Équateur : fuite de pétrole en Amazonie (revue de presse)


De fortes pluies ont provoqué en fin de semaine des glissements de terrain et des chutes de pierres, entrainant la rupture d’un oléoduc de transport de pétrole brut dans la zone de Piedra Fina, entre les provinces de Napo et Sucumbios. Ce pipeline de 485 kilomètres, qui traverse quatre provinces, est géré par la société privée OCP (Oleoducto de Crudos Pesados). La fuite de pétrole menace de polluer des rivières amazoniennes.

Une fuite de pétrole provoque des catastrophes
pour les peuples autochtones d’Amazonie
(COICA / Coordination des organisations

autochtones du bassin amazonien)


Les peuples autochtones de l’Amazonie équatorienne demandent au gouvernement Lasso une attention immédiate face à l’urgence environnementale causée par la rupture de l’oléoduc de pétrole brut lourd (OCP).

Ce vendredi 28 janvier 2022, une nouvelle marée noire a été enregistrée dans la zone du Parc National de Cayambe Coca en Équateur , en raison de la rupture d’une des canalisations de l’oléoduc de pétrole brut lourd (OCP), provoquant d’importants problèmes de contamination dans les rivières Quijos, Coca et Napo qui fournissent de l’eau aux communautés et aux peuples autochtones du secteur.

Selon le rapport présenté par le ministère de l’Environnement, de l’Eau et de la Transition écologique (MAATE), présenté ce jour 31 janvier, il est constaté que la contamination a atteint 2,1 hectares au sein de l’aire protégée, parc Cayambe – Coca. Cette nouvelle marée noire met en danger la vie non seulement d’animaux endémiques du lieu tels que le cusumbo andin, le cerf Chonta, le coq de roche et plusieurs espèces d’amphibiens mais aussi les peuples indigènes qui utilisent quotidiennement l’eau pour leur survie et particulièrement les communautés indigènes Kichwa situées dans les provinces de Napo et Sucumbios. Ces effets ne sont pas couramment pris en compte ni évalués dans les rapports officiels.

Et ce n’est pas la première fois qu’une urgence socio-environnementale est enregistrée en raison de l’érosion des conduites de pétrole en Amazonie équatorienne. Déjà le 7 avril 2020, une catastrophe a été provoquée par le déversement de plus de 15 000 gallons de pétrole , représentant près de 57 000 litres, qui ont touché directement plus de 35 000 personnes , dont 27 000 faisaient partie des communautés indigènes Kichwa de l’Amazonie. Ce panorama devient critique en raison de l’action inopportune et du manque de protocoles de l’État équatorien qui minimise les effets négatifs causés par la marée noire dans les villes amazonienne. (…)

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Voir également Pueblos indígenas demandan atención urgente del estado ecuatoriano / Les peuples autochtones exigent une attention urgente de l’État équatorien


Une fuite de pétrole menace une partie de la jungle amazonienne
(Le Monde / AFP)

Pollution du río Piedra Fina suite à la rupture de l’oléoduc.
Photo : Iván Izurieta / EFE

Depuis vendredi 28 janvier, l’Équateur essaie de contenir une fuite de pétrole sur un oléoduc dans une région de jungle amazonienne, où une importante rivière menace d’être polluée. À ce jour, ni le gouvernement ni le gestionnaire de l’oléoduc n’ont détaillé la quantité de pétrole déversée dans la nature.

Dans une série de tweets, dimanche 30 janvier, la Confédération des nationalités indigènes de l’Equateur a dénoncé le manque de communication de la part du gestionnaire de l’oléoduc et montré l’ampleur des dégâts sur les écosystèmes.

« Nous avons réalisé qu’il y avait eu un déversement de grande ampleur », a reconnu, dans une vidéo diffusée samedi, un responsable du ministère de l’environnement, Juan Pablo Fajardo, venu constater les dégâts sur le site de l’accident. « Nous considérons qu’il y a eu des dommages aux sources d’eau et qu’il y a également eu des dommages à des tiers », a ajouté M. Fajardo.

Les autorités ont averti que la pollution pourrait atteindre « les environs de la rivière Coca et éventuellement des réserves d’eau voisines », dont dépendent plusieurs communautés indigènes. OCP a par ailleurs annoncé que « le pompage du pétrole brut a été arrêté à titre préventif, et qu’il sera rétabli lorsque les conditions appropriées seront réunies », mais que cet arrêt n’avait pas affecté les exportations.

Le comité des opérations d’urgence de la province de Napo a expliqué être intervenu pour distribuer de l’eau potable aux habitants de la zone. Le gouvernement a diffusé des images de la fuite, de même que des travaux d’intervention, avec camions et bulldozers tentant de monter des palissades de terre. Ces images montrent des rochers recouverts de pétrole et une nappe noire au milieu de la végétation.

« Des actions de confinement ont été lancées pour éviter tout dommage environnemental, et des bassins de confinement du pétrole brut ont été aménagés pour empêcher tout type d’impact sur les sources d’eau », a expliqué OCP.

Ressources pétrolières en zone amazonienne

Deux oléoducs transportent le brut équatorien depuis les champs pétroliers amazoniens du nord-est du pays, vers les ports de la province d’Esmeraldas, frontalière avec la Colombie sur la côte Pacifique : un oléoduc public, le Système d’oléoducs transéquatorien (SOTE), à raison de 360 000 barils par jour, et l’oléoduc privé opéré par OCP (160 000 barils par jour). (…)

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Marée noire en Équateur : des pollueurs bien trop rassurants !
(Eva Cohen / L’Humanité)

La rupture d’un l’oléoduc en Amazonie équatorienne a entraîné une marée noire dans un parc national et la contamination de l’eau de la région. La société OCP, propriétaire de l’oléoduc, a beau être rassurante, un désastre écologique est bien en cours.

Photo aérienne de la rivière Coca polluée par une fuite de pétrole, en Équateur, le 1er février 2022. (Cristina Vega Rhor / AFP)

Une masse visqueuse et sombre qui jaillit d’un tuyau et vient recouvrir la végétation qui l’entoure. D’épais morceaux noirs qui demeurent à la surface des rivières et que les habitants récupèrent avec des bouts de bois. Un ruisseau où le pétrole brut a rendu plus dense le flot de l’eau, désormais couleur gasoil. Voilà les images du nord-est de l’Équateur qui circulent depuis quelques jours. Le 28 janvier, des pluies torrentielles faisaient déborder la rivière Quijo, une centaine de kilomètres au nord de la capitale Quito, provoquant des éboulements et la rupture de l’oléoduc de la société privée OCP (Oleoducto de Crudos Pesados). Le pétrole brut qu’il transportait sur 485 km à travers l’Amazonie s’est déversé dans la forêt (…)

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Du pétrole se déverse en quantité dans la jungle amazonienne
après la fuite d’un oléoduc
(L’Obs)

Des opérations de nettoyage et de réparation se déroulent sur les lieux d’une fuite de pétrole en Amazonie équatorienne, due à la rupture de l’oléoduc de pétrole brut lourd de la société privée OCP. Suite à ce grave incident, celle-ci a suspendu le pompage du pétrole samedi 29 janvier.