🇧🇷 Au Brésil, la démonstration de force des partisans de Jair Bolsonaro tourne au flop (Samuel Ravier-Regnat / Libération)


Un peu moins de 20 000 personnes ont manifesté dimanche 16 mars au Brésil pour réclamer l’amnistie des émeutiers qui avaient attaqué le palais présidentiel en janvier 2023. Loin du million espéré par l’ancien président d’extrême droite.

L’ancien président brésilien Jair Bolsonaro lors d’une manifestation le 16 mars 2025 à Rio de Janeiro. (Pilar Olivares/Reuters)

Jair Bolsonaro a perdu son pari. Cerné par les affaires judiciaires, en difficulté sur le plan politique, l’ancien président brésilien espérait réunir jusqu’à un million de partisans à Rio de Janeiro, dimanche 16 mars, histoire de prendre un nouvel élan à un an de la prochaine présidentielle, à laquelle il n’est pour le moment pas autorisé à se présenter. C’est raté : la manifestation carioca a réuni à peine 18 000 personnes, selon des données publiées par une équipe de chercheurs de l’université de São Paulo. Ces derniers, qui s’appuient sur l’analyse de photographies aériennes par un programme informatique, n’avaient jamais enregistré si faible affluence lors d’une mobilisation pro-Bolsonaro dans la capitale touristique brésilienne depuis la fin du mandat du président d’extrême droite en 2022.

Le mot d’ordre était un appel à «l’amnistie» pour les émeutiers du 8 janvier 2023 – une date sombre de la démocratie brésilienne, qui marque l’assaut lancé par des milliers de partisans de Jair Bolsonaro contre les bâtiments du palais présidentiel, du Parlement et du Tribunal suprême fédéral (TSF) à Brasília, une semaine après l’investiture du président de gauche Lula da Silva. Près de 500 personnes ont été condamnées à la suite de ces événements, que le camp bolsonariste considère comme autant de «prisonniers politiques». Déjà frappé par une peine d’inéligibilité de huit ans pour avoir contesté sans preuve la fiabilité du système d’urnes électorales électroniques, Jair Bolsonaro est lui-même poursuivi dans le cadre de cette enquête : il a été inculpé, le 18 février, pour un projet présumé de «coup d’État» visant à empêcher l’alternance à la présidence du Brésil. (…)

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