🇧🇷 Lula confirme que le Brésil va rejoindre l’OPEP+ (AFP)
Le président brésilien Lula a confirmé samedi à Dubaï que son pays allait rejoindre l’OPEP+, dans le but de « convaincre les principaux pays producteurs de pétrole » de préparer la transition énergétique « sans combustibles fossiles ».
L’invitation du Brésil avait été annoncée jeudi, lors d’une réunion de l’OPEP+, alliance formée par les treize membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et dix pays partenaires, dont la Russie. L’adhésion doit avoir lieu en janvier.
« Tout le monde était effrayé à l’idée que le Brésil rejoigne l’OPEP (…) Mais le Brésil ne va pas rejoindre l’OPEP. Le Brésil va rejoindre l’OPEP+ », a déclaré Luiz Inacio Lula da Silva à Dubaï, lors d’une table ronde de la COP28, la conférence de l’ONU sur le climat.
« C’est comme quand je suis invité à participer au G7. J’y vais et j’écoute. Je ne parle qu’après qu’ils ont pris une décision. Je ne décide de rien », a ajouté le chef de l’État brésilien. En mai dernier, Lula avait été invité à prendre part au sommet du G7, au Japon.
Vendredi 1er décembre, le président de la compagnie brésilienne Petrobras, Jean Paul Prates, avait affirmé que le Brésil devrait rejoindre l’OPEP+ en qualité d’« observateur », écartant la possibilité de voir son pays adhérer à des quotas de production décidés par l’organisation.
Mais Lula compte tout de même jouer un rôle dans les débats sur la transition énergétique. « C’est important de prendre part à l’OPEP+, car il faut convaincre les principaux pays producteurs de pétrole qu’ils doivent se préparer à la fin des combustibles fossiles », a-t-il dit.
Plus important producteur de pétrole d’Amérique latine, avec notamment de vastes réserves dans des gisements off shore pré-salifères, le Brésil a affiché en septembre une production de brut de 3,7 millions de barils par jour, selon les données du groupe Argus, soit une hausse de près de 17% sur un an et « un niveau record ».
Cette confirmation de l’adhésion du Brésil à l’OPEP+ a suscité des critiques de la part de mouvements écologistes.
« Le Brésil dit une chose, mais en fait une autre à la COP28. C’est inacceptable que le pays qui dit défendre l’objectif de limiter le réchauffement de la planète à 1,5°C, annonce à présent son alignement au groupe des plus grands producteurs de pétrole au monde », a réagi Leandro Ramos, de l’antenne brésilienne de Greenpeace, cité dans un communiqué. (…)
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