🇵🇪 Pérou : vers un retour de l’ex-président-dictateur Alberto Fujimori ? (Luis Reygada / L’Humanité)


L’ancien président, condamné pour crimes contre l’humanité pourrait retrouver son fauteuil, alors que le Pérou s’enfonce dans la crise politique et institutionnelle.

L’ancien président péruvien Alberto Fujimori, 85 ans, sera candidat aux prochaines élections présidentielles de 2026. © LUKA GONZALES / AFP

Bientôt 86 ans, une peine de vingt-cinq ans de prison – non purgée – pour des violations graves et massives des droits de l’homme commises pendant son mandat, trois autres condamnations pour corruption qui pèsent sur ses épaules… Pas de quoi empêcher l’ex-président-dictateur Alberto Fujimori (1990-2000) de s’imaginer de nouveau à la tête du Pérou !

C’est sa fille, Keiko Fujimori, candidate malheureuse au poste à trois occasions, qui l’a annoncé ce dimanche alors qu’elle se retrouve elle-même actuellement sur le banc des accusés. Soupçonnée d’avoir blanchi des millions de dollars pour financer ses campagnes présidentielles de 2011 et 2016, la numéro un du parti Force populaire (droite) encourt jusqu’à trente années de prison.

En pariant sur un retour de son père au pouvoir, elle viserait ainsi à assurer ses arrières en comptant notamment sur le silence complice de l’actuel gouvernement dirigé par la très controversée Dina Boluarte, elle aussi accusée pour des massacres commis durant ses premiers mois de gestion.

En 2023, la présidente avait déjà approuvé la décision du tribunal constitutionnel de libérer Fujimori père, alors que la Cour interaméricaine des droits de l’homme et l’ONU s’opposaient fermement à la remise en liberté du premier président latino-américain de l’histoire à avoir été condamné pour « crime contre l’humanité ». (…)

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Pour rappel, voir :
Pérou: le Congrès approuve une loi pour prescrire les crimes contre l’humanité commis avant 2002 (RFI / AFP) (10 juillet 2024)
Pérou : trente ans de prison requis contre l’ancienne candidate Keiko Fujimori (La Presse / AFP) (10 juillet 2024)
Le Pérou sommé de ne pas prescrire les crimes contre l’humanité commis avant 2002 / Manifestation contre la politique de la droite conservatrice majoritaire au Congrès (RFI) (18 juin 2024)