Brésil: FAL reçoit deux militant.e.s du Mouvement des personnes affectées par les barrages.

Leticia Oliveira, membre de la coordination nationale du Movimento dos atingidos por barragens (Mouvement des personnes affectées par les barrages, MAB), et Moisés Borges de Oliveira e Silva, coordinateur national du MAB, ont été reçu.e.s  par France Amérique Latine  du 11 au 13 mars. Leur passage à Paris s’inscrivait dans une tournée européenne ayant  pour objectif la dénonciation du crime commis par l’entreprise minière  VALE  et de ses responsabilités dans   la rupture du barrage de Brumadinho (Minais Gerais), la plus grave et meurtrière au monde depuis 30 ans.  Il s’agissait pour le MAB de faire connaître aux organisations internationales et à l’opinion publique l’ampleur de la tragédie et des responsabilités de la multinationale récidiviste, de mettre en lumière  le travail réalisé par les militants du MAB  présents sur le terrain depuis le 25 janvier,  et  de faire appel à la solidarité internationale pour la défense des victimes. 

Leur passage à Paris s’inscrivait dans une tournée européenne ayant  pour objectif la dénonciation du crime commis par l’entreprise minière  VALE  et de ses responsabilités dans   la rupture du barrage de Brumadinho (Minais Gerais), la plus grave et meurtrière au monde depuis 30 ans.  Il s’agissait pour le MAB de faire connaître aux organisations internationales et à l’opinion publique l’ampleur de la tragédie et des responsabilités de la multinationale récidiviste, de mettre en lumière  le travail réalisé par les militants du MAB  présents sur le terrain depuis le 25 janvier,  et  de faire appel à la solidarité internationale pour la défense des victimes. 

Leticia Oliveira et Moisés Borges de Oliveira, dans les locaux de FAL

Un programme intense les attendait : réunions avec d’autres organisations de défense des droits humains et environnementaux ou  syndicats,  participation à un évènement public “Parole aux victimes et aux militants” organisé par FAL , interviews et rencontres avec la presse.  Les résultats de leur séjour ont été très positifs : non seulement il a  permis de resserrer les liens de partenariat entre nos deux organisations mais la  presse nationale s’est fait l’écho de leur  dénonciation et la tragédie de Brumadinho a été répercutée par  radio, télévision (RFI) et la presse écrite (Libération, Reporter entre autres).

La délégation a pu également dénoncer les violations des droits humains au Parlement Européen à Strasbourg où elle a notamment mis en cause le rôle d’actionnistes de la VALE comme les banques Santander, Crédit Agricole et BNP.

À Genève, après avoir participé à différentes réunions en lien avec la 40ème session de l’ONU et à un rassemblement devant le siège de la VALE, la délégation a été reçue, avec d’autres organisations de défense des droits humains brésiliennes,  par Michelle Bachelet, Haute Commissaire des Nations Unies pour les Droits Humains. Lors d’une réunion avec  l’Observateur Permanent du Saint Siège à l’ONU, les représentants du MAB ont également  sollicité une demande d’audience avec le Pape François.

Le 22 mars,  alors que les militants poursuivaient leur mission en Europe,  l’une de leurs camarades, Dilma Ferreira Silva, coordinatrice régionale du MAB dans l’État de PARA, a été  sauvagement assassinée (et torturée) avec son mari Claudionor Costa da Silva et un ami du couple, Hilton Lopes.  Le Conseil des droits humains de l’ONU, récemment sensibilisé  au contexte dangereux et difficile dans lequel  les militants des mouvements sociaux  brésiliens travaillaient sous le gouvernement Bolsonaro, a immédiatement réagi en demandant qu’un organisme impartial et indépendant soit chargé de l’enquête et en exigeant une plus grande protection des défenseurs des droits humains et environnementaux. FAL a également manifesté son indignation et sa solidarité au Mouvement des Personnes Atteintes par les barrages et aux familles des victimes par communiqué.

Voir également sur notre site un article de Reporterre

En español, entrevista de Leticia Oliveira por Braulio Moro en RFI

Notre communiqué sur l’assassinat de Dilma Ferreira Silva, Claudionor Costa da Silva, 42 ans, et Hilton Lopes