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de la position qu’elles avaient adoptée lors du organes de démocratie participative, tels que
Coup d’État de 2002 et se désolidarisant de la conseils de travailleurs et conseils communaux
droite radicale, mais ont aussi négocié et obtenu ?
des garanties leur assurant l’obtention d’une On peut espérer que c’est le chemin pris désor-
plus grande part de la rente pétrolière et met- mais : un Conseil National des Communes en
tant en danger certains droits inscrits dans la Loi relation directe avec la Présidence, vient d’être
du Travail. créé, pour « en finir avec l’État tel qu’il existe ac-
Pour ne pas tomber dans le piège tendu par les tuellement, avec ses maires et gouverneurs régio-
différents secteurs de l’opposition, le gouverne- naux, pour le remplacer par un pouvoir consti-
ment vénézuélien ne devrait-il pas plutôt stimu- tuant, un État basé sur la commune ».
ler le peuple bolivarien, en adoptant des mesures
favorables à ses attentes, telles que l’intensifica- Cathy FERRÉ
tion de la réforme agraire et l’augmentation de la Bureau national de FAL
production nationale alimentaire, et en concré-
tisant le « changement de cap » annoncé dans le
« Plan Patria 2013-2019 »? Face aux attaques ac-
tuelles, la seule vraie réponse n’est-elle pas de
renforcer le contrôle citoyen, en dynamisant les

Chroniques bolivariennes, un voyage dans la révolution vénézuélienne
Daniel Hérard et Cécile Raimbeau

Alors que la guerre médiatique contre la Révolution Bolivarienne bat son plein et que les médias occidentaux multiplient les criti-
ques les plus virulentes contre le processus engagé par Hugo Chávez, la lecture de cet ouvrage -passionnant et très vivant- donne
des outils précieux pour lutter contre la désinformation et mieux connaître les nombreux mécanismes autogestionnaires qui ont
bouleversé la vie des classes populaires vénézuéliennes.
Loin des raccourcis caricaturaux et des jugements expéditifs de nombre de leurs confrères, la journaliste Cécile Raimbeau et le pho-
tographe Daniel Hérard, déjà co-auteurs en 2006 de « Argentine rebelle, un laboratoire de contre-pouvoirs », font le choix du « slow-
reportage », parcourant en bus le pays et prenant leur temps pour mener le lecteur au cœur des quartiers populaires, des conseils
communaux, des entreprises récupérées, des coopératives agricoles, des communautés indigènes.
Chroniques bolivariennes, expliquent-ils en avant-propos, « est une vision subjective et assumée de ce que nous avons vécu au Ve-
nezuela lors de deux voyages de six mois, effectués entre 2011 et 2013».
De la banlieue de Caracas aux régions andines, des villages de pêcheurs à la Gran Sabana, ils écoutent et photographient le peuple
chaviste, montre son énergie et son inventivité. Les témoignages de « ceux d’en bas » montrent l’espoir suscité par la reprise en main
des outils démocratiques. Mais ils ne cachent rien des contradictions du processus et des doutes suscités par les bâtons mis dans
les roues par les bureaucraties locales.
Loin des idées préconçues, cet ouvrage, « hecho en socialismo » réaffirme la force du peuple organisé et sa détermination à appro-
fondir la révolution bolivarienne.

http://croquant.atheles.org/horscollection/chroniquesbolivariennes

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BRÈVE :
Grande Marche de résistance des peuples
pour la journée mondiale de l’environnement et pour le Baguazo

Le 5 juin 2014, Journée Mondiale de l’Environnement, mais également journée de commémoration du massacre de Bagua au Pérou, s’est
déroulée une manifestation dans la ville de Cajamarca pour la défense des lacs de Conga et de l’ApuQuilish, réaffirmant le droit à l’eau
et à un environnement durable et en solidarité aux gardiens des lacs, dont le dirigeant Manuel Ramos était présent. La marche a eu lieu
sans incidents.
Les dirigeants des différents partis politiques (Ydelso Hernandez, Gregorio Santos Guerrero, Marco Arrana et Manuel Ramos) ont tous
appelé à l’unité face aux élections régionales et municipales à Cajamarca, Bambamarca et Celendin, afin d’avoir des dirigeants soutenant
le peuple et contre le projet Conga, et de faire face à aux menaces pesant sur la régionalisation dans une période complexe de processus
préélectoral au cours de laquelle la mine et le gouvernement central tentent par tous les moyens de faire approuver le projet Conga.
Durant cette même journée ont eu lieu d’autres manifestations dans la région de Cajamarca. Des groupes militants écologistes se sont
rendus au Cerro Quilish, les populations de Bambamarqua sont, quant à elles, montées au lac de Mamacocha, tandis que les populations
de Celendin sont montées au lac El Perol.