Équateur: victoire du candidat de droite Guillermo Lasso au deuxième tour de l’élection présidentielle du 11 avril 2021 (revue de presse et premières analyses / fr.esp.)

En Équateur, où avait lieu ce 11 avril le second tour de la présidentielle, le candidat de gauche Andrés Arauz, parrainé par l’ancien président Rafael Correa, était donné gagnant par les sondages après être arrivé en tête du premier tour. Ils se sont trompés : c’est le candidat de droite Guillermo Lasso qui a remporté haut la main l’élection avec 5 points d’avance. La situation est grave car une occasion de rompre avec la politique néo libérale brutale de Lenín Moreno a été perdue. L’ex-banquier Lasso, quoique critique par pur électoralisme des positions de Lenín Moreno, va poursuivre le même type d’orientation néfaste.


 Photos EUROPA PRESS

Le candidat de droite Guillermo Lasso remporte la présidentielle
(France 24 / AFP)

Ancien banquier et conservateur anti-corréiste, Guillermo Lasso a rendu le pouvoir à la droite conservatrice en Équateur, dimanche. Il a remporté le second tour de l’élection présidentielle aux dépens de l’économiste de gauche Andrés Arauz.

Le conservateur Guillermo Lasso a été élu, dimanche 11 avril, président d’Équateur face au jeune économiste Andrés Arauz, poulain de l’ex-dirigeant socialiste Rafael Correa, dans ce pays pétrolier endetté dont la crise s’est aggravée avec la pandémie de Covid-19. À 65 ans, Guillermo Lasso a transformé sa troisième candidature à la présidentielle et succèdera à l’impopulaire Lenín Moreno, qui achèvera en mai son mandat de quatre ans. Devançant son adversaire de plus de cinq points, il a obtenu 52,51 % des voix contre 47,49 % à Andrés Arauz, selon 93,14 % des suffrages dépouillés.

“Le 24 mai prochain, nous assumerons avec responsabilité le défi de changer le destin de notre patrie et à atteindre pour tous l’Équateur d’opportunités et de prospérité auquel nous aspirons”, a promis l’ancien banquier depuis Guayaquil (sud-ouest), sa ville natale.

Son jeune rival de gauche, âgé de 36 ans, a admis sa défaite. “Je le féliciterai pour le triomphe électoral obtenu aujourd’hui et lui démontrerai nos convictions démocratiques”, a-t-il déclaré.  

Quelques 13,1 millions d’électeurs étaient appelés à départager Andrés Arauz, arrivé en tête du premier tour le 7 février, de Guillermo Lasso, vaincu précédemment par Rafael Correa, qui a gouverné le pays pendant dix ans jusqu’en 2017, puis par Lenín Moreno. (…)


(…) Lire la suite de l’article de France 24 ici


En Équateur, douche froide pour le « corréisme »
(Marc de Miramon / L’Humanité)

Le conservateur Guillermo Lasso a remporté le second tour de l’élection présidentielle face à Andrés Arauz, héritier politique du dirigeant socialiste Rafael Correa. Il s’apprête à mener une politique conforme aux dogmes libéraux.

Le banquier conservateur a été élu, dimanche, président d’ Équateur, déjouant les pronostics qui donnaient comme favori le jeune économiste , figure de la « révolution citoyenne » de 2007. Arauz avait pourtant revendiqué sa victoire, l’espace de quelques heures, avant que l’avance de Lasso, élu à plus de 52 %, ne soit confirmée par l’ensemble des sondages issus des urnes. « Le 24 mai prochain (date de la passation officielle de pouvoir – NDLR), nous assumerons avec responsabilité le défi de changer le destin de notre patrie et d’atteindre l’Équateur d’opportunités et de prospérité auxquelles nous aspirons », a promis Guillermo Lasso depuis sa ville natale de Guayaquil (Sud-Ouest). (…)

(…) Lire la suite de l’article (réservé aux abonné.e.s) ici


Le conservateur Guillermo Lasso remporte la présidentielle
(Élise Pia / Espaces Latinos)

Après un premier tour mouvementé, c’est finalement l’ancien banquier Guillermo Lasso qui a été élu ce dimanche avec 52,36 % des voix contre 47,64 % pour son rival Andrés Arauz, le dauphin de Rafael Correa. Il succédera au très impopulaire Lenín Moreno le 24 mai prochain.  

Guillermo Lasso (Photo : Clarín)

C’est un changement de cap idéologique qui semble avoir été amorcé ce dimanche en Équateur avec la victoire de Guillermo Lasso, un homme d’affaires conservateur membre de l’Opus Dei. Pour la première fois depuis 14 ans, le candidat associé au ‘’corréisme’’ s’est vu obligé de concéder la victoire à la présidence du pays. En effet, après les dix années au pouvoir de Rafael Correa (2007-2017) c’est son ancien vice président Lenín Moreno qui lui avait succédé grâce à un programme s’inscrivant dans la même ligne politique. Celui-ci avait cependant rapidement fait volte-face en instaurant des politiques d’austérité drastiques et un rapprochement avec le FMI qui avaient provoqué un soulèvement populaire fortement réprimé en octobre 2019.  

Le jeune économiste Andrés Arauz, bien que peu connu, semblait destiné à ramener le ‘’corréisme’’ au pouvoir grâce au soutien de l’ancien président, privé d’élections depuis sa condamnation par contumace dans une affaire de corruption. Son fervent opposant, le candidat de la droite conservatrice Guillermo Lasso, briguait quant à lui la présidence du pays pour la troisième fois consécutive. En faisant campagne sous le slogan « ¡Lasso Es Cambio! » (Le changement c’est Lasso !) il avait choisi de se présenter comme le candidat de la rupture face au mandat très contesté de Lenín Moreno, bien que son parti CREO ait été l’un des plus gros soutiens du président sortant à l’Assemblée ces dernières années.  

La victoire ne semblait pourtant pas gagnée d’avance pour l’homme d’affaires originaire de Guayaquil. Après le premier tour, Andrés Arauz restait le grand favori avec 32,7 % des voix tandis que Lasso s’était péniblement imposé avec 19,74 %, soit seulement 0,35 de plus que le troisième candidat, le leader Kañari-Kichwa et militant écologiste Yaku Pérez (parti Pachakutik). Celui-ci, après un recomptage partiel des bulletins qui a duré plusieurs semaines, avait contesté le résultat, dénonçant une manipulation visant à l’empêcher d’accéder au second tour. Une plainte qui n’avait finalement pas été prise en compte par le CNE (Conseil National Électoral) faute de preuves. Mais si sa colistière Virna Cedeño avait déclaré son soutien à Lasso au second tour et Jaime Vargas (président de la Confédération des nationalités indigènes de l’Équateur, CONAIE) à Arauz, Pérez lui, avait appelé ses électeurs à voter blanc. Une décision importante dans ce pays où les communautés autochtones représentent 7 % de la population et sont historiquement très mobilisées politiquement autour de la CONAIE et de sa branche politique, le parti Pachakutik.  

Difficile donc d’estimer la trajectoire adoptée par les 13,1 millions d’électeurs de Pérez au second tour bien que le pourcentage de bulletins blancs ait atteint les 16%, un score sans précédent dans ce pays où le vote est obligatoire. Critiqué par les électeurs de Pérez pour ses positions en faveur de l’extractivisme et son conservatisme sur les questions de genre et d’égalité, Lasso semble plutôt devoir sa remontée fulgurante à un brusque changement de stratégie de communication, plus tourné vers la jeunesse, et au soutien des électeurs de Xavier Hervas, arrivé quatrième au premier tour avec 15 % des voix. (…)

(…) Lire la suite de l’article ici


De Rafael Correa à Guillermo Lasso en passant par Lenín Moreno
(analyse de Éric Toussaint / CADTM)

Le 11 avril 2021, lors du deuxième tour des élections présidentielles, Guillermo Lasso (52,4 %), le candidat de la droite, a devancé Andrés Arauz (47,6 %), le candidat soutenu par Rafael Correa et une partie de la gauche. Lasso a été élu grâce à la division de la gauche car une partie importante de celle-ci, qui a perdu toute confiance dans Rafael Correa, a appelé à voter nul. Les voix du camp populaire, qui était clairement majoritaire au premier tour des élections de février 2021, se sont divisées et cela a permis à un ancien banquier d’être élu président.

CC – Flickr – Medios Públicos EP

La situation est grave car une occasion de rompre avec la politique néo libérale brutale de Lenín Moreno a été perdue. L’ex-banquier Lasso, quoique critique par pur électoralisme des positions de Lenín Moreno, va poursuivre le même type d’orientation néfaste : l’approfondissement de politiques néolibérales, la soumission aux intérêts privés du Grand capital, en particulier du puissant secteur bancaire équatorien, du secteur importateur-exportateur et la soumission à la superpuissance nord-américaine. Comment est-il possible qu’une partie importante des voix du camp populaire ne se soit pas reportée sur Andrés Arauz pour éviter l’élection de Guillermo Lasso ? Cela s’explique par le rejet qu’a suscité dans une partie de la gauche, notamment dans la CONAIE, la Confédération des nations indigènes de l’Équateur, la politique de Rafael Correa en particulier à partir de 2011.

La victoire de Lasso n’était pas du tout garantie car, au premier tour des élections, les deux forces politique sorties victorieuses du scrutin étaient d’une part le mouvement politique soutenu par Rafael Correa avec 42 député·es et d’autre part Pachakutik, le bras politique de la CONAIE avec 27 élu·es, qui a obtenu le meilleur résultat parlementaire de toute l’histoire du mouvement indigène. Au niveau des élections présidentielles, le résultat du premier tour des présidentielles était clairement favorable au camp populaire car l’addition du résultat d’Andrés Arauz (un peu plus de 32 %) et celui de Yaku Pérez (un peu moins de 19 %) donnait une majorité à laquelle on pouvait ajouter une partie du candidat arrivé en quatrième position qui se présentait comme social-démocrate et qui avait obtenu près de 14 %. Lasso, l’ex-banquier venait certes en deuxième position avec 19 % mais avec un avantage très limité face à Yaku Pérez, le candidat présenté par Pachakutik aux élections de février 2021, et 13 points de moins qu’Andrés Arauz. Yaku Pérez et la CONAIE ont d’abord dénoncé ce qu’ils ont appelé une fraude électorale massive. Puis Yaku Pérez a passé un accord de soutien mutuel avec Guillermo Lasso quelques jours après le deuxième tour, accord qui a été rompu rapidement par Lasso. Ensuite la CONAIE a appelé avec différentes forces de gauche à voter nul au second tour en refusant de reporter leurs voix sur Andrés Arauz pour battre Guillermo Lasso. Sur cette question la CONAIE et Pachakutik se sont divisés car un secteur de droite dans Pachakutik a appelé a voté en faveur de Lasso tandis que le président de la CONAIE, Jaime Vargas, avait appelé à voter pour Andrés Arauz avec le soutien d’une majorité d’organisations indigènes de la partie amazonienne de l’Équateur membres de la CONAIE. Malgré les voix discordantes qui annonçaient qu’elles voteraient pour Lasso contre celles qui appelaient à voter pour Arauz, la CONAIE réaffirma ensuite l’appel à voter nul qui finalement a atteint 16,3 % le jour des élections. (…)

(…) Lire la suite de l’analyse ici

De Rafael Correa a Guillermo Lasso vía Lenín Moreno:
leer el análisis de Éric Toussaint en español aquí


Gana Lasso el balotaje en Ecuador
(Silvia Arana  / Rebelión)

En la segunda vuelta de las elecciones presidenciales en Ecuador, se impuso Guillermo Lasso, el candidato de la coalición de derecha CREO y Partido Social Cristiano con el 52.48%. El candidato progresista Andrés Arauz obtuvo 47.52% de los votos. Según resultados preliminares, con el 98% de las actas electorales escrutadas, se considera ganador al binomio Lasso-Borrero. Andrés Arauz, candidato de la coalición Unión por la Esperanza (UNES) reconoció el triunfo de Lasso; afirmó que es la hora de construir consensos y tender puentes, pero también es la hora de organizarse y continuar trabajando para impedir toda política que ataque los intereses del pueblo ecuatoriano y beneficie a las élites económicas.

Arauz enfatizó que se trata de un «traspié electoral, pero no de una derrota política ni moral». Por su parte, el expresidente Correa, quien respaldó la candidatura de Arauz dijo: «Sinceramente creíamos que ganábamos, pero nuestras proyecciones eran erradas. Suerte a Guillermo Lasso, su éxito será el de Ecuador. Solo le pido que cese el lawfare, que destruye vidas y familias».

Lasso en su discurso agradeció a Dios, a su familia y a sus colaboradores -entre los que mencionó al asesor político Durán Barba. Dijo: «Como presidente me dedicaré al proyecto nacional para escuchar a todos. Todos los ecuatorianos nos vamos a beneficiar del cambio, de un país libre, próspero y democrático. Hoy todos podemos dormir en paz y en calma».

Agregó: «No llego con una lista de a quien perseguir». Este comentario se puede interpretar como una crítica al gobierno de Moreno, que persiguió judicialmente a varios dirigentes de la Revolución Ciudadana -a pesar de haber sido elegido presidente por esa fuerza política.

A partir de que el asesor político Jaime Durán Barba se sumara a la campaña electoral de Lasso -en la segunda vuelta- esta comenzó a cobrar más fuerza. La campaña electoral de Lasso trabajó para resaltar un supuesto distanciamiento con el gobierno de Moreno -con el cual tanto Lasso como sus aliados habían colaborado. Dado que el gobierno de Moreno por la catástrofe sanitaria de la pandemia, la desocupación, la destrucción del Estado es considerado el peor gobierno de la historia de Ecuador, el «distanciamiento» -crear la percepción de que Lasso era lo opuesto de Moreno- fue clave. Al lograr crear esa percepción en un sector de la población, consiguieron los votos que les hacían falta para superar al candidato Arauz. (…)

(…) Seguir la lectura de est artículo aquí


Claves para entender la victoria de Guillermo Lasso
(Marco Terrugi / Página 12)

Del lado del ganador fue acertada la estrategia comunicacional de la derecha-que incluyó campaña sucia y apoyo mediático-; del lado del progresismo, faltó estructura organizativa y fue compleja la construcción de la figura de Arauz en relación a Correa. 

En Guayaquil, Lasso visitó la tumba de sus padres.  Imagen: AFP

Ecuador amaneció con la noticia de que Guillermo Lasso será el nuevo presidente. Ninguno de los escenarios de crisis o disputas en torno a los resultados sucedieron: el candidato de la derecha se impuso con el 52.48%, 4.599.003 votos, 435.366 votos más que Andrés Arauz (47,60 %). Este aceptó la derrota, llamó a Lasso, al igual que varios presidentes de América Latina y del mundo que felicitaron al próximo presidente ecuatoriano.

El futuro presidente agradeció por sus redes a quienes le escribieron, como al mismo Arauz y al candidato a vicepresidente, Carlos Rabascall, en la construcción de una de sus ideas principales de campaña: el Ecuador del encuentro donde todos ganan. “Debemos estar unidos y respetar nuestras diferencias para sacar adelante al Ecuador, este es un trabajo de todos, que empieza desde hoy” escribió en su Twitter. Durante el día estuvo en Guayaquil, donde fue a visitar la tumba de sus padres.

Andrés Arauz, por su parte, convocó este lunes “a la paz y a la reconciliación sobre la base del respeto absoluto a los derechos humanos, la persecución política debe terminar, debemos tratarnos como adversarios y no como enemigos”.

El resultado del domingo contradijo lo que indicaban la mayoría de las encuestadoras, algo que no es atípico en los procesos electorales. El candidato de la revolución ciudadana tenía números favorables luego de su victoria en primera vuelta, con casi 13 puntos de diferencia sobre Lasso, una distancia que, eso sí marcaron las encuestas, se redujo a medida que avanzaron las semanas de la campaña para la segunda vuelta. Las curvas mostraban un ascenso de Lasso, un alto porcentaje de votos nulos y blancos, y el lento crecimiento de Arauz manteniéndose primero. Lo que pocas anticiparon fue el resultado final.

Pueden pensarse varias razones para explicar por qué ganó Lasso, quien había sido derrotado en el 2017 por Lenín Moreno y en el 2013 por Rafael Correa, motivos que hacen a las estrategias de cada campaña, las características de las fuerzas políticas enfrentadas, así como al escenario en el cual se dio la contienda. Cada parte, independiente, guarda a su vez relación con la otra.

En primer lugar, la misma candidatura de Arauz fue producto de la situación a la cual estaba enfrentado el correísmo: una persecución política con el principal liderazgo exiliado en Bélgica. El movimiento político conducido por Correa llegó a la contienda luego de varios años de enfrentar causas judiciales en un profundo proceso de lawfare, con dirigentes fuera del país, otros bajo amenaza de sentencias, en la cárcel, o retirados de la actividad política producto de la descarga política, judicial y mediática en contra de la revolución ciudadana.

En segundo lugar, el correísmo se enfrentó a una campaña con escasas estructuras organizativas. La ausencia en la revolución ciudadana de un partido político -no únicamente electoral-, así como en gran medida de movimientos sociales, territoriales, de trabajadores, feministas, o indígenas es tal vez una de sus características centrales, en particular al pensarlo en perspectiva con otros procesos progresistas del continente. Esa situación puede explicarse por concepciones políticas, y por la traición de Moreno y su impacto puertas adentro.

En tercer lugar, la campaña propiamente dicha presentó dificultades, con un movimiento perseguido, poca estructura política, y la complejidad en la construcción de la figura de Arauz en particular en la relación -en términos de campaña- con Correa. ¿Cómo lograr el voto duro de la revolución ciudadana y a su vez ampliar hasta la mayoría? Esa fue una de las principales preguntas, en un escenario político marcado por el clivaje correismo/anti-correismo y la dificultad para trasladarlo a otro, como neoliberalismo/anti-neoliberalismo, o banca/país.

El clivaje correismo/anti-correismo fue uno de los puntos alrededor de los cuales Lasso logró ampliar su caudal electoral hasta alcanzar la mayoría. El anti-correismo, presente en la sociedad producto de varias razones -entre ellas la campaña sistemática de acusación de corrupción- le permitió a Lasso acercar votos de quienes no votarían por la revolución ciudadana. Fue también un elemento determinante para comprender el posicionamiento de las fuerzas políticas, en particular de Yaku Pérez y Xavier Hervas, tercero y cuarto respectivamente en la primera vuelta. (…)

(…) Seguir la lectura de este artículo aquí


Final de época
(Decio Machado / Brecha)

Lasso se impone ante Arauz en la segunda vuelta de las presidenciales en  Ecuador - RT

La victoria del banquero Guillermo Lasso implica la superación psicológica para una parte importante de los ecuatorianos de lo que significó la crisis económica de 1998-1999, que desembocó en un histórico feriado bancario –con el cierre de casi el 70 % de las instituciones financieras– y el mayor éxodo de la historia del país. Hasta la fecha, el recuerdo de que Lasso –propietario de la segunda institución financiera privada más importante de Ecuador– multiplicó sustancialmente su fortuna en una maniobra especulativa con los depósitos congelados por aquella crisis hacía imposible su victoria electoral. De allí que la candidatura de Andrés Arauz tuviera en el balotaje el eslogan «El país o la banca», que, sin embargo, motivó un escaso engagement en los indecisos, especialmente los más jóvenes. Estamos, por tanto, ante un nuevo país, atravesado por clivajes de nuevo orden, que no responden ya a ese pasado reciente que dio el triunfo electoral de forma permanente e indiscutible al correísmo a lo largo de los últimos quince años.

El correísmo es el fruto de un momento histórico marcado por el boom latinoamericano de las commodities (2003-2013). Sin los excedentes petroleros que permitieron un inédito volumen de ingresos para el Estado, no habría sido posible ni realizar las grandes obras de infraestructura que modernizaron parte del país ni aplicar las políticas compensatorias que fueron el eje de la gobernabilidad correísta. El fin de aquel ciclo económico implicó el inicio de la decadencia de ese proyecto político. Para comprobar lo anterior, basta un somero análisis de los últimos tres resultados electorales en la primera vuelta: en 2013, del total de votos válidos, Rafael Correa obtuvo el 57,17 % –y evitó el balotaje–; en 2017, con Lenín Moreno como su delfín, el resultado fue del 39,36 % –Moreno ganó luego en la segunda vuelta, con apenas un 2,82 % de ventaja–; este año, Arauz obtuvo apenas el 32,72 % y perdió en el balotaje por 4,94 puntos porcentuales.

Pese a lo anterior, la situación política y económica que vive hoy Ecuador propiciaba, a priori, las condiciones para un triunfo correísta. (…)

(…) Seguir la lectura de este artículo aquí


Leonidas Iza, dirigente de la CONAIE:
“Con la bipolaridad correismo/anti-correismo,

sólo cosecha la derecha”
(Felipe Gutiérrez Ríos, NODAL
)

Paro de octubre de 2019, Quito (DR)

El presidente del Movimiento Indígena y Campesino de Cotopaxi (MICC), Leonidas Iza, habla en medio de dos procesos político electorales. De un lado, la segunda vuelta que este domingo que consagró como presidente al banquero liberal Guillermo Lasso (52,3%) por sobre el candidato correista Andrés Arauz (47,6%), con más de 2 millones de ausentes y un número similar de votos blancos y nulos. Del otro lado se encuentra el próximo Congreso de la CONAIE, que se reunirá durante la primera semana de mayo y en el que Iza es un fuerte candidato. La CONAIE, principal organización social del país, soporta tensiones internas que la doblan pero no la rompen. La nominación de Yaku Pérez como candidato presidencial de Pachakutik, el brazo electoral de la Confederación, polarizó a los distintos sectores del movimiento indígena. Las elecciones ubicaron a ese partido como segunda fuerza electoral en el Congreso, aunque el conteo de votos lo dejó fuera de la segunda vuelta. Con una sensación de fraude, las bases de la CONAIE dictaminaron un llamado al “voto nulo ideológico”. Durante las últimas semanas la presión sobre la dirigencia indígena creció, y distintos referentes fueron decantando en favor de Lasso o de Arauz. El movimiento indígena fungió como una especie de árbitro electoral. (…)

(…) Leer la entrevista de Leonidas Iza aquí


Revues de presse précédentes sur les élections en Équateur :
Équateur: deuxième tour électoral le dimanche 11 avril
– Équateur, Amérique latine : le retour de la gauche ?
– Mouvement indigène équatorien (analyses)
– Vers un deuxième tour le 11 avril

– Élections du 7 février en Équateur
Équateur quelques jours avant les élections du 7 février