🇭🇳 Le Honduras instaure l’état d’urgence pour lutter contre les groupes criminels (Le Monde / La Presse / AFP)
Au lendemain de l’instauration de l’état d’urgence par la présidente hondurienne, Xiomara Castro, de nombreux policiers étaient visibles dans les principales villes du pays, vendredi 25 novembre.
Alors que le Honduras est en proie à la violence des gangs et du trafic de drogue, Mme Castro a décidé de renforcer la stratégie du gouvernement « de récupération immédiate des territoires de non-droit ».
Comunicado del Consejo Cívico de Organizaciones Populares e Indígenas de Honduras / Communiqué du Conseil citoyen des organisations populaires et indigènes du Honduras COPINH rechaza Estado de Excepción por parte de Ejército y Policía.
Le directeur de la police, Gustavo Sánchez, a fait savoir qu’au moins vingt mille agents seraient mobilisés dans le cadre de cette mesure. Forces spéciales et policiers étaient nombreux, vendredi, dans les rues de Tegucigalpa, a constaté un photographe de l’Agence France-Presse (AFP). Quelque cent vingt quartiers ou districts de la capitale et de la deuxième ville du pays, San Pedro Sula, ont déjà été identifiés pour la mise en place « d’états d’exception », a-t-il ajouté.
Cinquante conducteurs tués en 2022
L’instauration de l’état d’urgence intervient quelques jours après la manifestation dans la capitale de centaines de chauffeurs de bus réclamant des mesures pour empêcher les extorsions de la part des bandes criminelles.
Le chef des opérateurs de bus au Honduras, Jorge Lanza, a soutenu cette mesure d’état d’urgence, affirmant que les chauffeurs demandaient depuis de longues années des mesures répressives. « Nous ne pouvons plus supporter que des travailleurs soient tués ou soient obligés de payer, a-t-il déclaré. Nous espérons que ces mesures fonctionneront et s’inscriront dans la durée. »
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Depuis le début de l’année, cinquante conducteurs ont été assassinés, a annoncé M. Lanza, et deux mille cinq cents l’ont été lors des quinze dernières années. Il a estimé que les entreprises et les chauffeurs avaient payé en moyenne près de 10 millions de dollars (9,6 millions d’euros) par mois aux gangs pour pouvoir continuer à travailler. « [Nous déclarons] la guerre à l’extorsion, tout comme nous avons déclaré la guerre à la corruption, à l’impunité et au trafic de drogue », a affirmé jeudi Mme Castro, première femme élue présidente du pays en janvier.
Les autorités n’ont pas précisé ce que l’état d’urgence impliquerait, mais habituellement de telles mesures suspendent temporairement les règles normales régissant les arrestations et les perquisitions ; parfois, des limites à la liberté d’expression et de réunion sont également mises en œuvre. (…)
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Honduras. Plus de six-cents policiers envoyés aux frontières (La Presse / AFP)
Le Honduras a envoyé dimanche plus de six-cents policiers aux frontières avec le Salvador, le Guatemala et le Nicaragua dans le cadre de l’état d’urgence décrété jeudi face à l’augmentation des activités des bandes criminelles, a indiqué à l’AFP la Police militaire (PMOP).
« Conformément à l’ordre émis par la présidente de la République et dans le cadre du Plan global de sécurité, plus de 600 policiers militaires sont partis aujourd’hui renforcer les opérations de sécurité aux points frontaliers », a indiqué le porte-parole de la PMOP, Mario Rivera.
Cette unité, composée d’éléments issus de l’armée, avait été créée par le gouvernement précédent.
Ces renforts visent à « empêcher l’entrée » dans le pays « de membres de structures criminelles » en provenance des pays voisins et notamment du Salvador, a expliqué le porte-parole.
La « guerre » contre les gangs menée par le président salvadorien Nayib Bukele a conduit à la détention depuis le début de l’année de quelque 58 000 personnes.
Les renforts au Honduras ont été envoyés dans les départements de Choluteca, Valle (sud), La Paz, Intibuca, Ocotepeque (ouest), Santa Barbara, Cortés (nord-ouest), El Paraiso et Gracias a Dios (est), selon M. Rivera, qui a assuré qu’ils « resteront en place indéfiniment ». (…)
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