🇺🇸 🇻🇪 Venezuela: annonce de l’allègement des sanctions étasuniennes (revue de presse)
Mercredi 18 octobre, le gouvernement de Joe Biden a annoncé la levée partielle des sanctions qui pèsent sur le Venezuela. La veille, le gouvernement de Nicolás Maduro et l’opposition vénézuélienne annonçaient être arrivés à un accord en vue de la prochaine élection présidentielle. Elle se tiendra au deuxième semestre 2024 avec, entre autres garanties, la présence d’observateurs internationaux. Le texte de l’accord a été signé dans l’île caribéenne de la Barbade.
La levée des sanctions étasuniennes, pour six mois renouvelables, est immédiate. Le Venezuela peut vendre du pétrole, du gaz et de l’or. Les échanges de dette et de bons souverains vénézuéliens sont à nouveau autorisés. Le communiqué du sous-secrétaire américain au Trésor, Brian Nelson, précise que la décision de Washington récompense « les développements démocratiques » au Venezuela.
Venezuela: ce que l’allègement des sanctions américaines va changer sur la production de pétrole (RFI)
Les États-Unis ont annoncé, mercredi 18 octobre, un allègement partiel des sanctions qui visent le Venezuela, notamment sur les transactions de gaz et de pétrole. Mais il s’agit plus d’un dégel que d’un véritable rapprochement entre Washington et Caracas, dans un contexte mondial qui avait déjà fait bouger les lignes.
Une page se tourne pour Nicolás Maduro. « Aux États-Unis d’Amérique, je dis : tournons la page, reconstruisons une relation de respect et de coopération », a martelé le président vénézuélien après l’annonce de l’allègement des sanctions américaines contre Caracas. Mais en réalité, depuis l’arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche, et surtout l’invasion russe de l’Ukraine, des accords permettaient déjà au Venezuela d’exporter une petite partie de sa production de pétrole aux États-Unis, rappelle le chercheur Thomas Posado : « La guerre en Ukraine et la volonté des États-Unis de trouver un fournisseur qui remplace une partie du pétrole russe ont réellement changé la donne. »
Il faudra cependant beaucoup de temps au Venezuela pour retrouver ses capacités de production d’avant 2015. Rappelons que ce pays détient les plus grandes réserves pétrolières prouvées au monde. Mais ses infrastructures pétrolières souffrent du manque d’investissement et d’entretien, et le personnel qualifié a fui à l’étranger la crise économique.
Pour le spécialiste Pierre Terzian, cela va surtout permettre au Venezuela de vendre son pétrole à meilleur prix : « Le Venezuela est obligé de vendre du pétrole à la Chine, parce qu’il a une dette énorme à éponger. Ça ne changera pas, ça continuera. En revanche, les rabais que les Vénézuéliens étaient obligés de pratiquer sur le marché international, parce que leur pétrole était frappé de sanctions, vont sans douter diminuer fortement, peut-être même disparaître. »
Les deux spécialistes n’imaginent pas pour autant de changement d’alliance géopolitique et stratégique, surtout pas à un an d’une présidentielle aux États-Unis et au Venezuela. (…)
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Venezuela: la satisfaction de Nicolas Maduro après l’annonce de l’allègement des sanctions américaines (RFI / AFP)
Les États-Unis ont annoncé mercredi 18 octobre un allègement limité de leurs sanctions contre le Venezuela, saluant l’accord signé la veille entre les autorités et l’opposition en vue de la tenue d’une élection présidentielle en 2024. Une annonce aussitôt accueillie avec satisfaction par le président Nicolás Maduro.
Le président du Venezuela Nicolás Maduro s’est félicité de l’allègement de certaines sanctions américaines. « Tournons la page, reconstruisons une relation de respect, de coopération (…) c’est mon message au pouvoir et au gouvernement des États-Unis », a déclaré mercredi M. Maduro à l’occasion d’une réunion au palais présidentiel. Mais tous ne voient pas cette mesure d’un bon œil, les secteurs les plus radicaux de l’opposition craignent une normalisation progressive des relations commerciales du Venezuela avec le reste du monde, et que soient oubliés les droits des opposants. Car malgré l’accord avec l’opposition la situation politique est loin d’être réglée : la principale candidate contre Nicolás Maduro, Maria Corina Machado, est toujours inéligible, rappelle notre correspondante à Caracas, Alice Campaignole. Sa réhabilitation est notamment l’une des conditions pour maintenir la levée des sanctions.
Un peu plus tôt, les États-Unis avaient annoncé un allègement limité de leurs sanctions contre le Venezuela, saluant l’accord signé mardi entre les autorités et l’opposition en vue de la tenue d’une élection présidentielle au second semestre 2024.
Un allègement pour une durée de six mois, le temps de voir justement si le régime de Nicolás Maduro montre qu’il prend réellement des mesures pour organiser des élections libres l’an prochain et qu’il va bien relâcher les quatre Américains qu’il détient actuellement, souligne notre correspondant à Washington, Guillaume Naudin.
Pétrole, gaz, or et dette
Dans un communiqué, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a indiqué que Washington avait fait savoir au gouvernement du président Nicolás Maduro qu’ils s’attendaient à ce qu’il présente, d’ici la fin du mois de novembre, « un calendrier et un processus accéléré pour la réintégration de tous les candidats ». « Tous ceux qui veulent se présenter à la présidence devraient pouvoir le faire », a-t-il ajouté afin de garantir une élection équitable et compétitive. Tous, c’est à dire y compris Maria Corina Machado.
« Conformément à la politique américaine des sanctions, en réponse à ces développements démocratiques, le département du Trésor a autorisé les transactions relatives au secteur du gaz et du pétrole vénézuélien ainsi que celui de l’or », a annoncé dans un communiqué le sous-secrétaire américain au Trésor, en charge du renseignement financier et du terrorisme, Brian Nelson.
Concrètement, le gouvernement américain réautorise l’achat de gaz et pétrole vénézuélien pour une durée de six mois, qui pourra être renouvelée si « le Venezuela respecte les engagements pris dans le cadre de l’accord électoral ». Pour le secteur aurifère, aucune durée n’est précisée, le département du Trésor justifiant sa décision par une volonté de « réduire les échanges d’or sur le marché noir ».
Les États-Unis permettent par ailleurs de nouveau les échanges de titres de la dette vénézuélienne sur le marché secondaire. En revanche, l’interdiction concernant le marché primaire, soit les titres de dette nouvellement émis par le gouvernement vénézuélien, reste en revanche en vigueur. (…)
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