rafael López Aliaga, (11,7 %), puis par le libéral Hernando de Soto (11,6 %). Aucun concurrent n’avait a priori de fortes chances de remporter la présidentielle dès le premier tour, le nouveau président sera donc élu lors du deuxième tour le 6 juin prochain.

Les Péruviens ont également voté ce dimanche 11 avril pour renouveler les 130 membres du Congrès. Les premières projections, après le scrutin, estiment entre 9 et 11 le nombre de partis politiques qui pourraient être représentés au Parlement. (…)

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Keiko Fujimori fera face à Pedro Castillo au deuxième tour
(Wyloën Munhoz-Boillot / RFI)

Après un premier tour à l’issue incertaine, les Péruviens connaissent désormais le nom du candidat qui affrontera Pedro Castillo au second tour de la présidentielle. C’est plutôt une candidate : Keiko Fujimori, fille de l’ancien président Alberto Fujimori. Elle accède au deuxième tour après un coude à coude très serré avec deux autres candidats.

ELECCIONES GENERALES EN EL PERÚ - CIBEI

Les premiers résultats officiels publiés lundi 12 avril la plaçaient en quatrième position, mais, au fur et à mesure que le décompte des voix avançait, Keiko Fujimori est remontée à la deuxième place (13,3% des voix).

La candidate de la droite populiste affrontera donc le candidat de la gauche radicale Pedro Castillo (19 % des voix) au second tour.

Surprise

Cet instituteur et syndicaliste, qui s’est fait connaître en 2017 en menant un vaste mouvement de grève des enseignants, a créé la surprise en arrivant en tête du premier tour. Il l’emporte dans 16 des 24 régions du pays et dépasse même les 50 % dans 2 des régions les plus pauvres du Pérou. Selon les analystes, Pedro Castillo a su capter le vote de nombreux Péruviens mécontents, notamment en zone rurale où la population peine à faire face à la crise sanitaire et économique. (…)

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La gauche au 2nd tour et les défis à venir
(analyse de Johnatan Fuentes / Contretemps)

Surprise lors de l’éléction présidentielle au Pérou : la gauche sera au 2nd tour pour affronter une variante de l’ultradroite. Pour autant, même si éviter un face-à-face conservateur peut déjà être considéré comme une victoire du camp populaire péruvien, la route est encore longue pour construire une véritable alternative. 

Pedro Castillo (photo Twitter)

La candidature de gauche portée par Pedro Castillo reçoit une majorité des suffrages de  l’élection présidentielle du 11 avril. Au moment d’écrire cet article, selon l’ONPE [Organisme national du Processus électoral], Castillo est en tête avec 19,1% des votes, suivi par Keiko Fujimori avec 13,3%, talonnée par Hernando de Soto et Rafael Lopez, tous deux ex aequo avec 11,7% des votes. Le candidat de centre-droit Yonhy Lescano est 5ème avec 9,1% et Veronika Mendoza sixième avec 7,9%.

La triade de l’ultradroite

La décomposition actuelle du régime néolibéral au Pérou explique la grande dispersion des votes de droite à cette élection ; la désaffection politique généralisée, largement accentuée par la crise de la COVID-19, s’ajoutent à ce constat. Les différentes composantes du centre droit ont été reléguées au second plan par l’ultradroite traditionnelle et pragmatique du fujimorisme et aussi par l’extrême droite (« l’ultra-droite débridée ») de Rafael López.

Yohny Lescano représentait la dernière chance pour le centre droit de jouer un rôle important dans cette élection  mais il a perdu le sud andin qui a basculé de façon écrasante dans le camp de Pedro Castillo. Des formations de la bourgeoisie libérale comme le Partido Morado et Victoria Nacional ne remportent que 9 sièges au nouveau Congrès selon une estimation IPSOS sur la totalité des suffrages [Les élections générales au Pérou sont un double scrutin : présidentiel et législatif avec le renouvellement des sièges du parlement, monocaméral].

Au Congrès, avec une hégémonie relative, cette triade de l’ultra-droite composée des forces de Fujimori, De Soto et López risque fort de déclencher les mêmes scénarios réactionnaires allant jusqu’à des destitutions comme on l’a vu récemment. C’est cette décomposition de la représentation politique de la bourgeoisie péruvienne qui explique pour une bonne part la crise de ses différentes fractions à laquelle on assiste ces dernières années.

Les gauches : Verónika Mendoza et Pedro Castillo

Juntos por el Perú (Verónika Mendoza) et Perú Libre (Pedro Castillo) ont lancé des programme néo-développementistes assez proches, mais ce qui les distingue porte surtout sur des questions de genre et d’environnement, et les dynamiques qu’ils ont mises en œuvre pendant la campagne. (…)

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Leer en español Castillo, la sorpresa de las elecciones peruanas (Jonathan Fuentes / Jacobin Latinoamérica)


Le candidat de gauche Pedro Castillo face à la populiste Keiko Fujimori au second tour
(Amanda Chaparro / Le Monde)

Il est la surprise de ce premier tour des élections du dimanche 11 avril dont les Péruviens n’attendaient rien, écœurés par leur système politique rongé par la corruption. Pedro Castillo, 51 ans, représentant de la gauche radicale et peu connu des électeurs, était crédité d’à peine 3 % à 4 % d’intentions de vote il y a quelques semaines.

Pedro Castillo arriverait, selon les derniers résultats, en tête du premier tour de l'élection présidentielle au Pérou. © Angela Ponce / Anadolu Agency / AFP
Pedro Castillo arrivé en tête du premier tour de l’élection présidentielle au Pérou.
© Angela Ponce / Anadolu Agency / AFP

Pourtant, il a été le premier à se qualifier pour le second tour avec 19 % des voix, selon des résultats encore partiels. Il a fallu attendre lundi 12 avril après-midi pour que se dessine avec certitude le visage de sa concurrente, la populiste Keiko Fujimori, fille de l’ancien autocrate Alberto Fujimori (1990-2000), qui a péniblement récolté 13 % des voix.

Comme les analystes le prédisaient, le vote – qui renouvelait également les 130 membres du Congrès – a été extrêmement dispersé entre les 18 candidats à la présidence. Les Péruviens ont voté sans enthousiasme, à l’heure où le pays traverse le pire moment de la pandémie de Covid-19 – en moyenne 300 morts par jour – et fait face à une pénurie d’oxygène.

Instituteur originaire de la région de Cajamarca (Nord) et leader syndical, Pedro Castillo s’est fait connaître par le reste du pays au cours d’une grève du corps enseignant en 2017. Pour l’élection, cet électron libre s’est arrimé au parti Perú Libre, une formation de gauche marxiste-léniniste dont les dirigeants déclarent représenter le « Pérou profond », défendant une feuille de route antinéolibérale. Il est à la fois à gauche sur les questions économiques – il plaide pour plus d’État, la nationalisation des mines ou du pétrole et fait le vœu d’une nouvelle Constitution pour remplacer celle de 1993 donnant la primauté au secteur privé –, et à droite sur des questions de société – il est antiavortement ou contre le mariage pour tous.

« Désenchantement des Péruviens pour la politique »

« Une surprise mais pas un raz de marée !, tempère la politiste Paula Muñoz, de l’université du Pacifique. Le fait qu’aucun candidat ne puisse rassembler ne serait-ce que 20 % au premier tour en dit long sur le degré de désenchantement des Péruviens pour la politique. » D’autant que plus de 17 % des électeurs ont glissé un bulletin blanc ou nul dans l’urne, comme Cristián, rencontré devant un bureau de vote d’un quartier populaire de Lima, qui a préféré voter nul face au « fléau des politiques » accusés de « voler l’argent des Péruviens ». (…)

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Pedro Castillo hace un llamado a la concertación:
“Dejemos a un lado posiciones partidarias”
(redacción La Mula)

Desde Chugur, en la región Cajamarca, el candidato presidencial Pedro Castillo (Perú Libre) hizo un llamado a los candidatos y candidatas que no han pasado a la segunda vuelta. 

Foto: Twitter de Pedro Castillo

“Saludar al país y convocar a los demás candidatos que no pasarían a la segunda vuelta, los llamo a nivel nacional, sentémonos a conversar, dejemos a un lado las posiciones partidarias, no se dejen llevar por lo que dicen, jamás me dejaría llevar por ciertos intereses”, dijo Castillo.

El candidato de Perú Libre reconoció que algunas agrupaciones políticas han tendido puentes para eventuales alianzas con miras a la segunda vuelta. “Lo que se está haciendo es un llamado a una concertación, sentarnos a conversar por el país”, señaló. (…)

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Pedro Castillo, el maestro con el que se identifica el otro Perú
(Lluís Muñoz Pandiella / France 24 en español)

Pedro Castillo tiene una apariencia humilde, de campesino, a lomos de una yegua y siempre con un lápiz. Vencedor en las cinco regiones más pobres de Perú, es un desconocido en Lima. No aparecía en las quinielas electorales y, sin embargo, podría convertirse tras la segunda vuelta del 6 de junio en presidente. Perteneciente a la izquierda más ortodoxa, defiende a Venezuela como una democracia, mientras se opone al aborto y los matrimonios entre personas del mismo sexo. 

De apenas superar los 3.000 seguidores en Twitter, a ser el candidato más votado en la primera vuelta de las elecciones presidenciales de Perú. Pedro Castillo ganó 16 de las 26 circunscripciones electorales; mientras que su partido Perú Libre ha obtenido entre 28 y 30 parlamentarios en el próximo Congreso, la fuerza más votada. (…)

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Verónika Mendoza tras resultados en primera vuelta:
“Con el fujimorismo ni a la esquina”
(Redacción La Mula)

La candidata de Juntos por el Perú indicó que tiene dudas respecto a lo que representa Pedro Castillo, pero sí tiene certezas de lo que significa Fuerza Popular, porque “con el fujimorismo no podemos ir ni a la esquina”.

Elecciones 2021: Verónika Mendoza se compromete a impulsar el agro |  Noticias | Agencia Peruana de Noticias Andina
Foto : ANDINA / Difusión

La candidata presidencial de Juntos por el Perú (JP), Verónika Mendoza, brindó sus primeras luego de los resultados de la primera vuelta de las elecciones 2021 que a más del 90% de las actas procesadas por la ONPE ponen en la etapa final de los comicios electorales a los candidatos Pedro Castillo (19, 008%) y Keiko Fujimori (13, 327%). En entrevista con RPP Noticias, aseguró que tiene “dudas” respecto a lo que representa el aspirante al sillón presidencial por Perú Libre, pero consideró que “es momento” de “escucharlo”. 

“Así como tengo dudas respecto a [Pedro] Castillo y su propuesta, también tengo dos certezas: una, que con el fujimorismo no podemos ir ni a la esquina. No hay posibilidad de diálogo ni de negociación con una fuerza política que sigue defendiendo hasta el día de hoy una dictadura en la que se persiguió, se esterilizó, que copó el anterior Congreso para hacer sus negociazos, para garantizar impunidad de sus parlamentarios. Y, dos, que pase lo que pase, es fundamental que, quienes creemos en la democracia y queremos cambios de fondo, nos organicemos”, dijo la candidata presidencial (…)

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Rappel : notre revue de presse pré électorale
Pérou: premier tour électoral dimanche 11 avril en pleine crise sanitaire