Colombie. Les militants des droits humains et les communautés indigènes cibles des paramilitaires (À l’Encontre)

Un nouveau week-end (12-13 décembre) sanglant a été vécu dans plusieurs régions de Colombie, où plusieurs massacres ont eu lieu, entraînant la mort d’au moins sept personnes et des dizaines de blessés. Perpétrés par d’anciens groupes paramilitaires impliqués dans le trafic de drogue et luttant pour contrôler plusieurs zones rurales du pays, ces événements se sont répétés avec une fréquence inhabituelle ces derniers temps.

(Article de la Diaria Montevideo publié le 15 décembre 2020; traduction par la rédaction de À l’Encontre)


Selon un rapport de l’Institut d’études pour le développement et la paix (Indepaz), 84 massacres ont été enregistrés jusqu’à présent cette année. Plus de 350 personnes ont été tuées, dont 291 militant·e·s des droits de l’homme. Le rapport précise que 20 de ces massacres ont eu lieu dans le département d’Antioquia, dont la capitale est Medellín, 13 dans le département du Cauca, dont la ville de Popayán est la capitale, neuf dans le département Nariño (capitale Pasto) et six dans le département Norte de Santander (Cúcuta est le chef-lieu).

Dimanche 13 décembre, selon le journal El Espectador de Bogotá, l’un des massacres s’est produit à Cuturú, une zone rurale d’Antioquia. Trois personnes auraient été tuées, cinq blessées et deux portées disparues après qu’un groupe armé est intervenu lors d’une réunion qui s’y déroulait.

Les informations fournies par Indepaz indiquent qu’aux premières heures du dimanche matin, trois bateaux sont apparus sur la rivière Nechí avec «environ 50 hommes vêtus d’uniformes de camouflage et d’armes de guerre. Indepaz et la police ont déclaré que les responsables de ce crime seraient des membres du Clan du Golfe, une organisation criminelle très présente dans la région.

Selon le colonel Jorge Cabra, commandant du département de police d’Antioquia, les hommes qui ont commis le crime sont entrés dans le centre-ville en «tirant aveuglément» sur la population. Deux des corps ont été retrouvés dans le parc principal, et l’autre au bord du fleuve. «Cinq autres personnes (deux femmes et trois hommes) ont été blessées, deux par des armes à feu et les autres par des coups portés avec des objets contondants.» (…)

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