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pelle en droit international la «dette odieuse». Suite à Hélas, les pays riches, pourtant les premiers pollueurs, DOSSIER
cet audit, l’Équateur a entrepris des renégociations de n’ont pas répondu à l’appel.
sa dette, et a permis d’en annuler plus de la moitié. Seul 0,3% des sommes demandées par l’Équateur ont
Exploitation du pétrole été versées en 6 ans.
La deuxième source de revenus est l’argent des res- Face aux immenses défis restant pour ce petit pays,
sources naturelles, en particulier du pétrole. L’Équa- où la pauvreté bien qu’ayant diminué n’a pas encore
teur a rejoint l’OPEP, et comme la Bolivie avec le gaz, été éradiquée, et où les infrastructures, bien qu’ayant
a renégocié les contrats d’exploitation: jadis de 20% fait d’énormes progrès restent bien en-deçà de ce que
pour l’Équateur et 80% pour les multinationales, la ré- le «bien vivre» nécessite, et face à l’égoïsme et l’irres-
partition est désormais inverse, et l’Etat reçoit 80% des ponsabilité des pays riches, l’Assemblée Nationale n’a
bénéfices. pas eu d’autres choix que d’autoriser l’exploitation du
L’utilisation des revenus du pétrole a aussi été modi- pétrole dans le parc naturel Yasuní.
fiée par la loi organique sur les hydrocarbures. Avant la La loi votée précise bien, cependant, que l’exploita-
Révolution Citoyenne, la quasi-totalité de ces revenus tion ne peut pas dépasser un millième de la surface du
allait directement dans un fonds de garantie pour la parc, ne peut s’effectuer sur des terres où vivent des
dette. Désormais, 15% sont réservés pour la région où peuples originaux, et doit se faire dans le plus grand
a lieu l’exploitation, et le reste doit être utilisé pour le respect de l’environnement.
développement du pays (la loi en interdit l’utilisation Conclusion
directe pour payer les dépenses courantes). Les réalisations sociales de la Révolution Citoyenne
Dans un pays où depuis 2000, la monnaie nationale est sont nombreuses, et rendues possibles par une exploi-
le dollar US (décision fortement critiquée à l’époque tation responsable des ressources naturelles du pays.
par Rafael Correa), et donc incapable de financer les Elles sont au cœur de la volonté de planifier le «bien
investissements par création monétaire, l’argent du vivre», de développer l’Équateur pour en faire un pays
pétrole est le seul moyen disponible pour financer la moderne, doté d’une grande qualité de vie et d’une
sortie de l’extractivisme. économie de haute technologie digne du 21ème siè-
Le projet Yasuní cle.
Parmi les nombreuses initiatives du gouvernement de
Rafael Correa, l’une des plus emblématiques fut l’initia- Gaël LE MIGNOT
tive Yasuní-ITT : l’Équateur a proposé à la communauté FAL/Epinay-sur-Seine
internationale de laisser sous terre 20% de ses réserves
de pétrole, en échange, la communauté internationale
compenserait l’Équateur pour la moitié de la valeur du
pétrole concerné.

Des progrès notables dans le domaine de l’Éducation
- Environ 450.000 enfants et adolescent-e-s ont arrêté de travailler : 16,9% des 5/17 ans travaillaient en 2006, ils
n’étaient plus que 5,8% en 2011.
- Le budget de l’Éducation a été multiplié par 8 : il est passé de 90 millions de dollars US en 2006 à 763 millions de
dollars US en 2011.
- L’inscription au baccalauréat a augmenté de 22 points pour les étudiants issus des communautés indigènes (de
24,3% à 46,9%) et de 14 points pour les afro-équatoriens (de 44,2% à 58,5%).
- Le nombre d’inscriptions à l’université a doublé entre 2006 et 2011 pour les étudiants indigènes et afro-équato-
riens.
- Le nombre de boursiers équatoriens à l’étranger était de 300 entre 1993 et 2006; il est de 5202 actuellement.
- Le nombre de chercheurs dans des institutions publiques a triplé : il est passé de 205 en 2006 à 735 en 2011.
- 2013 : début du programme “Yo quiero ser maestro” : recrutement par concours de 80 000 futurs enseignants.
- 2 499 enfants d’écoles maternelles, 100.951 élèves du primaire, 12.301 élèves de collèges et lycées des trois régions
du pays (Costa, Sierra, Oriente), bénéficient de l’Éducation Interculturelle Bilingue en espagnol et langues indigè-
nes (Awá, Chachi, Tsachila Epera, Kichwa de la sierra, Kichwa d’Amazonie, Cofan, Siona, Secoya, Zápara, Huaorani,
Shuar, Achuar).

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