Équateur : dix-huit jours de mobilisations contre les mesures néolibérales du gouvernement de Guillermo Lasso (revue de presse actualisée / photos / vidéos)


Depuis le lundi 13 juin 2022, une grève générale illimitée à l’appel de la Confédération des peuples indigènes de l’Équateur / CONAIE a démarré dans le pays en protestation contre la hausse des prix des carburants, contre le manque d’emplois, contre les mesures néolibérales du gouvernement Lasso, pour un contrôle des prix des produits agricoles, pour l’accès à la santé et à l’éducation, contre l’octroi de concessions minières dans les territoires autochtones. Ce mouvement, très puissant et violemment réprimé, a pris fin le 30 juin, après signature d’un accord avec le gouvernement.

Tous les détails dans cette revue de presse au jour le jour.

Manifestation vers le palais présidentiel à Quito le 22 juin 2022. AP / Dolores Ochoa

Résumé : Le gouvernement a répondu au mouvement de paro indefinido en arrêtant dès le premier jour le principal dirigeant de la Conaie, Leonidas Iza. La Confédération a alors appelé les indigènes à se soulever. Dés mardi 14 juin, le Bureau National de France Amérique Latine a fait partie des signataires d’un appel à la libération de Leonidas Iza et de solidarité avec les revendications du peuple équatorien. Un juge a finalement ordonné la mise en liberté surveillée de Iza, le mercredi 15. Pendant plus de deux semaines, des milliers de membres de communautés indigènes ont quitté leurs territoires pour manifester dans la capitale. Le paro s’est poursuivi dans tout le pays et s’est étendu à de très nombreux secteurs de la population malgré l’instauration de l’état d’urgence dans plusieurs provinces et une répression de plus en plus violente qui a fait cinq morts et des centaines de blessés parmi les manifestants. Un militaire a également été tué lors d’affrontements dans une région pétrolière. Samedi 25 juin, les députés ont commencé à débattre d’une procédure déposée par l’opposition pour destituer le président Guillermo Lasso. Mercredi 29 juin 2022, au bout de deux jours de débat, la motion parlementaire n’a pas recueilli le nombre de voix nécessaire et le président a rompu le dialogue initié le lundi avec les leaders des mouvements sociaux mobilisés. Le 30 juin, une reprise des négociations était annoncée et l’état d’urgence levé quelques jours auparavant était décrété à nouveau dans quatre provinces hors de la capitale. En fin de journée, un accord était signé. Élaboré sous la médiation de l’Église catholique, il prévoit entre autres une baisse de 15 cents de dollar du prix des carburants, la mise en place d’un comité de négociations, la fin des blocages, la levée de l’état d’urgence, l’abrogation et la révision de deux décrets sur l’extension de l’exploitation pétrolière en Amazonie et sur l’extraction minière, la déclaration de l’état d’urgence pour le système de santé public…


Ci-dessous dossier régulièrement actualisé : les articles plus récents sont en haut de la page. Voir aussi le communiqué de FAL ainsi que le communiqué d’Amnesty International.

Pour suivre les informations en espagnol et voir de nombreux reportages en direct, FAL vous recommande entre autres les réseaux sociaux de Wambra media comunitario, Conaie Communicación et Observatorio social de la Democracia de Ecuador


Para profundizar : algunos artículos en español
Las calles vuelven a encenderse en Ecuador (Anahí Macaroff / Nueva Sociedad)
20 de junio
Y la noche se llenó de dignidad en el barrio La Tola (Hugo El Búho / Línea de fuego)
21 de junio
Lasso contra las cuerdas (Ángel Guerra Cabrera / Rebelión)
24 de junio
Los diez puntos planteados por las organizaciones indígenas son viables (Pacto Ecosocial del Sur)
29 de junio
Victoria del paro nacional en el Ecuador (Edgar Isch López / Rebelión) 1 de julio


Entrée de communautés indigènes à Quito (Nueva Sociedad)

Contestation en Équateur : un accord trouvé entre les indigènes et le gouvernement (France 24 / AFP / 1er juillet)

Le gouvernement équatorien a fini par céder aux principales revendications des indigènes pour mettre fin à près de trois semaines de manifestations et de blocages qui ont fait six morts et 600 blessés. L’accord prévoit notamment une baisse des prix du carburant.

Manifestation dans les rues de Quito le 29 juin 2022. 
Photo : Martin Bernetti / AFP

Le gouvernement et les leaders indigènes d’Équateur ont signé jeudi 30 juin un accord mettant fin aux manifestations contre la vie chère qui paralysent le pays depuis plus de deux semaines. Élaboré sous la médiation de l’Église catholique, cet accord prévoit une baisse totale de 15 cents (de dollar) du prix des carburants.

“Nous allons continuer la lutte, mais là, selon l’acte que nous avons signé, nous allons suspendre le mouvement” de protestation, a déclaré peu avant de signer le document Leonidas Iza, le chef de la puissante Confédération des nationalités indigènes (Conaie), le fer de lance des manifestations. “Nous avons atteint la valeur suprême à laquelle nous aspirons tous : la paix dans notre pays. La grève est terminée. Nous entamons maintenant ensemble la tâche de transformer cette paix en progrès, en bien-être et en opportunités pour tous”, a commenté de son côté sur Twitter le président conserveur Guillermo Lasso. L’accord prévoit notamment la mise en place d’un comité de négociations, la fin des blocages et des manifestations dans le pays, et la levée de l’état d’urgence. Il prévoit également l’abrogation d’un décret gouvernemental sur l’extension de l’exploitation pétrolière en Amazonie et la révision d’un autre sur l’extraction minière. “Le mouvement indigène considère officiellement que la première étape du Paro Nacional est terminée (…) Le respect des accords et des engagements signés sera évalué dans 90 jours”. La signature du document a été saluée par des cris de joie au siège de la Conférence épiscopale à Quito, où les deux délégations se sont retrouvées jeudi matin. À l’extérieur, des milliers d’indigènes étaient rassemblés depuis le matin, après avoir défilé sans incident dans le centre de Quito. Après un bref moment d’ébullition, la foule a pris le chemin de la Maison de la culture, un centre culturel leur servant de QG, où l’accord a été célébré aux cris de “Vive la lutte !” et avec un concert assourdissant de vuvuzelas. Dans la soirée, des groupes d’indigènes commençaient déjà à plier bagage pour rentrer dans leurs communautés, suivant le mot d’ordre de leur leader : “Nous sommes fatigués (…), il est temps de rentrer à la maison.” (…)

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Vers une reprise du dialogue entre gouvernement et protestataires indigènes (l’Obs avec AFP / 30 juin)

Le gouvernement équatorien a annoncé tard mercredi une reprise des négociations avec les protestataires indigènes, alors que l’état d’urgence a été déclaré de nouveau dans quatre provinces après deux semaines de manifestations souvent violentes contre la vie chère.

Dans un effort pour “ramener la paix au peuple équatorien, nous avons décidé d’accepter la médiation maintenant offerte par la Conférence épiscopale de l’Équateur (CEE)”, a déclaré le ministre des Affaires gouvernementales Francisco Jiménez. Sans révéler quand les pourparlers pourraient commencer, M. Jiménez a déclaré que le CEE organiserait les détails des négociations, “afin que nous puissions arriver à une solution finale dans ce conflit”. (…) Le gouvernement avait mis fin samedi à l’état d’urgence décrété une semaine auparavant dans six des 24 provinces. Mercredi, il l’a décrété à nouveau dans quatre provinces hors de la capitale, dans la partie andine (Azuay, Imbabura) et en Amazonie (Sucumbios et Orellana). Cette mesure de trente jours, prévoyant également un couvre-feu, a été prise après des “actions violentes qui ont troublé l’ordre public”, et vise à garantir la sécurité publique et l’approvisionnement de ces provinces en produits de première nécessité. (…) Les paysans indigènes du Cotopaxi, à une cinquantaine de km au sud de la capitale, ont promis pour jeudi une “mobilisation massive” à Quito

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 Leonidas Iza, le leader Kichwa ( Alice Campaignolle / RFI)

En Équateur, plus de deux semaines de mobilisation des peuples indigènes contre le coût de la vie. Le gouvernement a annoncé une reprise des négociations, alors que l’état d’urgence a été déclaré dans 4 provinces. Portrait d’un des leaders de la contestation Leonidas Iza signé Alice Campaignolle.


En plein conflit social, la solidarité dans les centres de paix à Quito (Alice Campaignolle / RFI / 30 juin)

En Équateur, tandis que les autorités gouvernementales et indigènes échouent à maintenir le dialogue, ils sont des milliers à être dans les rues de Quito, venus pour soutenir la grève générale. Des gens qui viennent de loin, avec peu de ressources financières. Quelques universités ont ouvert leurs portes pour accueillir ces peuples et nationalités indigènes. Des lieux appelés « centres de paix ». 

Zone de paix, près de l’Université polytechnique salésienne à Quito, le 21 juin 2022. © Verónica Lombeida / AFP

Quelque 3 500 personnes en moyenne sont logées au cœur du campus de l’Université salésienne, dans le centre de Quito. Si certains jouent au foot ou aux cartes, cet espace est surtout un lieu de repos.

Il faut dire que le temps commence à être long. Le conflit dure maintenant depuis plus de deux semaines. Alors, on s’organise. Un centre médical par-ci, une garderie par là pour s’occuper des enfants des manifestants. Il y a aussi une cuisine improvisée. (…)

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Le président Lasso suspend le dialogue avec les indigènes et échappe à la destitution (RFI / AFP / 29 juin)

Quelques heures après avoir suspendu le dialogue avec les leaders indigènes à la tête du mouvement contre la cherté de la vie en Équateur, le président Guillermo Lasso a échappé mardi soir 28 juin à la destitution avec le rejet par le Parlement d’une motion le rendant responsable de cette crise politique.

Bilan des actions répressives de l’État au 25 juin 2022

La motion, qui entendait démettre le président élu en mai 2021 pour sa mauvaise gestion des manifestations qui paralysent le pays depuis deux semaines, n’a réuni que 80 votes de députés sur les 92 nécessaires, selon les résultats proclamés dans la nuit, à l’issue d’une session virtuelle de l’Assemblée nationale. L’opposition parlementaire est majoritaire au sein de l’Assemblée (parlement monocaméral qui compte 137 députés) mais divisée. 48 députés se sont prononcés contre la motion, introduite par le parti de l’ancien président socialiste Rafael Correa, au pouvoir de 2007 à 2017. Le jour-même, Guillermo Lasso Lasso a annoncé la suspension du dialogue initié lundi avec les leaders des manifestants, justifiant sa décision par la mort d’un militaire dans une attaque la nuit précédente. « Nous ne nous assiérons pas à nouveau pour dialoguer avec Leonidas Iza qui ne défend que ses intérêts politiques et non ceux de sa base », a déclaré le chef de l’État conservateur dans une courte allocution, dénonçant une « attaque criminelle. (…) La Conaie a immédiatement réagi en accusant le gouvernement d’« autoritarisme » et de « manque de volonté ». « Nous tenons Guillermo Lasso pour responsable des conséquences de sa politique belliciste (…) Lasso ne rompt pas avec Léonidas, il rompt avec le peuple » (…)

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Premier dialogue direct entre manifestants et gouvernement (France 24 / 28 juin)

Après deux semaines de manifestations contre la cherté de la vie, les représentants des manifestants indigènes ont tenu lundi un premier dialogue direct avec le gouvernement, sans résultat tangible jusqu’à présent.

Des représentants du mouvement indigène et des membres du gouvernement équatorien se rencontrent à Quito, le 27 juin 2022. Photo : Rodrigo Buendía / AFP

Les dirigeants de la puissante Confédération des nationalités indigènes (Conaie), fer de lance des manifestations ont rencontré pendant près de cinq heures une délégation officielle menée par le ministre des Affaires gouvernementales Francisco Jiménez.

La réunion se déroule dans une annexe de la basilique catholique du centre historique de la capitale, en présence de représentants de l’Église et du Congrès, et porte sur dix points de discussion. Brièvement interrompue en début de soirée, elle se poursuivait à 21h locales.

À son ouverture, M. Iza, président de la Conaie a appelé le gouvernement à mener “une politique qui puisse bénéficier davantage aux pauvres”. “Nous n’avons aucun problème à passer autant de jours que nous le souhaitons, avec nos camarades, à marcher pacifiquement dans la ville de Quito et sûrement dans les autres villes d’Équateur” (…)

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Acculé par les manifestations, le gouvernement baisse le prix des carburants (Samuel Ravier-Regnat / Libération / 27 juin)

Sous pression, Guillermo Lasso recule. Après deux semaines de manifestations qui ont mobilisé quelque 14 000 personnes dans la capitale Quito et dans d’autres villes d’Équateur, bloquant une partie des axes routiers du pays, le président conservateur a annoncé à la télévision, dimanche soir, proposer une sortie de crise. 

Près de l’Assemblée nationale à Quito, dimanche 19 juin. Photo : Martin Bernetti / AFP

«J’ai décidé de réduire le prix de l’essence de 10 cents [de dollar] par gallon [équivalent de 3,78 litres, ndlr] et le prix du diesel également de 10 cents le gallon», a proposé le chef de l’État, dans la tourmente depuis le début de la crise. Une réponse à la principale revendication de la Confédération des nationalités indigènes (Conaie). «Nous devons revenir à la normalité et bannir la violence. […] Nous voulons vivre en paix», a poursuivi Lasso.

Mais ses promesses ne convainquent pas les protestataires indigènes, rejoints dans leur lutte par des collectifs étudiants, féministes et travailleurs. Les nouvelles mesures de l’exécutif équatorien vont porter le prix du diesel à 1,80 dollar et celui de l’essence à 2,45 dollars, quand la Conaie exige une baisse des prix des carburants à 1,50 et 2,10 dollars, afin de limiter l’augmentation brutale de ces derniers mois. En moins d’un an, le diesel a grimpé de 90% (à 1,90 dollar) et l’essence de 46% (à 2,55 dollars).

Dans un communiqué, les organisations contestataires ont dénoncé «une décision insuffisante, sans garanties et qui ne tient pas compte de la situation de pauvreté qu’affrontent des millions de familles» en Equateur. Environ un tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté, le pays ayant particulièrement souffert de la crise sanitaire. Outre la question des carburants, les manifestants demandent aussi une politique de contrôle des prix agricoles, une hausse des budgets de la santé et de l’éducation ou la suspension des concessions minières sur les territoires autochtones.

Depuis le parc Arbolito de Quito où sont réunis une partie des manifestants, le chef de la Conaie, Leonidas Iza, a promis dimanche que le mouvement allait se poursuivre : «Demain, nous allons nous réunir pour continuer à nous battre dans les rues.»

«Ceux qui cherchent le chaos, la violence et le terrorisme trouveront la pleine force de la loi», a menacé dimanche soir Guillermo Lasso, deux jours après avoir accusé la Conaie de vouloir «perpétrer un coup d’Etat». Au moins cinq manifestants sont morts dans des violences avec les forces de l’ordre depuis le 13 juin, ce qui a valu au gouvernement les critiques de nombreuses ONG de droits humains, à commencer par Amnesty International. (…)

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Baisse du prix des carburants et organisation de la solidarité à Quito (France 24 / 27 juin)

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Fin de l’état d’urgence, le Parlement débat d’une procédure de destitution du président (Le Monde / AFP / 26 juin)

Les députés équatoriens ont commencé à débattre, samedi 25 juin, d’une procédure déposée par l’opposition pour destituer le président conservateur Guillermo Lasso, qui a mis fin le soir même à l’état d’urgence décrété il y a une semaine pour tenter de circonscrire les manifestations indigènes contre le coût de la vie.

Des femmes et des étudiants indigènes rassemblés devant l’université centrale de Quito, le 25 juin 2022. Dolores Ochoa / AP

À la demande de députés soutenant l’ancien président socialiste Rafael Correa (2007-2017), le Parlement monocaméral a commencé à se réunir peu après 18 heures locales et de façon virtuelle.

« 135 [des 137] membres de l’Assemblée » participent à cette session, a annoncé le Parlement sur son compte Twitter. Ils discutent de la destitution de Guillermo Lasso en raison d’une « grave crise politique et d’une agitation interne » dans le pays. L’opposition, majoritaire mais divisée au sein de l’Assemblée, rend le président responsable de la crise qui secoue le pays depuis le 13 juin, avec des manifestations et des blocages de rue quotidiens.

Au pouvoir depuis un an, ce dernier pourra s’exprimer devant les députés, même s’il n’a pas été précisé sous quelle forme, le chef de l’État ayant été récemment diagnostiqué positif au Covid-19. Après les débats, les députés auront soixante-douze heures pour voter. Une majorité de 92 voix sur 137 est nécessaire pour que la procédure de destitution soit adoptée.

Samedi soir, le président Lasso a mis fin à l’état d’urgence décrété il y a huit jours dans six des vingt-quatre provinces du pays les plus touchées par les manifestations, selon un nouveau décret publié par le bureau du président. Il prévoyait notamment la mobilisation de l’armée et un couvre-feu nocturne de sept heures pour trois provinces, notamment Pichincha, dont la capitale est Quito. (…)

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La mobilisation des indigènes redouble, le président Lasso menacé de destitution (Samuel Ravier-Regnat / Libération / 24 juin)

Partis de différentes régions du pays le 13 juin, des milliers de manifestants indigènes sont réunis à Quito pour protester contre la hausse des prix. Le président Lasso dénonce une «tentative de coup d’État». Une procédure visant à le destituer sera soumise au vote du parlement ce samedi.

Des manifestants indigènes ont tenté de s’introduire dans l’enceinte du Parlement à Quito, jeudi. (Johanna Alarcon / Reuters)

Une fois de plus, l’Équateur est aux prises avec un vaste mouvement de mobilisation indigène qui paralyse une partie du pays. Et menace de destituer le président conservateur Guillermo Lasso, affaibli et contraint à l’isolement en raison du Covid. Pour la deuxième journée consécutive, de violents affrontements ont éclaté vendredi après-midi autour du Parlement à Quito entre manifestants indigènes et forces de l’ordre, le président équatorien Guillermo Lasso dénonçant une tentative de «coup d’État». Comme la veille, aux jets de pierres, mortiers d’artifice et objets de toutes sortes lancés par les protestataires, les forces de l’ordre ripostaient au canon à eau et avec des grenades lacrymogènes et assourdissantes. Les troubles se sont calmés dans la soirée. Vidéo à l’appui diffusée sur son compte Twitter, la police a dénoncé l’intrusion de manifestants dans l’ambassade d’Egypte, voisine du lieu des affrontements, à partir de laquelle «ils attaquent les forces de l’ordre avec des explosifs».

«Le but de toutes ces violences est de perpétrer un coup d’État», a affirmé le président Lasso, dans une allocution sur les médias publics, appelant la communauté internationale à agir «contre cette tentative de déstabilisation de la démocratie en Équateur». Près de 14 000 manifestants indigènes sont mobilisés dans tout le pays pour protester contre la hausse du coût de la vie et exiger notamment une baisse des prix des carburants, d’après la police qui estime leur nombre à près de 10 000 dans la capitale. Les violences ont fait six morts et des dizaines de blessés, alors que Quito est en grande partie paralysée et ses accès bloqués par de nombreux barrages routiers. Le leader du mouvement, Leonidas Iza, chef de la Confédération des nationalités indigènes d’Équateur (Conaie), organisation fer de lance des manifestations, a prévenu vendredi dans un entretien avec l’AFP que la mobilisation durera «jusqu’à obtenir des résultats». (…)

Le gouvernement assure que les demandes des manifestants, juste sur les carburants, coûteraient à l’État plus d’un milliard de dollars par an. À la demande de députés de l’opposition qui soutiennent l’ancien président socialiste Rafael Correa (2007-2017), l’Assemblée nationale se réunira samedi en fin d’après-midi pour examiner une demande de destitution du président Lasso pour «troubles intérieurs». Cette mise en accusation nécessite 92 voix sur 137 possibles pour être adoptée au Congrès monocaméral, où l’opposition est majoritaire mais très dispersée. Le président conservateur au pouvoir depuis un an peut toutefois compter sur le soutien des militaires qui ont mis en garde les manifestants, les accusant de représenter un «grave danger» pour la démocratie. (…)

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Violences devant le Parlement au onzième jour de manifestations indigènes en Équateur (France 24 / 24 juin)

La tension ne faiblit pas en Équateur, malgré un geste du gouvernement qui a ouvert, jeudi, la Maison de la Culture à Quito aux manifestants indigènes qui se mobilisent contre le coût de la vie. Dans la soirée, un groupe a tenté de pénétrer dans l’enceinte du Parlement avant d’être dispersé par la police. Le bilan est de six morts depuis le début de la crise.

La police a dispersé jeudi 23 juin des manifestants qui tentaient d’envahir le Parlement à Quito, au onzième jour des protestations indigènes contre le coût de la vie qui continuent de plus belle en Équateur.

Ce jeudi, un manifestant de 39 ans a été tué d’une balle, et un jeune est mort auprès de lui. À Caspigasi, dans la banlieue de Quito, un indigène est mort dans un affrontement avec des militaires, selon l’Alliance, portant le bilan à six morts depuis le début de la crise. Elle a fait aussi état de 92 blessés et 94 interpellations depuis le 13 juin. La police a de son côté annoncé que 74 membres des forces de l’ordre avaient été blessés.

Poussant des cris de joie, plusieurs milliers d’indigènes ont d’abord pénétré dans l’après-midi dans la Maison de la Culture (CCE) à Quito, réquisitionnée depuis plusieurs jours par les forces de l’ordre, a constaté l’AFP. Ce centre culturel sert traditionnellement de point de rencontre aux indigènes dans la capitale et son libre accès représentait une des conditions des manifestants pour entamer des négociations. (…)

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Les peuples autochtones maintiennent la pression sur le gouvernement (RFI / 23 juin)

Des milliers de membres des peuples autochtones équatoriens maintiennent la pression sur le gouvernement de Guillermo Lasso. C’est le 10e jour de manifestations dans la capitale Quito en partie paralysé par les manifestants. Ils protestent contre la hausse des prix, l’octroi de concessions minières dans les territoires autochtones, l’absence d’un contrôle des prix des produits agricoles et réclament plus d’aides sociales. 

Les affrontements entre les 10 000 manifestants et la police sont de plus en plus violents. En une semaine et demie, les manifestations ont fait au moins deux morts et des dizaines de blessés. La violence a donc pris le pas sur les manifestations pacifistes du début de semaine dernière. La situation est extrêmement tendue notamment depuis la mort d’un membre du peuple quechua, au sud de Quito.

Le porte-parole de la Confédération des nationalités indigènes de l’Amazonie équatorienne, Andrés Tapia s’indigne de la défense de la police. « Ils affirment qu’il est mort en manipulant un engin explosif. Mais sur les vidéos, il est clair qu’il a été touché à la tête par une bombe lacrymogène ! », explique-t-il. (…)

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Mort d’un indigène dans les manifestations antigouvernementales (Le Figaro / AFP / 21 juin)

Un indigène amazonien est mort mardi 21 juin lors d’une «confrontation» avec les forces de l’ordre lors de la 9e neuvième journée de manifestations contre le gouvernement équatorien, a déclaré à l’AFP une dirigeante d’un groupe d’organisations de défense des droits humains.

Mobilisation à Quito. Photo : Carlos Villalba / AFP

«Il y a eu une confrontation et cette personne a été touchée au visage, apparemment par une bombe de gaz lacrymogène», a déclaré l’avocate Lina María Espinosa, de l’Alliance des organisations des droits humains. Cet homme de 40 ans, du peuple quechua, faisait partie d’un groupe de manifestants qui bloquaient la localité amazonienne de Puyo, au sud de Quito. Dans la nuit de lundi à mardi, un jeune homme était mort après être tombé dans un ravin pendant les manifestations et le bureau du procureur a décidé d’ouvrir une enquête pour homicide présumé.

La puissante Confédération des nationalités indigènes d’Équateur (Conaie), qui a participé aux révoltes ayant renversé trois présidents entre 1997 et 2005 et mené les violentes manifestations de 2019 (11 morts), organise depuis le 13 juin des marches et barricades pour exiger une baisse des prix du carburant. Des milliers d’indigènes ont entamé lundi une marche pacifique vers le centre de Quito depuis le sud. Plusieurs centaines sont également arrivés par le nord dans la capitale de trois millions d’habitants. (…)

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La police réquisitionne un centre culturel des indigènes à Quito (Le Point / AFP / 20 juin)

La police équatorienne a annoncé dimanche la réquisition de la Maison de la Culture équatorienne, un centre culturel indigène à Quito, afin d’en faire une base de contrôle des manifestations antigouvernementales des indigènes.

Casa de la Cultura réquisitionnée par la police Photo Wambra medio comunitario

“La police nationale a notifié la réquisition du lieu, en vertu de l’état d’urgence”, a déclaré l’institution. Le président Guillermo Lasso avait déclaré vendredi l’état d’urgence dans trois provinces, dont celle de la capitale, après des violences lors de manifestations. L’état d’urgence permet de mobiliser les forces armées pour maintenir l’ordre, suspendre les droit des citoyens et instaurer des couvre-feux. (…)

(…) Le mouvement de protestation, auquel se sont joints des étudiants et des travailleurs, a entraîné le blocage de l’accès à deux principaux marchés d’approvisionnement de Quito.

La Maison de la Culture équatorienne, qui abrite des théâtres, des cinémas, un musée et une bibliothèque, a été réquisitionnée à la veille de l’arrivée annoncée d’indigènes dans la capitale, où un couvre-feu nocturne de sept heures est en vigueur. Le bâtiment de ce centre culturel avait abrité des milliers d’indigènes en octobre 2019, lors de violentes manifestations contre la hausse des prix du carburant qui ont fait 11 morts et plus de 1.000 blessés. Des journalistes et des policiers y avaient été temporairement retenus. “La police nationale et des militaires sont entrés” dans le bâtiment et “des centaines d’éléments armés en font le siège”, a fait savoir la Maison de la Culture équatorienne dans un communiqué. “Cette nuit, la joie est morte, la Maison de la Culture est tombée aux mains de la terreur policière, nous vivons en dictature”, a tweeté le président de l’organisme, Fernando Cerón. (…)

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Le président déclare l’état d’urgence, la protestation continue (RFI / 18 juin)

La Confédération des nationalités indigènes de l’Équateur (Conaie), plus grande organisation de peuples indigènes du pays, a affirmé que le mouvement se poursuivrait tant que ses revendications n’auront pas été entendues

Un manifestant tente de repousser une cartouche de gaz lacrymogène lors d’affrontements avec des policiers anti-émeute lors d’une manifestation contre les politiques économiques et environnementales du président Guillermo Lasso, à Quito, en Équateur, le 16 juin 2022. Reuters – Johanna Alarcón

Après des manifestations émaillées de violences, le président équatorien, Guillermo Lasso, a déclaré l’état d’urgence vendredi soir dans trois provinces, dont celle de la capitale. « Je m’engage à défendre notre capitale et à défendre le pays. Cela m’oblige à déclarer l’état d’urgence à Pichincha, Imbabura et Cotopaxi », a-t-il déclaré dans une allocution télévisée. Ainsi, le président a le pouvoir de mobiliser l’armée pour assurer le maintien de l’ordre, de restreindre les droits des citoyens ou encore de mettre en place un couvre-feu.

Cela fait près d’une semaine que la population se mobilise dans tout le pays contre la politique économique du gouvernement conservateur. Depuis lundi, de nombreuses routes sont bloquées dans plus de la moitié du pays et les affrontements avec les forces de sécurité ont fait au moins 43 blessés. 37 personnes ont été arrêtées.

L’instauration de l’état d’urgence n’a toutefois pas refroidi la Confédération des nationalités indigènes de l’Équateur. Elle réclame toujours, notamment, une baisse du prix des carburants ou encore le contrôle des prix des denrées alimentaires. « Nous ratifions la lutte au niveau national, indéfiniment », a lancé Leonidas Iza, le chef de cette organisation. (…)

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Reportage de France 24 (18 juin)


Le mouvement de protestation indigène s’amplifie et arrive à Quito (France 24 / 17 juin)


Le mouvement de protestation amérindien s’amplifie et arrive à Quito (RFI / 15 juin)

Le mouvement de protestation amérindien a annoncé mercredi poursuivre sa mobilisation en Équateur contre la politique économique du gouvernement conservateur. Des centaines de manifestants étaient présents dans le centre de Quito, ce mercredi.

Une caravane d’amérindiens arrive dans le sud de Quito pour participer à la mobilisation nationale le 15 juin 2022. © Verónica Lombeida / AFP

Les manifestants dénoncent depuis trois jours la hausse du prix des carburants, mais aussi le manque d’emplois et l’octroi de concessions minières dans les territoires autochtones. Ils réclament un contrôle des prix des produits agricoles et une renégociation des dettes des paysans auprès des banques.

Des barrages et barricades de fortune ont été érigés sur les routes dans au moins onze des 24 provinces du pays, coupant partiellement l’accès à la capitale Quito. La Conaie (Confédération des nationalités indigènes de l’Équateur), plus grande organisation de peuples indigènes, a salué la remise en liberté de son chef, Leonidas Iza, arrêté mardi, tweetant : « la mobilisation continue ».

À la mi-journée, des centaines de manifestants convergeaient pacifiquement, par petits groupes, depuis la périphérie vers le centre historique de la capitale Quito, où se trouve la présidence protégée par les forces de l’ordre. (…)

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En Équateur, les indigènes mobilisés « indéfiniment » contre la hausse des prix (Marie Delcas / Le Monde / 16 juin)

Alors que le président équatorien, Guillermo Lasso, est fortement critiqué un an après son accession au pouvoir, les autorités craignent de voir se répéter le soulèvement d’octobre 2019, qui avait paralysé le pays durant dix jours et fait onze morts.

Une femme indigène rejoint les manifestants sur une barricade, à Quito, le 13 juin 2022. Verónica Lomberida / AFP

Les indigènes d’Équateur sont à nouveau dans la rue. Et sur les routes du pays, partiellement bloquées depuis le lundi 13 juin. Mercredi 15 juin, le chef de la Confédération des nationalités indigènes (Conaie), Leonidas Iza, qui avait été arrêté la veille, a été libéré. Mais la Conaie a annoncé la poursuite du mouvement de protestation. « La détention de M. Iza a uni et intensifié une mobilisation qui avait commencé en ordre dispersé », note la politologue Sofia Cordero, de l’Institut des hautes études nationales (IHEDN). Les indigènes protestent, entre autres, contre la vie chère et l’augmentation du prix de l’essence. Des incidents isolés et des échauffourées avec la police ont marqué les trois premiers jours de manifestations. Une demi-douzaine de voitures de polices ont été brûlées et, dans l’ouest et le sud du pays, de petits puits de pétrole ont été paralysés par les protestataires.

Des collectifs d’étudiants et de travailleurs se sont joints aux indigènes. Mercredi, à Quito, des camions chargés de manifestants ont fait leur entrée par l’avenue Pedro-Vicente-Maldonado. La sortie sud de la capitale était bloquée par des véhicules. Le service de transport public a été partiellement interrompu. La fédération équatorienne de football a annoncé la suspension des matchs prévus pour ce week-end.

Une arrestation qui a soudé les manifestants

Le soulèvement d’octobre 2019 est dans tous les esprits. Il a paralysé le pays pendant plus de dix jours et s’est soldé par la mort de onze personnes – Leonidas Iza s’est à cette occasion imposé comme un leader charismatique, plus intransigeant que d’autres face au pouvoir en place. Dix-huit mois plus tard, cet ingénieur agronome, originaire de la province du Cotopaxi, était élu à la tête de l’organisation indigène. Dans les années 1990, la Conaie, au faîte de sa puissance, avait joué un rôle décisif dans les manifestations qui renverseraient trois présidents. Répression et divisions avaient ensuite affaibli la Conaie pendant plusieurs années. (…)

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Libération d’un chef indigène, poursuite des manifestations (La Croix / AFP / 15 juin)

Le mouvement de protestation indigène a annoncé poursuivre sa mobilisation en Équateur contre la politique économique du gouvernement conservateur, après la remise en liberté mercredi du chef de la principale organisation indigène du pays.

Les manifestants dénoncent depuis lundi la hausse du prix des carburants mais aussi le manque d’emplois ou l’octroi de concessions minières dans les territoires autochtones et réclament un contrôle des prix des produits agricoles et une renégociation des dettes des paysans auprès des banques. La Conaie (Confédération des nationalités indigènes de l’Équateur), plus grande organisation de peuples indigènes, a salué la remise en liberté de son chef, Leonidas Iza, qui avait été arrêté mardi matin. “Nous poursuivons le combat”, a lancé M. Iza sur Facebook lors d’une retransmission organisée par la Conaie depuis une base militaire de la ville andine de Latacunga (Sud) où il a été libéré sur décision d’une juge. Il a été accueilli par des sympathisants aux cris de “vive la lutte” et “vive la grève”. Leonidas Iza avait été arrêté pour sabotage des transports publics, délit passible de dix ans de prison, mais à l’audience le parquet a retenu l’accusation de paralysie d’un service public, passible de trois ans de prison. Le parquet a précisé sur Twitter que des mesures alternatives à la prison avaient été décidées pour “paralysie présumée d’un service public”. (…)

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La justice ordonne la remise en liberté de Leonidas Iza, chef de la plus grande organisation indigène (Le Monde / AFP / 15 juin)

Mardi 14 juin, pour le deuxième jour consécutif, les manifestations indigènes, pour l’essentiel des barrages et barricades de fortune sur les routes, se sont poursuivies dans au moins onze des 24 provinces du pays, selon les autorités.

Le leader du mouvement de protestation indigène en Équateur, Leonidas Iza, a été arrêté mardi 14 juin au lendemain de manifestations réclamant une baisse du prix des carburants. Le lendemain, la justice équatorienne a ordonné la remise en liberté de M. Iza, a annoncé l’un de ses avocats. « La juge a réclamé sa libération immédiate et demandé qu’il se présente régulièrement devant les services du parquet », a déclaré, mercredi, à l’Agence France-Presse Raúl Ilaquiche, l’un des membres de l’équipe assurant sa défense.

Cette décision a été confirmée par l’Observatoire de justice, une entité indépendante qui a précisé que Leonidas Iza devrait se présenter au tribunal les mercredis et vendredis, jusqu’au 4 juillet, date du procès. Le dirigeant indigène doit désormais comparaître devant un tribunal à Latacunga (80 kilomètres au sud de Quito), où il est poursuivi pour sabotage, un crime passible de dix ans de prison.

Le secteur de Pastocalle, à une vingtaine de kilomètres au sud de Quito, est un des points chauds des protestations du mouvement indigène contre la hausse des prix des carburants. À la sortie sud de la capitale, des branches et des pneus enflammés bloquaient le passage des véhicules, a constaté l’Agence France-Presse.

La « stratégie » des manifestants consiste à « paralyser, piller, kidnapper et attaquer » afin que « le désordre, le chaos et le vandalisme génèrent des troubles sociaux face à un gouvernement qui tente de créer des opportunités pour les Équatoriens », a accusé, mardi, le ministre de l’intérieur, Patricio Carrillo. Quatre policiers à Quito et un procureur dans la province de Cotopaxi (dont Latacunga est la capitale) ont été temporairement détenus par les manifestants.

Leonidas Iza est le président de la Confédération des nationalités indigènes de l’Equateur (Conaie), la plus grande organisation de peuples indigènes, à l’origine de protestations populaires depuis plusieurs semaines. Cette dernière a appelé à une « radicalisation » de la mobilisation après l’arrestation de son leader. (…)

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Ls indigènes bloquent les routes pour protester contre la hausse des carburants (Médiapart / AFP / 13 juin)

La plus grande organisation de peuples indigènes a entamé lundi un nouveau cycle de manifestations et de barrages routiers en Équateur pour protester contre la hausse des prix des carburants. Les manifestations ont débuté dans la nuit de dimanche 12 juin à lundi 13, « il y a des fermetures de routes dans certaines parties du pays », a indiqué à la presse le ministre de la Défense Luis Lara.

Des barrages de fortune faits de terre, de pierres, d’arbres ou de pneus ont été érigés sur les routes d’au moins dix des 24 provinces du pays, dont celle de Pichincha de la capitale Quito, selon les autorités. Les routes menant à Quito sont bloquées, selon le commandant de la police, le général Fausto Salinas, qui a appelé les manifestants à lever les barrages : « nous ne pouvons pas mettre le pays au point mort », a-t-il déclaré à la presse.

Ces blocages sont organisés par la Confédération des nationalités indigènes de l’Equateur (Conaie), la plus grande organisation de peuples indigènes. Elle avait mené les manifestations d’octobre 2019 et participé aux soulèvements qui ont renversé trois présidents entre 1997 et 2005. Les indigènes sont environ un million en Équateur, sur 17,7 millions d’habitants.

Selon le président de la Conaie, Leonidas Iza, les manifestations qui ont débuté dans la nuit de dimanche à lundi sont d’une durée « indéterminée ». « C’est notre démonstration de force jusqu’à ce que le gouvernement nous écoute », a déclaré à l’AFP Manuel Cocha, membre de la Conaie et à la tête des dizaines de personnes qui bloquaient l’autoroute Panaméricaine dans la localité de Poalo, au sud de Quito. (…)

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Consulter notre dossier sur le mouvement de 2019 :
Crise en Équateur: revue de presse et analyses

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