🇬🇹 Guatemala : le Tribunal électoral garantit le résultat de la présidentielle que le Parquet voulait annuler (France 24) / Solidaridad y presión internacional necesarios para hacer respetar el voto de los guatemaltecos (Escala en Paris / RFI en español)


Les résultats de l’élection présidentielle remportée par Bernaro Arévalo “sont officiels et inaltérables”, a annoncé vendredi 8 décembre le Tribunal suprême électoral du Guatemala, en réponse au Parquet qui avait jugé plus tôt “nulle et non avenue” la victoire du président élu en août.

Le président élu du Guatemala, Bernardo Arévalo, en conférence de presse, à Guatemala, le 8 décembre 2023. Moises Castillo / AP

Le Tribunal suprême électoral du Guatemala a affirmé, vendredi 8 décembre, que les résultats de l’élection présidentielle remportée par Bernardo Arévalo “sont officiels et inaltérables”, après l’annonce du Parquet estimant que les élections devaient être annulées en raison d’irrégularités présumées lors du premier tour.

Le Parquet du Guatemala avait plus tôt considéré “nulle et non avenue” l’élection présidentielle remportée en août par Bernardo Arévalo, provoquant l’ire de l’Organisation des États américains (OEA) qui a immédiatement dénoncé une “tentative de coup d’État”.

« Les résultats sont validés, officiels et inaltérables (…) », les élus « doivent prendre leurs fonctions » en janvier prochain « sinon il y a rupture de l’ordre constitutionnel », a déclaré, lors d’une conférence de presse, la présidente du TSE, Blanca Alfaro.

La procureure, Leonor Morales, avait affirmé que les enquêtes du parquet avaient montré « des anomalies dans la rédaction du procès-verbal de clôture du décompte des voix » et que, par conséquent, « les élections du président, du vice-président, des députés (…)[étaient] nulles et non avenues de plein droit ». Selon elle, les procès-verbaux n’avaient pas été approuvés « par la plénière » du TSE et n’auraient donc pas dû être utilisés pour enregistrer les résultats.

Le chef du bureau du procureur contre l’impunité, Rafael Curruchiche, présent aux côtés de Leonor Morales, avait dit son intention de “présenter cette information criminelle au Tribunal suprême électoral pour qu’il l’analyse dans les prochains jours” et que ce sera à lui de prendre “la décision en la matière”.

Malgré l’affirmation de Rafael Curruchiche, selon laquelle toutes “les informations qui ont été enregistrées dans l’acte de clôture et les scrutins dans tous les bureaux de vote devraient être annulés”, la réponse du TSE ne s’est pas faite attendre.

Elle répond à la demande du secrétariat général de l’OEA, appelant “le président Alejandro Giammattei, la Cour constitutionnelle, la Cour suprême de justice, et le Congrès” au Guatemala à “défendre les institutions et l’ordre constitutionnel du pays en agissant contre les auteurs de cette attaque, afin de préserver la démocratie au Guatemala”.

Le secrétariat de l’organisation établie à Washington et qui compte trente-cinq États membres avait jugé que “les actes et les déclarations des procureurs Rafael Curruchiche et Leonor Morales constituent une révision de l’ordre constitutionnel du pays, une infraction à l’État de droit, et une violation des droits humains de la population de leur pays”.

“La tentative d’invalider les élections générales de cette année constitue la pire forme de délitement démocratique et la consolidation d’une fraude politique contre la volonté du peuple”, a ajouté l’OEA.

En conférence de presse, Bernardo Arévalo a de nouveau dénoncé un “coup d’État absurde, ridicule et pervers”, exhortant les Guatémaltèques à “défendre énergiquement” la “possibilité de construire un autre pays”. Par la voix de son chef de la diplomatie Josep Borrell, l’Union européenne a condamné “de manière univoque les tentatives” d’annuler l’élection présidentielle “en se basant sur de fausses accusations de fraude”. (…)

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Solidaridad y presión internacional necesarios para hacer respetar el voto de los guatemaltecos (Escala en Paris / RFI en español)

Lucía Ixchíu y Carlos Ernesto Cano, miembros del colectivo Festivales Solidarios, piden el apoyo de la comunidad internacional para concretar el deseo  de cambio expresado en el voto mayoriatario de la población al elegir a Bernardo Arévalo presidente de Guatemala. “El órgano que es el encargado de velar por la democracia en Guatemala está descabezado en este momento. Hay dos caminos, o se consolida y cuaja la dictadura judicial, o entramos en un proceso medianamente democráticos”, advierten.

Escala en Paris / RFI en español

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Photo : Prensa Libre: Érick Ávila

Pour rappel, voir :
« L’Europe et la France doivent faire pression sur le gouvernement sortant du Guatemala afin qu’il respecte l’expression de la volonté populaire » (Tribune collective) (8 octobre)

– Vague de manifestations au Guatemala en soutien au président élu Bernardo Arévalo (revue de presse) (7 octobre)
– Crise politique au Guatemala : Arévalo dénonce un « coup d’État en cours » et appelle à la résistance (Luis Reygada / L’Humanité) (9 septembre)
– Au Guatemala, la disqualification du parti du président élu Arévalo suspendue temporairement par la justice (Le Monde) (5 septembre)

– Guatemala : un espoir de changement ? (Bernard Duterme / CETRI) (26 juillet)
– Guatemala : un «entre-deux tours» judiciarisé (revue de presse) (24 juillet)
– L’intégrité du processus électoral au Guatemala mise à mal par une judiciarisation excessive (Communiqué collectif) (22 juillet)
– Au Guatemala, la disqualification à la présidentielle du parti d’Arevalo suspendue (France 24) (16 juillet)
– Élections au Guatemala (communiqué commun / Collectif Guatemala – FAL) (11 juillet)
– Présidentielle au Guatemala: le recomptage des voix du premier tour confirme la qualification de la gauche (RFI) (8 juillet)
– Élections au Guatemala : résultat qui crée la surprise et suspension de la proclamation (revue de presse) (29 juin)
– Guatemala: des candidats empêchés de se présenter à l’élection présidentielle du 25 juin (RFI / Le Monde -AFP)
 (26 mai)