OEA : L’ambassadeur du Nicaragua dénonce la « dictature » d’Ortega (Rezo Nodwès)


L’ambassadeur du Nicaragua auprès de l’Organisation des États américains (OEA), Arturo McFields Yescas, a décidé ce mercredi de cesser de « garder le silence » et a dénoncé la « dictature » de Daniel Ortega dans son pays.


« Je dois parler même si j’ai peur, même si mon avenir et celui de ma famille sont incertains. Je dois parler parce que si je ne le fais pas, les pierres elles-mêmes parleront pour moi », a-t-il déclaré lors d’une séance télématique de l’agence.

McFields, nommé par Ortega ambassadeur auprès de l’OEA en octobre de l’année dernière, a dit avoir pris la parole « au nom de plus de 177 prisonniers politiques et de plus de 350 personnes qui ont perdu la vie » au Nicaragua depuis 2018.

« Il n’est pas facile de dénoncer la dictature de mon pays, mais il est impossible de continuer à garder le silence et de défendre l’indéfendable », a poursuivi l’ambassadeur. McFields a révélé qu’en novembre dernier, quelques jours avant que le Nicaragua n’annonce son départ de l’OEA, il avait demandé au ministère des Affaires étrangères la libération de 20 opposants emprisonnés pour personnes âgées et de vingt autres personnes en mauvais état de santé, mais ils ne l’ont pas « écouté ». (…)

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Le gouvernement du Nicaragua a pris ses distances mercredi avec son ambassadeur auprès de l’Organisation des États américains (OEA), Arturo McFields Yescas, qui a décidé de cesser de « garder le silence » et a dénoncé la « dictature » du gouvernement du président Daniel Ortega dans le pays.

« Le gouvernement de réconciliation et d’unité nationale, par l’intermédiaire du ministère des Affaires étrangères, se conforme à informer notre peuple et les personnes concernées que M. Arturo McFields ne nous représente pas, donc aucune déclaration de son n’est valide », a déclaré le ministère nicaraguayen des Affaires étrangères dans un communiqué.

Selon le gouvernement nicaraguayen, son représentant auprès de l’OEA « est l’ambassadeur Francisco Campbell Hooker », qui est « dûment accrédité ».

Campbell Hooker est l’actuel ambassadeur du Nicaragua aux États-Unis et est le frère de l’ancien « commandant de la guérilla » et magistrat électoral Lumberto Ignacio Campbell Hooker, qui a été sanctionné par le département du Trésor américain en novembre 2019 pour son implication dans « des violations des droits de l’homme, fraude électorale et corruption. 

McFields Yescas, qui a été nommé ambassadeur nicaraguayen auprès de l’OEA en octobre dernier, s’est rebellé mercredi contre le gouvernement du président Daniel Ortega, qu’il a qualifié de « dictature » et n’autorisant pas des élections libres dans le pays.

Lors d’une session virtuelle de l’OEA, McFields Yescas a décidé de cesser de « se taire », a dénoncé « la dictature » d’Ortega et a dénoncé que le Nicaragua « est devenu le seul pays d’Amérique centrale où il n’y a pas de journaux imprimés » et « il n’y a pas de liberté de publication sur les réseaux sociaux ». (…)

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Voir aussi :
– Au Nicaragua, Cristiana Chamorro, principale opposante de Daniel Ortega, écope de huit ans de prison (France 24 / AFP)

Nicaragua. Mourir en prison. Hasta siempre, Hugo Torres ! (Communiqué collectif)
– Nicaragua : mort en détention d’Hugo Torres, opposant au gouvernement de Daniel Ortega (revue de presse fr-esp)
– Procès de figures de l’opposition au Nicaragua (revue de presse)
– Campagne « Nicaragua sans prisonnières ni prisonniers politiques » (communiqué du CSPN et de FAL)