Élections présidentielles en Équateur : vers un deuxième tour le 11 avril (revue de presse)

Andrés Arauz, 35 ans, candidat de la coalition Union pour l’espérance (UNES), a obtenu 32,15 % des suffrages, selon des résultats portant sur 98 % des actes électoraux du premier tour de dimanche 7 février, et qui ont été enregistrés par le Conseil national électoral (CNE). Il était suivi de Yaku Pérez, 51 ans, du parti Pachakutik, à 19,89 %, talonné par l’ex-banquier conservateur Guillermo Lasso, 65 ans, du mouvement Créer des opportunités (Creo), à 19,59 %. Fait inattendu, le social-démocrate Xavier Hervas, candidat de la Gauche démocratique, réalise une nette percée, avec 15,98 % des voix. (Résultats comptabilisés le mardi 9 février).

Résultats au 10 février
(capture d’écran https://cne.gob.ec/)

Mais, le mercredi 10 février, les comptages supplémentaires donnaient l’avantage au candidat néo-libéral, Guillermo Lasso pour la deuxième place. Yaku Pérez et ses partisans dénoncent une possible fraude en cours pour l’empêcher de se présenter au second tour prévu le 11 avril et appellent à la mobilisation.


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Les élections législatives qui avaient lieu le même jour donnent une majorité relative de 31,62 % à la coalition Union pour l’espérance, suivie de Pachakutik à 17,46 % et de la Gauche démocratique à 12,25 %. Lors d’une consultation populaire organisée dans la région de Cuenca à la même date, la population a voté à 80,9% pour l’interdiction des activités minières sur son territoire.

Équateur: le socialiste Arauz au second tour face à un adversaire à définir (Marie Duhamel et Adélaïde Patrignani / interview de Matthieu Le Quang / Vatican News)

 Mobilisation des partisans de Yaku Perez à Quito ce lundi 8 février 2021.
Mobilisation des partisans de Yaku Pérez à Quito ce lundi 8 février 2021. 

Le président sortant demande des résultats clairs à la Commission électorale. Pour le quatrième jour consécutif, le leader indigène Yaku Pérez mobilise son électorat pour “protéger” les votes qu’il dispute à l’ex-banquier de droite Guillermo Lasso pour la deuxième place au second tour de la présidentielle en Équateur. Après quatre années de pouvoir, Lenín Moreno n’était pas candidat à sa succession dimanche dernier lors de la présidentielle en Équateur. L’ancien vice-président de Rafael Correa a quitté le pouvoir avec un taux de popularité au plus bas. Élu en 2017 à la tête de l’État sur un programme de continuité avec celui du précédent gouvernement, très vite Lenín Moreno se dissocie de la «révolution citoyenne» pour adopter une politique libérale. Un revirement qu’il explique entre autres par la conjoncture auquel il fait face.(…)

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L’analyse de Matthieu Le Quang, chercheur de l’Institut des Hautes Études Nationales de Quito ci-dessous


Équateur : la surprise Yaku Pérez à la présidentielle (François-Xavier Gomez / Libération)

Yaku Pérez, ici à Quito le 3 février (Rodrigo Buendia/AFP)

Le candidat écologiste et indigène a rassemblé près de 20% des voix lors du scrutin de dimanche. Mais il faut attendre la fin du dépouillement pour savoir s’il affrontera au second tour, le 11 avril, le socialiste Andrés Arauz, arrivé largement en tête. Le duel droite-gauche que les analystes prévoyaient en Équateur n’aura peut-être pas lieu. (…) La deuxième place de Yaku Pérez a provoqué la stupeur dans le pays. À la fermeture des bureaux de vote, dimanche soir, les sondages de sorties des urnes avaient crédité Arauz de 34,9% à 36,2% des voix, plaçant Lasso deuxième entre 21% et 21,7% et Pérez troisième entre 16,7% et 18%. Personne ne pariait sur le scénario d’un duel gauche-gauche pour succéder à l’impopulaire et discrédité président Lenín Moreno. L’ancien vice-président de Rafael Correa, élu sur un programme de «révolution citoyenne» en 2017, avait rapidement viré à droite, pactisé avec le patronat et le FMI, désavoué son ancien mentor. (…)

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Présidentielle. Séisme en Équateur, l’écologiste et indigène Yaku Pérez face à Andrés Arauz au second tour (Rosa Moussaoui / L’Humanité)

Le second tour de la présidentielle opposera, le 11 avril, l’économiste Andrés Arauz, soutenu par l’ex-président socialiste Rafael Correa, à l’écologiste Yaku Pérez, appuyé par une partie du mouvement indigène. Le banquier Guillermo Lasso, représentant d’une droite ultralibérale et conservatrice, est disqualifié. Jusqu’à la clôture des urnes, tous les sondages prédisaient, pour le second tour de l’élection présidentielle, un duel classique opposant le jeune économiste Andrés Arauz, soutenu par l’ex-président socialiste Rafael Correa, au banquier Guillermo Lasso, représentant d’une droite ultralibérale et conservatrice, membre de l’Opus Dei. L’Équateur a finalement connu, dimanche soir, un séisme politique, avec la qualification de justesse du candidat écologiste Yaku Pérez, appuyé par une bonne partie des troupes de l’influente Confédération des nationalités indigènes d’Équateur (Conaie), fer de lance du soulèvement d’octobre 2019 contre le pacte d’austérité conclu entre le FMI et le président Lenín Moreno.

Avec près de 98 % des procès-verbaux compilés, lundi matin, Andrés Arauz se plaçait en tête du scrutin, avec 32,2 % des suffrages, suivi de Yaku Pérez (19,8 %), au coude à coude avec Guillermo Lasso (19,6 %). Fait inattendu, le social-démocrate Xavier Hervas, candidat de la Gauche démocratique, réalise une nette percée, avec 16,02 % des voix. Drôle d’équation électorale, qui pourrait bien donner lieu à des contestations et des recours comme à des marchandages interlopes : dès dimanche soir, en jurant, depuis Guayaquil, la capitale économique, de ne reconnaître les résultats que sur la base de 100 % des bulletins comptabilisés, Guillermo Lasso, candidat pour la troisième fois, faisait déjà ses calculs (…)

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Présidentielle en Équateur : le socialiste Andrés Arauz en tête du premier tour (France 24)


Entretien avec Andrés Arauz, favori du second tour des présidentielles en Équateur (Rosa Moussaoui / L’Humanité)

Arrivé en tête du premier tour de l’élection présidentielle, le candidat socialiste défend une ligne de rupture avec le plan d’austérité négocié entre le FMI et le sortant, Lenín Moreno.

Quelle sera votre priorité la plus urgente, si vous êtes élu ?

La priorité sera de répondre aux besoins économiques les plus urgents des familles équatoriennes. Pour cela, nous verserons dès la première semaine de l’entrée en fonction de notre gouvernement une allocation de 1 000 dollars à un million de familles. Nous allons nous concentrer sur cela. Nous allons également travailler en urgence sur la fourniture du vaccin à la majorité de la population, en commençant par les professionnels de la santé.

Vous voulez rompre avec l’austérité dictée par le Fonds monétaire international (FMI). Mais quelles seraient vos marges de manœuvre, dans un contexte de crise globale, où les cours du pétrole sont au plus bas ?

Nous refusons d’accepter les conditions actuelles du FMI telles qu’elles ont été négociées avec le président sortant, Lenin Moreno, parce qu’elles affectent directement les poches des familles. Nous allons proposer notre propre programme économique, et si le FMI veut nous soutenir il est le bienvenu. Mais à nos conditions. Nous avons des marges de manœuvre importantes. Nous voulons par exemple rapatrier rapidement les fonds déposés par des Équatoriens à l’étranger pour financer notre développement. (…)

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Ecuador – Primeras impresiones: Un gran triunfo popular. (Mario Unda / Maritza Idrobo / Correspondancia de prensa)

1. El 7 de febrero se abrió una situación política nueva en el Ecuador, y la novedad y la apertura pueden ser aún mayores. Las elecciones fueron una importantísima victoria para Pachakutik y para el conjunto del movimiento popular (que está a las puertas de pasar a la segunda vuelta de abril), una contención al populismo correísta y una fuerte derrota para la derecha neoliberal. La masiva protesta social de octubre de 2019 y el desencanto por el manejo de la pandemia produjeron una rebelión en las urnas.

2. Fue una votación muy cerrada. A las 18:45 del 8 de febrero, cuando, con el 98,7% de los votos escrutados, el candidato correísta Andrés Arauz mantenía el primer lugar con 32, 11%, seguido por Yaku Pérez de Pachakutik con 19,98% y el banquero neoliberal Guillermo Lasso con 19,55%. En cuarto lugar aparece Xavier Hervas, de la Izquierda Democrática, con 15,98%. Ninguno de los otros 12 candidatos alcanzó el 2,25%. Falta por escrutar el 1,3% (es muy poco lo que el conteo avanzó hoy), pero hay todavía un 13,84% de “actas con novedad”, que deberán escrutarse luego -y que permiten mantener el resultado en un limbo que podría prestarse para manipulaciones. El ausentismo, de 18%, fue menor de lo que se suponía por temor a la pandemia, mientras que el voto nulo alcanzó 9.5% y el blanco 3.1, muy por debajo de lo que habían anticipado las encuestas. (…)

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Ecuador: ¿un nuevo ciclo político? (Decio Machado / Nueva sociedad)

El correísmo, representado por Andrés Arauz, venció en la primera vuelta de las elecciones ecuatorianas pero no logró esquivar el balotaje. El conservador Guillermo Lasso y el dirigente indígena Yaku Pérez se disputan, voto a voto, el pasaje a la segunda vuelta del 11 de abril. Derrotado en la Sierra, donde los sectores populares tienen más densidad organizativa, y con su bastión electoral en la Costa, Arauz parece tener más posibilidades de triunfo frente al «banquero del Opus Dei» que al candidato de Pachakutik.

El 7 de febrero, Ecuador asistió a uno de los procesos electorales más inusuales de su historia. Inusual por el efecto de la pandemia, inusual por tener que elegir entre dieciséis binomios electorales a la Presidencia de la República e inusual también por el permanente ruido de posible fraude electoral que sobrevoló las redes sociales durante la última semana.

Los tres años y ocho meses de gobierno de Lenín Moreno dejaron al país agotado. En el sentir general de la sociedad ecuatoriana está el anhelo de que este período termine cuanto antes y se entregue el listón de mando gubernamental a un nuevo mandatario. En paralelo, asistimos a una sigilosa fuga del país de varios de quienes ejercieron la toma de decisiones durante este período: tanto Richard Martínez, ex-ministro de Finanzas y artífice de los acuerdos con el Fondo Monetario Internacional (FMI), como María Paula Romo, ex-ministra de Gobierno y principal responsable de la represión en las movilizaciones de octubre de 2019, entre otros, residen hoy en Washington. (…)

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Voir également nos revues de presse précédentes:
Équateur quelques jours avant les élections du 7 février
Élections du 7 février en Équateur