🇭🇹 Haïti : avec plus de six cents personnes tuées en avril, l’ONU appelle à l’aide (RFI / AFP)


Plus de six cents personnes ont été tuées pour le seul mois d’avril 2023 dans « une nouvelle vague de violence extrême » qui a touché plusieurs quartiers de Port-au-Prince, la capitale d’Haïti, a alerté l’ONU, mardi 9 mai, qui appelle à déployer d’urgence une force de soutien.

Des policiers patrouillent dans un quartier au milieu des violences liées aux gangs dans le centre de Port-au-Prince, à Haïti, le 25 avril 2023. (Richard Pierrin / AFP)

D’après un communiqué du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, « au moins 846 personnes ont déjà été tuées au cours des trois premiers mois de 2023, auxquelles s’ajoutent plus de 393 personnes blessées et 395 enlevées au cours de la période, soit une augmentation de 28% de la violence par rapport au trimestre précédent ». Le haut-commissaire Volker Türk dénonce « un cycle de violence sans fin en Haïti ». « La situation d’urgence en matière de droits de l’homme appelle une réponse forte de toute urgence », a-t-il demandé, ce mardi 9 mai.

Dans un rapport trimestriel (janvier à mars) publié mardi, l’ONU souligne que la violence à Haïti ne devient pas seulement plus extrême et plus fréquente, mais qu’elle s’étend inexorablement à mesure que les gangs cherchent à étendre leur contrôle. Des zones de la capitale auparavant considérées comme sûres, notamment Kenscoff et Pétion-Ville, ainsi que le département de l’Artibonite sont désormais touchés. Les enlèvements (au moins 395 au premier trimestre 2023) sont en augmentation de 12% par rapport au trimestre précédent, et la violence sexuelle continue à être utilisée comme une arme par les gangs pour s’imposer par la terreur et faire souffrir la population.

Parmi les autres modes opératoires utilisés par les gangs, le rapport recense des incidents au cours desquels des tireurs embusqués ont fait feu sans discernement sur des passants ou sur des habitations. Des personnes ont aussi été brûlées vives dans les transports publics. Le rapport met par ailleurs en évidence l’émergence de groupes d’autodéfense, appelés « brigades de vigilance », à la suite des appels lancés par certaines personnalités politiques et journalistes pour que les citoyens s’organisent pour lutter contre la violence des gangs. (…)

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