🇪🇨 Équateur : marée noire sur le fleuve Esmeraldas (Courrier international / L’Humanité / France 24 / CONAIE)


Provoquée le 13 mars par un glissement de terrain, la fuite a libéré l’équivalent de dizaines de milliers de barils de pétrole et pollué au moins cinq cours d’eau, dont le fleuve Esmeraldas. Plus de 500 000 personnes sont affectées dans ce petit pays de 18 millions d’habitants, et l’écosystème de la région est gravement menacé.


En quelques jours à peine, le fleuve Esmeraldas, dans le nord-ouest de l’Équateur, s’est teinté de noir. La fuite d’hydrocarbures provenant de la rupture d’un oléoduc, le 13 mars, s’est peu à peu étendue jusqu’à recouvrir une large partie du fleuve d’une épaisse couche de pétrole, provoquant une contamination environnementale très préoccupante et “des symptômes d’allergie” chez certaines personnes, rapporte la Deutsche WelleUne vidéo publiée par le média public allemand montre notamment des travailleurs sur des canoës en bois qui tentent de décontaminer l’eau.

“Ça pique les yeux et ça fait mal à la gorge. La pollution est dans l’air et l’odeur des hydrocarbures est omniprésente”, a également constaté sur place le journal équatorien en ligne Primiciasqui décrit le travail des techniciens chargés d’aspirer le pétrole déversé dans le fleuve Esmeraldas et ses affluents (…)

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Équateur : une rivière vire au noir après une fuite de pétrole causant des dégâts environnementaux « sans précédents » (Zubeyde Cacan / L’Humanité)

Une rivière au nord-ouest de l’Équateur, dans la région côtière d’Esmeraldas, a viré au noir samedi 15 mars en raison d’une fuite de pétrole survenue deux jours plus tôt.

L’endommagement d’un oléoduc a contaminé la rivière dans la province équatorienne d’Esmeraldas (nord-ouest) et a obligé à décréter une urgence environnementale en raison des dégâts qu’il a causés, selon les autorités. © Julio Galarza / AFP

Un glissement de terrain survenu jeudi 13 mars en Équateur a provoqué la rupture de l’oléoduc SOTE (Sistema de Oleoducto Transecuatoriano), entraînant une fuite massive de pétrole dans la rivière Esmeraldas, au nord-ouest du pays. Face à cette catastrophe environnementale, les autorités ont déclaré l’état d’urgence.

Deux jours après l’accident, la rivière Esmeraldas a complètement viré au noir. Des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent des tronçons entiers recouverts d’hydrocarbures dans la région de Cube, à Quinindé, où s’est produite la fuite. Sur place, les habitants tentent désespérément de contenir la contamination en érigeant des digues et des canaux. « La boue formée par le pétrole a atteint tous les versants », témoigne Fernando Gandara, un agriculteur local à l’AFP.

Le maire d’Esmeraldas, Vilko Villacis, a qualifié les dégâts de « sans précédents » sur X. Face à la contamination, les autorités locales ont suspendu le pompage de l’eau desservant l’aqueduc municipal et invitent la population à réduire son usage d’eau potable. (…)

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L’Équateur réduit ses exportations de pétrole après une grave fuite d’hydrocarbures (France 24 / AFP)

La compagnie pétrolière publique équatorienne Petroecuador a déclaré mardi 18 mars en situation d’urgence son principal oléoduc et a réduit ses exportations de brut en raison d’une fuite qui a gravement pollué plusieurs rivières et privé d’eau potable des dizaines de milliers d’habitants du nord-ouest du pays.


Petroecuador a annoncé qu’elle suspendait ses exportations de brut de la variété Oriente (l’une des deux que produit le pays avec la variété de moindre qualité Napo) pour cas de force majeure, une cause qui devrait lui éviter de se voir infliger des pénalités par ses clients pour violation de contrat.

La déclaration d’urgence “ne dépassera pas soixante jours et vise (…) à allouer toutes les ressources nécessaires pour minimiser l’impact de ce cas de force majeure sur l’exploration, l’exploitation, le transport et la commercialisation des hydrocarbures”, a déclaré la compagnie dans un communiqué.

“Nous parlons de 500.000 personnes affectées”, a déclaré à la télévision Teleamazonas Vicko Villacis, le maire d’Esmeraldas, capitale de la province du même nom. Il a estimé la quantité de pétrole déversée à environ 200.000 barils. Petroecuador, de son côté, n’a pas fourni d’estimation.

En raison de la pollution, “il n’y a pas de formes de vie dans l’eau” des rivières Caple et Viche où “circule un mélange de pétrole et d’eau”, a indiqué le biologiste marin Eduardo Rebolledo, de l’Université catholique d’Esmeraldas, à la chaîne de télévision Ecuavisa.

Or dans cette zone où “le service d’eau potable est limité, les gens dépendent beaucoup des rivières”, souligne-t-il. Des milliers d’habitants vivent notamment de la pêche. Amarrés, certains bateaux de pêche et leurs filets étaient couverts de pétrole, a constaté l’AFP. “Si cela continue ainsi, on ne pourra plus pêcher”, s’inquiète Luis Cabezas, un habitant de Rocafuerte.

Les autorités ont déclaré dimanche l’état d’urgence environnementale dans toute la province et notamment dans une zone protégée abritant plus de 250 espèces animales, en particulier des loutres, des singes hurleurs, des tatous, des frégates et des pélicans. L’entreprise publique Petroecuador, responsable de l’oléoduc, a recours à des camions-citernes pour récupérer le pétrole déversé dans la localité de Quinindé. (…)

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