🇦🇷 Argentine: la vice-présidente Cristina Kirchner échappe à un attentat


Un homme a été arrêté jeudi soir à Buenos Aires après avoir pointé un pistolet chargé sur celle qui dirigea le pays de 2007 à 2015, quand elle rentrait chez elle. L’arme «n’a pas fait feu bien qu’ayant été déclenchée», d’après le président Fernandez.

Cristina Kirchner, jeudi soir à Buenos Aires, peu de temps avant la tentative d’attentat. (TOMAS CUESTA/Getty Images via AFP)

Un homme a été arrêté jeudi soir à Buenos Aires après avoir pointé sur arme à feu chargée sur la vice-présidente argentine, Cristina Kirchner, quand elle rentrait chez elle. Selon des images de plusieurs télévisions, l’homme a pointé une arme de poing vers la tête de la politicienne à quelques mètres, sans qu’aucun coup de feu ne parte, alors qu’elle rencontrait des sympathisants venus l’attendre au bas de chez elle, dans le quartier de Recoleta. Des policiers ont alors saisi le suspect, l’ont mené dans une voiture de police dans une rue attenante, aussitôt entourée par un épais cordon de policiers. Celle-ci est partie peu après sous les cris et huées de plusieurs dizaines de personnes présentes.

Après avoir confirmé l’arrestation du suspect, le ministre de la Sécurité, Anibal Fernandez, attend la suite de l’enquête : «La situation doit être analysée par nos personnels de la police scientifique pour analyser les empreintes, la capacité et la disposition qu’avait cette personne.» Dans une allocution tard dans la soirée, le président Alberto Fernandez a affirmé que «l’arme du suspect contenait cinq balles», mais que «pour une raison qui n’a pas encore été confirmée techniquement, elle n’a pas fait feu bien qu’ayant été déclenchée». Le carrefour devant l’immeuble où réside Cristina Kirchner a été rapidement bouclé par des rubans «scène de crime», et des policiers procédaient à des prélèvements.

Procès pour fraude et corruption

Des centaines de militants se rassemblent chaque soir depuis une dizaine de jours devant le domicile de Cristina Kirchner, pour marquer leur soutien à l’ex-cheffe de l’Etat (2007-2015) actuellement en procès pour fraude et corruption. Le 22 août, l’accusation a requis une peine de douze ans de prison et une inéligibilité à vie à son encontre, dans ce procès qui porte sur des attributions de marchés publics dans son fief de Santa Cruz pendant ses deux mandats présidentiels.

Le réquisitoire a donné lieu à plusieurs manifestations de soutien à Cristina Kirchner par le noyau dur de la gauche péroniste dont elle est la figue de proue. (…)

(…) Lire la suite de l’article ici